LES GRENATS SE METTENT AUX VERS

Hier soir , le FC Metz a concédé sa septième défaite de la saison à Saint Symphorien, ce stade où jadis même les grands avaient peur de venir se frotter aux coriaces lorrains. Pire, il a plongé pour la deuxième fois de la saison dans la zone rouge synonyme de relégation en troisième division, un univers jamais fréquenté par les grenats.

Le FC Metz a 80 ans et c’est un mourant . A l’agonie depuis des années, survivra-t-il à une relégation au 3ème niveau du foot français que la spirale négative dans laquelle le club s’est englué depuis décembre rend de plus en plus probable ? pour beaucoup la réponse est non,  la mésaventure strasbourgeoise étant ici dans tous les esprits. Même si on pourrait opposer à cet exemple celui de Bastia, en passe de retrouver la ligue 1 deux ans après connu l’enfer de la relégation en National.

Bouby avait promis la guerre ; en fait de combat , le plus marquant hier soir aura été celui qu’ont mené quelques joueurs et l’entraineur contre leur propre public dans des propos d’après match peu opportuns sur le supposé manque de soutien dont bénéficierait l’équipe de la part d’un public qu’on sait exigeant mais qui sait aussi se mobiliser quand l’équipe est en danger. Nous ne parlons pas ici de l’attitude du gardien messin envers un supporter de la tribune Ouest ; selon le RL , des propos racistes seraient à l’origine de la colère de Sissoko quis erait alors à mettre sur un autre plan que les déclarations d’après-match de Bijotat (dont l’autisme s’aggrave ou de Guerriero , qu’on connaissait plus guerrier dans ses prestations quand il jouait contre Metz  que depuis qu’il porte le maillot grenat ) . Dans le doute , on s’abstiendra (mais on n’en pense pas moins).

En tout état de cause , l’union sacrée est loin d’être de mise, car les joueurs et le staff, en s’en prenant à leur public, ne se glorifient pas. Entre bras d’honneur et propos maladroits, les fossoyeurs du club tentent de dévier sur les supporters leurs propres incompétences. L’indignité jusqu’au bout…

Bernard Serin est aussi à blâmer : il a eu le tort de se contenter d’une victoire contre Boulogne alors qu’il avait mis la tête de son entraineur sur le billot. Tort car la prestation de Metz ce jour là n’avait déjà rien de rassurante et c’est cela qu’aurait du noter le président. Tout à fait le genre de prestations qui vous conduisent en National avec des compositions d’équipe totalement fantaisistes. Bijotat n’a jamais été l’homme de la situation ; quand on pense qu’il était en balance avec Peter Zeigler dont l’équipe, Tours , réalise une très belle saison…comment le président Serin a-t-il pu préférer un entraineur dont toutes les expériences ont tournées au fiasco ? comment a-t-il pu le maintenir en poste après la plus mauvaise saison de toute l’histoire du FC Metz la saison dernière ?

On pourrait se dire que Metz manque de qualité et que Bijotat tire le meilleur de son équipe ; et bien je suis convaincu que cette équipe , (qui possède le 5ème budget de ligue 2) vaut mieux que sa 18ème place. Il ya des jeunes avec du potentiel, un buteur qu’on a peut-être usé à force de le faire jouer seul vaille que vaille. Des joueurs mis en réserve de la république comme Odegaard qui ont un plus à apporté s’ils étaient en confiance ; à contrario, certains joueurs bénéficient invariablement d’un statut de titulaire qu’ils ne méritent pas : Guerriero en étant l’exemple le plus flagrant mais Bouby est à ranger dans cette catégorie aussi. Qu’a fait Metz de sa jeunesse vainqueur de la Gambardella en 2010 ? rien ou si peu , contrairement à Montpellier qui a su faire maturer ses jeunes avec le bonheur qu’on sait.

Carlo Molinari avait dit un jour que jouer l’Europe n’avait rien d’exceptionnel. Visiblement le FC Metz a fini par même se lasser de la ligue 2. Et qui sait, c’est peut être avec bonheur que le vieil aéropage messin voit venir Luzenac, le Poiré sur Vie ou le CA Bastia (le 2ème club de Bastia actuellement leader de son groupe de CFA…). Et le possible européen Quevilly.

Le calendrier en tout cas n’invite pas un optimisme débordant : déplacement à Lens, Arles et Bastia , réception de Tours, Guingamp ou Angers dans un match à 6 points. Hier soir le FC Metz a mis un pied dans la tombe. Mais dans le fond il y avait déjà mis plusieurs orteils depuis longtemps.

 

 

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *