Interview (presque) imaginaire : Dominique Strauss-Khan

Graoulliennes, Graoulliens, amical bonjour de la pointe Bretagne ! Aujourd’hui, notre ami Renan Apreski peut être fier de lui car il vient de nous décrocher un scoop comme on en fait peu ! N’est-ce pas, Renan ?

RENAN APRESKI : Tout à fait, Blequin, car j’ai l’immense honneur de recevoir l’homme vers lequel tous les regards se tournent actuellement, celui qui imposera probablement sa loi lors des prochaines élections présidentielles ; je me trouve en effet en compagnie du président du F.M.I., Dominique Strauss-Khan ! Bonjour monsieur Strauss-Khan et merci d’avoir accepté de répondre à mes questions.

DOMINIQUE STRAUSS-KHAN : What did you say ?

R.A. : Pardon ?

D.S.-K. : What did you say ? You don’t speak English ?

R.A. : Hum ! Monsieur Strauss-Khan, vous êtes en France, vous pouvez parler français…

D.S.-K. : What the hell did you say ? You can’t speak English, like everybody ? Are you barbarian ?

R.A. : Bon, j’ai compris…

D.S.-K. : What the fucking hell did you say ?

R.A. : Rien, rien… Heu, nothing, sorry ! Well, mister Strauss-Khan, here, everybody is asking himself this question : will you run for socialist party’s primary elections ?

D.S.-K. : Socialist ? Why you’re talking about socialism ? Union of Soviet Socialist Republics doesn’t exist anymore ! Now, Russia is a normal country and capitalism won the war twenty years ago when Gorbatchev resigned ! You need history lessons, don’t you ?  

R.A. : Uh ? No, I wasn’t talking about Russia ! I was talking about the socialist party in France !

D.S.-K. : France ? What is it ? Oh, yes ! I know ! It’s the small country where I go each summer to buy red wine and visit castles with my wife ! Yes, I like this beautiful country but why you’re talking about this ? In February, summer holidays are still a long way off !

R.A. (qui s’impatiente) : It wasn’t my question ! I just want to know if you’ll run for presidential elections !

D.S.-K. : Presidential elections ? Why ? I’m not in politics, I lead the world economy ! Anyway, I don’t want to compete with Barack Obama who reasonably carry out his presidential duties and I can’t even run for primary elections because I don’t belong to any party, neither republican nor democrat !

R.A. (Déjà à bout de nerfs) : Mister Strauss-Khan : next year, presidential elections will take place in France ! French party socialist is going to chose its candidate ! Are you volunteer to represent this FRENCH SOCIALIST party during the FRENCH PRESIDENTIAL ELECTIONS ?

D.S.K. : Party socialist in France ? I don’t understand : Nicolas Sarkozy assured me that he had done with this party and…

R.A. : No, he had not ! Not only French party socialist still exist, but also he had won municipal and regional elections ! It’s the France’s first party by its number of elected representatives ! You’re the favorite in every survey ! Will you be its candidate ?

D.S.-K. : I’m sorry, but all that is none of my business ! Will you ask me serious questions, now ?

R.A. (Après s’être brièvement pris la tête dans les mains) : Monsieur Strauss-Khan, arrêtez de faire l’idiot ! Il y a cinq ans à peine, vous étiez candidat à la candidature du parti socialiste français ! Vous avez été battu, mais vous ne pouvez pas avoir oublié ça ! Aujourd’hui, le P.S. est le premier parti de France en termes de nombre d’élus, le président Sarkozy est très impopulaire et vous êtes le grand favori des sondages ! Répondez-moi simplement : allez-vous retenter votre chance pour la présidentielle de 2012, OUI ou NON ?

D.S.-K : You’re again speaking a foreign language ? Oh, you’re driving me bananas ! I go out ! I’ll come back when you have learned your job ! (D.S.-K. s’en va.)

R.A. : Monsieur Strauss-Khan, revenez ! Vous n’avez pas répondu à ma question ! Monsieur Strauss-Khan, les Français doivent savoir ! Monsieur Strauss…

ANNE SINCLAIR (Arrivée entretemps) : Ne vous fatiguez pas, monsieur Apreski, il ne vous répondra pas !

R.A. : Ah, madame Sinclair, mes respects…

A.S. : Ça va faire un an qu’il ne parle plus que l’anglais et qu’il agit exactement comme un américain lambda qui ne serait jamais sorti des États-Unis ! Notez, dans la vie de tous les jours, ça ne me gène pas, je parle couramment la langue…

R.A. : Mais comment ça se fait ? Il s’est à ce point acclimaté, depuis que vous habitez Washington ?

A.S. : Si tel est le cas, entre nous, il n’a pas eu à se forcer : méprisant envers les autres pays et capitaliste primaire, il l’était déjà avant ! C’est comme ça que je l’aime, d’ailleurs… Mais pour répondre à votre question, je ne sais pas ; je ne sais pas s’il fait exprès ou s’il a vraiment oublié son français…

R.A. : Vous ne savez pas ? Donc, j’imagine que pour ce qui est de sa candidature, vous n’en savez pas plus que nous ?

A.S. : En effet, il vous faudra attendre dimanche ; et non seulement je n’en sais pas plus que vous, mais en plus, je m’en fous complètement…

R.A. : Comment ça ? Une grande journaliste comme vous, ça ne vous intéresse pas de savoir si votre mari va devenir président de la République ? Vous allez peut-être devenir la première dame de France et vous vous en fichez ?

A.S. : Ben justement ! Je suis une journaliste respectée par toute la profession, j’ai été la reine de l’information sur TF1 pendant des années, et vous voudriez que je sois enchantée par la perspective de succéder à Carla Bruni ?

R.A. : Oh, remarquez, être journaliste sur TF1, ce n’est pas si éloigné du mannequinat… (Anne Sinclair le regarde méchamment) Hum, pardon ! Allez, kenavo !      

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