L’amante religieuse

Elle se rendait à l’église comme d’autres au marché…
Au moins deux fois par semaine dit-on…
Toujours souriante, un mot pour l’un, une main pour d’autres.
Elle aimait l’autel, les fleurs, les dentelles…
Elle portait le nom du père, était proche du fils, était saine d’esprit
Elle embaumait sur son passage…
Les femmes l’enviaient, les hommes succombaient
Œil de biche, rouge aux lèvres, la tentation faite-femme
Adam le cafetier, fut le premier :
Il en avait tant rêvé… un billard, son corps…
Elle le lui a offert…Dans un désordre bien organisé
Caïn l’épicier fut le second :
Sur un plateau d’argent elle s’offrit…
Trop lent il fut vite remplacé par la belle gourmande
Puis il y eut Gabriel, facteur de son état :
Un ange ce gars là…
Il passa comme lettre à la poste
David qui lui succéda eut une fin tragique :
Il vivait chichement…
Il s’étouffa avec son bouillon de 11 heures..
On plaignait la pauvre fille
Elle pleurait, résignée.
C’était son chemin de croix disait-elle…
Elle était très pieuse
Et ne tarda pas à se retrouver dans de sales draps.
Elle rencontra Attila dans un banquet
Il n’était pas le roi des cons, mais des uns le plus malin
Il étudia, gouta, puis savoura l’animale…
Il n’en fit qu’une bouchée.
Cannibale ascendant commissaire était le bel Attila…
Elle mourut dans un bain de sang
Lavant dans ce dernier ses infamies
L’amante religieuse n’eut même pas droit à un dernier sermon.

I.PERITO

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