Interview (presque) imaginaire : François Hollande

RENAN APRESKI : Ici Brest, les Bretons parlent aux Lorrains ! Nous clôturons aujourd’hui notre tour des candidats avec le grand favori des sondages, François Hollande.

FRANÇOIS HOLLANDE : Bonjour, monsieur Apreski !

R.A. : Alors, monsieur Hollande, nous ne sommes plus qu’à quelques jours du premier tour et tous les sondages vous donnent vainqueur face au président sortant, je suppose que vous êtes confiant ?

F.H. : Oh, il ne faut pas s’emballer ! Comme disent les vieux Corréziens, il ne faut pas compter les œufs dans le cul de la poule !

R.A. : Heu… Enfin, vous êtes quand même bien parti, cette fois !

F.H. : Je vous en prie, gardons-nous de tout triomphalisme déplacé tant que les Français n’ont pas voté ! Ce ne sont là que des sondages ! Nicolas Sarkozy peut encore rebondihihihihihihir….pffffftrrrt ! Excusez-moi !

R.A. : Vous riez ? Vous ne pensez pas ce que vous dites !

F.H. : Mais pas du tout ! Enfin, je veux dire : je ne ris pas du tout ! Et je pense totalement ce que je dis ! Aucune élection n’est gagnée d’avance ! Il ne faut pas sous-estimer l’impact qu’a eue sur l’opinion publique l’affaire Merahahahahah ! Hum, pardon !

R.A. : Je vous assure, ça se voit que vous vous moquez !

F.H. : Vous vous faites des idées ! Après tout, le président sortant reste un orateur redoutable dont il me faudra ma méfier jusqu’au bou ! hou ! hou ! hou ! Pffrrrt ! Excusez-moi ! Je disais donc : il a le chic pour marquer les Français avec des formules-choc qui resteront gravées dans la mémoire des électeurs…

R.A. : Comme celle sur les « musulmans d’apparence » ?

F.H. : AH ! AH ! AH ! AH ! Je l’avais oubliée celle-là ! AH ! AH ! Ne me faites pas rire, AH ! AH ! AH ! Et le coup de la « méprisance », vous vous en souvenez ?

R.A. : Ah ! Ah ! Ah ! Hum, pardon ! Enfin, c’est vrai, il faut reconnaître… Ah ! Ah ! Ah ! « Méprisance » ! Et…et la « baisse tendancielle de l’augmentation ! »

F.H. : AH ! AH ! AH ! AH ! Ça aussi, c’était à se tordre ! Et vous l’avez vu, à la Concorde, quand il avait peur que ses militants lui piquent sa montre à dix patates ?

R.A. : AH ! AH ! AH ! AH ! Oui, je l’avais vu, il était ridicule ! Cela dit, il a raison de se méfier de ses militants ! AH ! AH ! AH ! AH ! AH ! AH ! AH !

F.H. : Ça ! Je confierais pas mes économies à Estrosi ou à Woerth ! AH ! AH ! AH ! AH ! AH !

R.A. : Ou à Bachelot ! Elle  pourrait acheter des tonnes de vaccins avec ! AH ! AH ! AH ! AH ! Et vous vous souvenez de son discours, à Villepinte, avec Depardieu ?

F.H. : AH ! AH  ! AH ! AH ! AH ! AH ! Un peu que je m’y souviens ! Depardieu a souvent joué des merdes, mais alors une comme ça ! AH ! AH ! AH ! AH ! AH ! Ça ne mérite même pas l’Alfred du meilleur poivrot ! OH ! OH ! OH ! OH ! OH ! Et son passage dans les DOM-TOM, vous vous rappelez ?

R.A. : AH ! AH ! AH ! AH ! AH ! AH ! AH ! Évidemment ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah, quand il ne peut plus se permettre de mettre toute une ville une quarantaine quand il y passe, on voit la différence !

F.H. : Ça, Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Le temps où il pouvait n’autoriser la circulation sur la voie publique qu’aux porteurs de la carte UMP est derrière luihihihihihi ! Et les Bretons, alors ! J’ai bien cru un instant qu’ils allaient le fourrer dans une galette et le bouffer comme une saucisse !

R.A. : AH ! AH ! AH ! Et vous connaissez pas la dernière ?

F.H. : Si, hi ! hi ! hi ! Y a un comédien qui s’était introduit à son meeting à la Concorde déguisé en Marianne en brandissant une pancarte avec écrit dessus « J’ai mal au cul ! » AH ! AH ! AH ! AH ! ‘Fallait voir les militants UMP ! C’est tout juste s’ils ne l’ont pas lynché ! AH ! AH ! AH ! AH ! AH ! Chapeau, le parti libre et démocratique ! Chapeau le parti de l’ordre et de la sécurité ! AH ! AH ! AH ! AH ! AH ! AH !

R.A. : AH ! AH ! AH ! AH ! AH ! AH ! AH ! Ah ! Ah ! Ah… Hum !

F.H. : Ah ! Ah ! Oui, assez ri. Redevenons sérieux.

R.A. : Bon, monsieur Hollande, il ne nous reste plus beaucoup de temps ; avez-vous un dernier mot à dire aux Français ?

F.H. : Oui. Je tiens à leur dire que je ne suis pas simplement le candidat anti-Sarkozy et que je ne fais pas un fond de commerce de la répulsion qu’inspire le président sortant ; il serait absurde de confier les rênes de l’État à une personne sur la seule base du rejet d’une autre.

R.A. : Et bien nul doute que le message est passé ! Allez, kenavo !

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