J’ai toujours préféré un enfant juif même mort, à un militaire, même arabe, mais l’on oublie difficilement des années de végétarisme, il m’est donc difficile d’avoir une opinion sur la viande halal de Montauban et la casher de Toulouse. Les violons sont donc sortis, que dis-je c’est tout l’orchestre Klezmer qui nous joue une déchirante mélopée funéraire. Rappelez-vous en 40 !
Les génocides c’est comme la mode, ça passe, mais la Shoah a ce petit truc en plus qui la rend indémodable, 70 ans après, certains se drapent encore de son souvenir et en appellent à la mémoire pour commenter tant bien que mal un acte, un sujet qui les dépasse. Il (Médias, politiques..) leur faut une référence historique. La comparaison entre un homme qui ,peut importe ses raisons ,élimine des enfants et le massacre de millions de personnes dans les camps de la mort, il fallait oser, ils l’ont fait. C’est gros, ça passe. Sortez les mouchoirs. ( Haaaa les enfants, attention on touche au sacré, les nouveaux lieux de cultes ne s’appellent plus églises, mosquées ou synagogues mais crèches, écoles maternelle et collège, et oui au 21èmes siècles les dieux font dans leurs frocs et s’envoient des « lol » par sms)
Peu importe la nature du crime, de l’assassinat, de son mobile, de son origine, le meurtre existe, il est bien réel, il est là, peut-être enfouis chez votre voisin, peut-être en vous, l’assassinat est humain. Pour faire oublier ce degré de parenté peu reluisant (ou pas) nous mettons l’accent sur le mobile.
On se sépare de la peur de tuer en rejetant la faute sur des causes que nous disons objectives. Des juifs ont été tués, c’est un acte antisémite. Puis nous la mystifions en appelant l’histoire qui vient ,éclatante, conclure à la perpétuation d’une atrocité. Avant d’être des Homme les victimes sont juives. Ouf ! Nous voilà rassurés. Ce ne sera jamais nous, nous qui ne sommes ni juif, ni antisémite.
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