LE RACING CLUB DE STRASBOURG SAVOURE

On a quitté le club alsacien mourant, assassiné à petit feu par celui qui se surnommait le « Mozart de la finance » mais qui en était finalement le Christophe Maé (ou le David Guetta je vous laisse choisir) .

Après avoir espéré le maintien en National, craint la relégation en division d’honneur, après avoir été relégué en CFA et avoir fini par s’écraser en CFA2, le club historique du bas-Rhin vit presque avec délice son début de saison à un niveau qu’il n’a jamais connu autrement qu’avec son équipe réserve.

Car pour les supporters bleu et blanc, pouvoir encore vibrer pour une équipe strasbourgeoise est une délivrance. Surtout si ,au passage, elle s’est libérée du joug de Jafar Hilali et de tout ceux qui l’ont accompagné dans son entreprise de démolition du champion de France 1979.

Désormais dirigé par l’homme d’affaire Frédéric Sitterlé, un homme du crû (ou presque puisqu’il est Haut-Rhinois ), le Racing donne l’impression d’un club soulagé, assainit , et qui paradoxalement , alors qu’il a disparu du professionnalisme semble n’avoir pas été aussi pro depuis longtemps…

Fini le temps des mercenaires, Chilavert , Haas et autre Garay, place à des joueurs souvent anonymes ou d’autres désireux de rester fidèle au club de leur coeur comme la nouvelle idole de la Meinau David Ledy (2 buts et 2 passes décisives en CFA2 en 3 matchs). Dirigée par François Keller, formé au club et ancien pro au Racing (36 matchs en division 1) , vainqueur la saison dernière de son championnat de CFA2 avec la réserve alsacienne, l’équipe strasbourgeoise a déjà marqué les esprits en l’emportant deux fois en terre lorraine , 4-0 à Forbach et 2-0 à Thaon .

Bien que profondément remaniée , et avec une moyenne d’age d’à peine plus de de 21 ans, l’équipe fait preuve de réalisme, de solidarité et d’un état d’esprit irréprochable, à même de gommer les défauts dues à la jeunesse et au manque de repères. La victoire à Forbach , dans un stade du Schlossberg envahi par les supporters alsaciens est par exemple plutôt flatteuse. Mais l’essentiel est là : avec 3 victoires en 3 matchs, les racingmens semblent avoir pris la mesure de leur nouvel environnement .

Côté supporters on semble s’être fait à l’idée d’évoluer loin des fastes d’antan ; certains n’hésitent pas à dire leur plaisir de retourner au source du football amateur, de retrouver des stades sans la surveillance étroite et parfois malveillante de forces de l’ordre zélées, avec de la vraie bière et avec des victoires ; point de honte de jouer à Jarville plutôt qu’à Nancy ou à Forbach plutôt qu’à Saint Symphorien. Le sentiment qui prime est le soulagement. Le racing a été rendu à ses supporters, rendu à l’ambition ,rendu à l’honneur et à la fierté . Bon vent à lui !

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