Pauvre Jacques Chirac…avoir ainsi cumulé tant de casseroles sans avoir jamais été condamné et finir par se voir signifier 2 ans de prison avec sursis au crépuscule de sa vie , c’est ballot…
On ne prête décidément qu’aux riches : alors que la droite n’a jamais de mots assez durs pour stigmatiser les voyous de banlieue, Chirac bénéficie lui d’une étrange mansuétude malgré la lourdeur des faits pour lesquels il a été jugé coupable. On a presque l’impression que la liste des charges le rendent étrangement encore plus sympathique, on la lit avec une larme émue au coin de l’oeil : ah le brave pépé, il était pas toujours propre mais qu’est ce qu’il flattait bien le cul de nos vaches…
Même les médias s’y mettent : la peine est lourde nous disent-ils. Ah bon ? mais quelle peine ? 2 ans avec sursis , et alors ? Chirac doit bien se marrer…combien de prisonniers dans nos belles forteresses françaises surpeuplées sont-ils là pour moins que « abus de confiance », « détournements de fonds publics » et « prise illégale d’intérêt » ?
Comment peut-on dire devant les français que cela montre que la justice dans ce pays est la même pour tous ? Chirac aurait du être jugé depuis longtemps , et l’UMP n’aurait jamais du pouvoir monnayer avec un Delanoé bien conciliant la mansuétude de la ville de Paris ,otant une grande partie de la substance de ce procès, et là on aurait pu dire que la justice est aveugle.
Ces deux ans ne changeront rien dans la vie de Chirac. Pour lui, la vie continue comme si rien ne s’était passé. Président durant 12 ans alors qu’il n’aurait jamais du être éligible au vue de la gravité des faits, Chirac aura eu la baraka toute sa vie. Comme son ami Pasqua ; et comme,pour l’instant, leur enfant Nicolas Sarkozy…pour la famille des victimes de Karachi, rendez-vous dans 20 ou 30 ans , quand Sarko aura fini sa carrière.
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