C’est à une intervention historique que nous venons.d’assister sur nos chaines de télé relayant la chaine publique libyenne ; le colonell Kadhafi s’exprimait pour la première fois à la télé depuis le début de la révolution libyenne.
Et ce qu’on a vu a été effroyable et nous a glacé le sang. Kadhafi, mis en scène dans son ancien palais présidentiel bombardé par les américains dans les années 80 est apparu comme ce grand malade mental qu’il a toujours été. Un dangereux psychopathe que Sarkozy et les députés UMP , emmenés par Monsieur Ollier, compagnon de Michèle Alliot-Marie avaient tentés de nous faire passer pour un repenti qu’il fallait aider à réintégrer dans le concert des nations. Crachant au passage sur la tombe des français morts dans les attentats fomentés par le pouvoir libyen .
Rappelez vous du grand n’importe quoi qu’avait été la visite du colonel Kadhafi en décembre 2007, venu planter une tente sur les pelouses de Marigny …rien que ces exigences auraient du faire reculer la France . Et on saluera alors le courage de Rama Yade , dont on se demande de plus en plus si elle n’était pas la plus talentueuse et la moins compromise des ministres de Sarkozy, qui avait déclaré alors «Le colonel Kadhafi doit comprendre que notre pays n’est pas un paillasson, sur lequel un dirigeant, terroriste ou non, peut venir s’essuyer les pieds du sang de ses forfaits. La France ne doit pas recevoir ce baiser de la mort.»Et d’ajouter , finalement presque prophétique : «il serait indécent en tout cas que cette visite se résume à la signature de contrats ou d’un chèque en blanc. Peut-on accorder une confiance absolue à celui qui demande d’être traité comme n’importe quel chef d’Etat et qui, avant même d’être arrivé sur le sol français, affirme que le terrorisme est légitime pour les faibles ? Ses propos lui avaient valu un savon illico-presto de la part de l’Elysée peu regardante quand il s’agit de vendre des Airbus. Quant à notre inénarrable ancien ministre des affaires étrangères, Bernard Kouchner , il avait soutenu cette visite tout en se gardant d’être présent, toujours aussi courageux…
Fallait-il être bête, inconscient ou complice pour voir que Kadhafi ne changerait jamais ? sans doute un peu des trois. Et quand on a vu ce soir le « chef et guide la Révolution de la Grande Jamahiriya arabe libyenne populaire et socialiste » menacer de peine de mort ses opposants , promettant de purger chaque maisons du pays, parlant des manifestants comme d’une poignée de jeunes drogués par les américains et les italiens (pauvre Berlusconi, tant de courbettes pour être ainsi pointé du doigt), exhortant ses partisans à sortir pour affronter les manifestants, parlant dans un verbiage parfois incompréhensible et pathologique , on repense à ces images de décembre 2007, de nos dirigeants agenouillés devant un fou. Qu’auraient-ils fait dans les années 30 ? posez la question c’est y répondre.