PETITS TABLEAUX BRESTOIS

« Même si tout ça se fait ailleurs, dire que les autres sont des copieurs, ça c’est brestois ! » (Les Goristes)

Ici Brest, les Bretons parlent aux Lorrains ! Ce soir, à minuit, la campagne officielle sera enfin terminée, ce n’est vraiment pas trop tôt, j’en avais vraiment ras le bol de tous ces beaux discours, de ces petites phrases, de ces sondages bidonnés… Vous l’avez compris, je ne me sens pas d’humeur à vous parler politique et je vais donc plutôt vous présenter quelques événements culturels de ma bonne vieille cité du Ponant ; Brest est une ville assez rebutante d’aspect, de prime abord, mais on la trouve attachante quand on prend la peine de la vivre de l’intérieur et ne pas s’en tenir à ce qui en est connu à l’échelle nationale.

Pour beaucoup de gens, aujourd’hui, Brest, c’est le Stade Brestois et sa mascotte hideuse, le concert de Johnny qui aura lieu à l’endroit où Hollande a tenu un meeting il y a peu, les jappements de Nolwenn Leroy massacrant les chants traditionnels, les sourires béats de cette pétasse de Laury Thilleman, le tramway… Et bien vous savez quoi ? C’est caricatural. Non, la vie culturelle à Brest ne se résume heureusement pas à cet océan de médiocrité saupoudré d’un zeste de populisme ! Et je le prouve avec trois manifestations culturelles récentes qui sauvent l’honneur de la cité du Ponant au cours desquelles j’ai fait quelques croquis:

MERCREDI 4 AVRIL : « L’armée romaine et son artillerie : sources et reconstitution », conférence d’Emmanuel Fourré.

La faculté de lettres et sciences humaines Victor Segalen, où je poursuis actuellement mes études, accueille chaque année un cycle de conférences intitulé « les rendez-vous du mercredi » et qui a été organisé cette année par Marie-Hélène Delavaud-Roux, que je vous ai déjà présentée sur ce site (Voir l’article qui lui est consacré et son interview) : le cycle s’est clôturé le 4 avril dernier avec cette conférence d’un professeur d’histoire qui a expliqué à une assistance malheureusement restreinte comment les données textuelles, iconographiques et archéologiques permettaient de reproduire l’armement d’un soldat romain et d’en reconstituer le maniement. Pour illustrer son propos, l’intervenant avait même apporté des reconstitutions plus vraies que nature de ces armes, pour le plus grand bonheur du public qui a pu toucher du doigt ce que tout lecteur de textes latins imagine depuis si longtemps : pour ma part, j’ai même porté sur mes épaules une côte de mailles ! Quinze kilos ! C’est qu’ils étaient surentraînés, les légionnaires…

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SAMEDI 7 AVRIL : Concert au profit des bouchons d’amour.  

Les bouchons d’amour, c’est une association qui collecte des bouchons de plastique pour les revendre au profit des handicapés ; le 7 avril dernier, à l’annexe de la maison de quartier de Kerinou, l’association DécouverteS, présidée par notre collaborateur Mikaël Tygréat, a organisé un concert au profit de cette association. La soirée a été ouverte par Christian Guyomard et Bernard Simonin, respectivement batteur et bassiste du groupe Siochain, qui nous ont dévoilé un autre facette de leur talent avec un numéro de clown : Bernard, vêtu en civil, faisait à la merveille le clown blanc face à un Christian « Bozo » qui, sous son costume et son maquillage, ressemblait à un croisement entre Krusty le clown des Simpson et le capitaine Mulligan dans Lucky Luke. En tout cas, toute la salle était pliée en quatre par les facéties de Christian, moi le premier. Sont venus en suite sur scène, pour le plus grand bonheur du public remplissant la petite salle, des chanteurs qui ont tous rivalisé d’excellence entre eux : Sane Hassan le prince berbère, Omar Oujaa le bluesman virtuose, la pétillante Liloo, et l’inénarrable Alexandre Dolphin ; entre chaque prestation, la transition était assuré par le tout jeune DJ Hervé qui, du haut de ses douze ans, pourrait donner des cours à bien des DJ amateurs, à commencer par ce grand crétin de David Guetta qui en aurait bien besoin. Un petit Mozart, quoi ! La soirée s’est terminée avec Siochain qui faisait sa première prestation en costumes au grand complet avec Mikaël en « checlavier » de la table ronde, Christian en bourreau de la batterie, Bernard en druide bassiste et chanteur et, surtout, la prêtresse Aurore, dont la voix divine ferait oublier le chant des sirènes à Ulysse. Bernard a ensuite interprété quelques compositions solo, dans un registre qui rappellera aux amateurs un certain Claude Nougaro. Bref, ce fut une bien belle soirée et on ne manquera pas de continuer à vous renseigner sur les actions de l’asso présidée par notre ami Mikaël…

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MARDI 10 AVRIL : Maria et ses langues de VIP.  

La comédienne Maria Paillard continue à organiser, avec sa compagnie « les langues de VIP » des plateaux d’humoristes qui misent sur la diversité en faisant jouer plusieurs humoristes, de styles tous assez différents entre eux, sur un même thème : ces plateaux, parrainés par notre compatriote breton Jean-Yves Lafesse, ont tous lieu le deuxième mardi de chaque mois au cabaret Vauban, mythique scène bretoise; le thème de ce mois-ci, après la politique, était la vie de couple, un thème universel et à propos duquel il serait tentant de se laisser aller à la facilité. Fort heureusement, il n’en fut rien avec les talentueux Dominique Pont, Sanaka et Djoe : le premier compose dans un registre plus « café théâtre » avec des anecdotes typiques de la vie de couple des quadragénaires. Le second était plus « stand-up », mais sans la putasserie dans laquelle se vautrent dans de parangons du genre ; mais très franchement Djoe était mon préféré ! Cette espèce de Garcimore complètement barré joue à merveille la tête à claque gentille ! Imaginez un croisement entre Dany Boon (avant qu’il fasse des films) et Éric Antoine et vous aurez une petite idée qui restera en-deçà du délire que peut provoquer ce fantaisiste de génie. Seule ombre au tableau de ce spectacle très réussi : le public était assez clairsemé, faute de publicité ! Maintenant que je vous en ai parlé, si vous êtes de passage à Brest en mai prochain, vous n’aurez aucune excuse ! Vous ne pourrez pas dire que vous ne saviez pas, en tout cas… Allez, salut les poteaux !

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