LA BARQUE DE CHARON
Farce tragique pour cinq comédiens,
une harpe et un chien
Première création de la compagnie, dont des étapes de travail avaient été présentées en 2010 au Théâtre du Saulcy, à feu l’art-café L’Emile Vache et au non moins regretté Théâtre de la Seille, La Barque de Charon fut reprise en septembre 2011 lors de la Nuit Blanche 4, qui signa notre arrivée dans nos premiers locaux et l’église Saint-Maximin.
Les particularités de ce lieu et le temps que nous pouvions désormais consacrer à notre travail nous fit adopter une mise en scène différente, en bilatéral le long de la nef, impliquant un réel rapport de proximité avec le public et l’obligation d’un jeu plus engagé, obligation qui influencera d’une manière décisive toutes nos productions suivantes.
Deux ans et quatre spectacles ont passé. Si nous manquons toujours cruellement de moyens, nous avons depuis appris à nous adapter à ce nouvel environnement en nous inspirant des exemples du Théâtre Pauvre et du Théâtre de Trétaux.
Fort de tout cela. Nous avons donc repris toute la Barque de Charon a zéro. Un texte intégralement réécrit, plus vivant, un requiem écrit comme une partition de jazz; deux comédiens de plus sur scène, la troupe s’agrandit ; un décor-sculpture de treize mètres de long tout en bois de Mettis récupéré sur les chantiers de la ville… Pour notre troisième année d’existence nous nous proposons l’ambition d’être pris au sérieux malgré tout. Et de rire ensemble.
L’HISTOIRE : Un clown raté, ivre de poésie et accompagné de son Cerbère d’opérette, s’est mis en tête de monter
« la plus grande tragédie du monde moderne ». Pour ce faire, il a cueilli des âmes perdues au fil des bars.
Cernés par le public, il les fait parler, bon gré mal gré, et rejouer les scènes clés de leur vie commune au
son d’une harpe et de tambours. Une « farce tragique en musique » comme le monde qui l’entoure sur le besoin
inassouvi de l’Homme de sentir la vie bouillonner en lui, sous la crasse qui lui colle à la peau.