Interview (presque) imaginaire : Eva Joly

RENAN APRESKI : Ici Brest, les Bretons parlent aux Lorrains ! Nous continuons notre tour des candidats à la présidentielle avec la candidate écologiste Eva Joly !

EVA JOLY : Bonsoir, monsieur Apreski !

R.A. : Tiens ? Je vous trouve changée, madame Joly !

E.J. : Ah bon, mais qu’est-ce qui vous fait dire ça ?

R.A. : Déjà, vous avez le visage amaigri…

E.J. : Heu… C’est que la campagne est rude, ça me pompe toute mon énergie !

R.A. : Et puis vous n’avez plus votre accent !

E.J. : J’essaie de le gommer, en effet, j’étais lasse des critiques qu’on me faisait à ce sujet…

R.A. : C’est curieux, vous disiez il n’y a pas si longtemps que vous en étiez fière…

E.J. : Oh, vous savez, il n’y a que les imbéciles qui ne changent pas d’avis !

R.A. : Hum ! Bon, madame Joly, à moins d’un mois du premier tour, vous êtes au plus bas dans les sondages et vous avez été obligée de revoir à la baisse votre budget de campagne : vous excluez toujours tout désistement ?

E.J. : Non, je ne suis pas bornée à ce point : si la situation venait à devenir encore plus critique, il va de soi que je me retirerai, l’écologie mérite mieux qu’un tel désaveu…

R.A. : Pardon ? Il y a une semaine encore, c’était hors de question !

E.J. : Oui, mais il y a une semaine, c’était il y a une semaine : je vous le dis, il n’y a que les imbéciles qui ne changent pas d’avis !

R.A. : Mouais… Revenons à votre programme, vous pouvez nous en redonner les grandes lignes ?

E.J. : Avec plaisir : les entreprises qui s’engagent à respecter l’environnement en signant la charte écologique seront exonérées de charges sociales, les citoyens qui consomment trop d’eau, trop de gaz et trop d’électricité seront passibles d’une lourde amande, la conduite en centre-ville sera interdite aux véhicules autres qu’électriques…

R.A. : …et le nucléaire civil sera abandonné, bien sûr !

E.J. : Ah non ! Ce serait une mesure infantile et irréaliste ! Ce serait mettre en péril l’emploi des salariés de nos centrales nucléaires ainsi que la compétitivité des fleurons français de l’énergie ! De toute façon, je vous rappelle que le nucléaire est la moins polluante des énergies qui soient à notre disposition !

R.A. : Là, vous me surprenez ! Ce que vous dites, ça ressemble beaucoup au Grenelle de l’environnement initié par Nicolas Sarkozy !

E.J. : Et où est le problème ? Le Grenelle n’est évidemment qu’une étape, mais qui va dans le bon sens ! C’est d’ailleurs pour cela que j’appelle déjà à voter Nicolas Sarkozy au second tour !

R.A. : Quoi ? Mais il n’y a pas deux heures, avant que vous alliez dans votre loge, vous me disiez encore que pour vous, le président sortant n’était qu’un voyou qu’il fallait impérativement juger !

E.J. : Oui ben il y a deux heures, c’était il y a deux heures ! Je vous l’ai déjà dit, il n’y a que les imbéciles qui ne changent pas d’avis ! Et je trouve scandaleuse cette campagne de dénigrement systématique du président, campagne menée par des journalistes, de toute évidence payés par le PS, et des juges laxistes qui feraient mieux de lutter contre la délinquance ! De façon générale, que l’on cesse donc de harceler judiciairement les élus du peuple et les entrepreneurs qui créent des emplois comme messieurs Bouygues, Bolloré ou Lagardère !

R.A. : Mouais… Hum… Hum… Oh, regardez, là-bas ! Un albatros avec un sac Carrefour dans le bec !

E.J. : Hein ? Où ça ? Merde, j’ai pas ma caméra, ce sera le clou de ma prochaine émiss… Et merde !

R.A. : Vous vous êtes trahi, Nicolas ! Enlevez cette perruque et ces lunettes !

NICOLAS HULOT (car c’était lui) : Vous m’avez eu… J’aurais dû demander à Mimie Mathy d’y aller à ma place, elle aurait été plus crédible !

R.A. : Qu’avez-vous fait de la vraie Eva Joly ?

N.H. : J’avoue, je l’ai séquestrée dans sa loge : je m’y étais caché pour l’attendre et pouvoir la ligoter et la bâillonner ! Mais elle est vivante et je ne l’ai pas fait souffrir !

R.A. : Il y a intérêt ! Ce que vous avez fait est infâme !

N.H. : Oui, mais c’était ma seule et unique chance pour représenter les écolos à la présidentielle… Vous allez me dénoncer ?

R.A. : Non car, grâce à vous, je me rappelle pourquoi les militants écologistes ont préféré madame Joly à vous… Allez, kenavo !

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