Elle s’est mariée de rouge

SANG

 

 

C’était un samedi après-midi. Le soleil me chauffait la couenne aussi avais-je décidé de sortir m’aérer la tronche et d’aller déambuler sans but précis à travers la ville. J’ai marché, perdu dans mes pensées et je suis passé devant une église où un mariage était en cours. Je me suis dit, bonne pâte, que si je pouvais encore faire quelque chose pour ces deux là, que si le curé demandait si quelqu’un s’opposait à cette union, je serais là pour les sauver les imbéciles heureux. Je suis donc rentré dans la bâtisse, plutôt jolie d’ailleurs avec ses vitraux multicolores qui lui donnaient un air de kaléidoscope fabriqué par un Hunter S. Thompson bien perché. J’ai jeté un rapide coup d’œil pour débusquer la plus belle femme de l’assemblée, que j’ai très vite trouvé au milieu de cet océan de cageots, et me suis assis juste derrière elle. C’était une grande brune au carré aussi plongeant que son décolleté. Je m’installai pile au moment où la musique horripilante qui accompagne ce genre d’événement s’est fait entendre. Comme j’ai vu que tout le monde chantait dans l’église, j’ai attrapé le livret jaune parchemin avec une croix énorme dessus qui traînait sur le banc juste à côté de moi, l’ai ouvert devant mes yeux, et ai fait semblant de chanter pour donner le change. Je devais me fondre dans la masse. On devait croire que j’étais invité. Je n’avais pas encore décidé au juste quel parent éloigné et inconnu de la famille je serais mais j’y travaillais tout en remuant les lèvres avec peut-être un poil de trop d’exagération. Personne n’avait pourtant l’air de me considérer comme un intrus mais il n’avait sûrement pas encore remarqué ma présence, tous le regard braqué sur la scène. J’avais du mal à me concentrer sur mon plan car les poumons de la grande brune devant moi se soulevaient en même temps que tout le haut de son corps à chaque fois qu’elle inspirait pour ensuite pousser la note. Elle ne faisait pas semblant. C’était la seule chose que j’aurais loué dans ce lieu de perdition, la seule vérité évangélique. Deux magnifiques protubérances, deux dunes lunaires, cachées sous un haut faussement sobre laissant apparaître son soutif et qui semblait dire « j’ai mis ce que j’avais de plus correct pour entrer dans une église. » Mais son corps ne mentait pas. Elle était équipée la garce. Il y avait de quoi s’amuser. J’ai donc décidé de me lancer et lui ai tapoté d’une main sur l’épaule. Elle s’est retournée, m’a dévisagé, puis m’a lancé un regard noir et m’a fait un « chuuuut !!! » que je n’ai compris que parce qu’elle pressait son index contre sa bouche, qui de toute évidence pouvait servir à autre chose qu’à sucer la glace. De toute évidence, je n’étais pas son type de mec. Ça devait encore être une de ces femmes prétentieuses qui se croit plus qu’elle n’est. Pourtant moi aussi. Mais va savoir pourquoi, ça ne collerait pas. J’ai donc cherché autour de moi la seconde femme la plus belle de l’assemblée. J’ai tout de suite déchanté. La suivante était une quadra bien foutu mais avec un herpès sur la lèvre supérieure. Plutôt mourir de la syphilis que d’aller fourrer ma queue là-dedans ! C’est alors que je me suis intéressé à la seule femme qui se devait de rester intouchable et pour cause, la mariée. Va chier ! que je me suis dit, je n’étais pas ici pour faire du sentiment. J’ai écouté les innombrables boniments du cureton au sujet de la fidélité, de l’amour indestructible à travers les nombreuses et diverses embûches qui se présentent à nous au cours d’une vie. C’était rasoir à en crever. J’ai donc sorti discrètement la bouteille de porto que j’avais dans mon sac et j’ai commencé à biberonner par intermittence histoire de faire passer la pilule. Leur cérémonie religieusement infernale n’était pas encore terminée au bout d’une heure et ma bouteille était vide.

« Ouhouu ! Monsieuuuur !! Réveillez-vous !!! » Je sentais qu’on était en train de me secouer, encore à moitié dans le rêve bizarre que j’étais en train de vivre. Quand j’ai ouvert les yeux, j’ai vu le visage de la mariée à seulement quelques centimètres du mien. Qu’est qu’elle sentait bon…Une odeur de vanille qui aurait tout fait oublier à n’importe quel mec ; toutes les merdes de son quotidien en plus de celles des autres. Tout. La Syrie, l’Ukraine, l’Italie, l’Espagne, la Grèce, la France, la politique, la guerre, le travail, tous les allons ensemble enfants de la patrie compris; le monde entier se devait de se calmer, de se prosterner en sentant une odeur pareille. Je l’ai regardé en reprenant péniblement mes esprits puis j’ai vu que le reste de l’église était totalement vide. Il n’y avait plus que nous.

« Qui êtes- vous ? » m’a t-elle demandé immédiatement

–         Je suis Johnny, un vieux cousin de votre grand-tante Béatrice.

–         Je n’ai pas de grand-tante qui s’appelle Béatrice monsieur.

–         Vous ne la connaissez peut-être pas encore. Elle s’est exilée il y a bien des années loin de la famille. Vous savez ce que c’est…La famille…Plus elle est grande, moins c’est vivable.

–         Je connais mon arbre généalogique sur le bout des doigts. Je sais donc pertinemment que vous êtes en train de me mentir.

–         Bon d’accord…Ok…J’ai menti…Vous m’avez eu ! La vérité c’est que je passais devant l’église lorsque la cérémonie a commencé et qu’en vous voyant, j’ai senti qu’il était de mon devoir de m’arrêter.

–         Ah…Et pourquoi ça ?

–         Je vous avoue que je ne le sais pas trop moi-même. C’est sûrement un réflexe inconscient dû à la vue de votre incomparable beauté.

–         Vous êtes un beau parleur vous, hein ?

–         Pas vraiment non, je ne dis rien que la vérité fis-je tout en la signant à la manière papale. Je n’obtins pas un sourire.

–         Bon. Avez-vous apprécié la cérémonie ?

–         Si j’ai apprécié !! Putain de Dieu! Ouais ! C’était magnifique. Tous mes vœux de bonheur d’ailleurs.

–         Pourquoi vous mentez ? Vous dormiez comme un bébé bourré depuis un bon moment avant la fin de la cérémonie!

–         Vous m’avez encore eu ! Qu’est que je peux dire ?

–         Que diriez-vous de prendre un verre et de me raconter ce que vous faites vraiment ici ?

–         Avec plaisir mais…les autres ne sont-ils pas en train de vous attendre ? Vous savez, vos invités…et puis… votre mari bien sûr.

–         Ils ont pris un peu d’avance et sont déjà dans la salle où doit se tenir la réception. Ne vous en faites pas, ils sont prévenus. Et entre vous et moi, ils voulaient tous vous foutre dehors après la cérémonie en vous voyant ronfler comme un sac. Personne ne savait qui vous étiez mais j’ai dit que je vous connaissais et que j’allais m’occuper de vous pour qu’ils vous laissent tranquille.

–         Ah…Et pourquoi avez-vous fait cela ?

–         Prenons un verre. Je pense que nous avons beaucoup de choses à nous dire. Moi c’est Justine.

–         Et moi Johnny. Enchanté ! Eh bien allons nous en jeter un Justine. »

Elle m’a fait monter dans sa voiture et on s’est arrêté dans un bar mais pas de ceux que j’avais l’habitude de fréquenter. Celui là était plutôt dans le genre branché, déco moderne, musique qui n’en est pas, et serveurs à chaussures pointues et vernies. Lounge comme on dit. Elle a commandé deux bloody-mary et on a commencé à causer.

« Bon Johnny, je vais être honnête avec toi. Je peux ?

–         Mais je t’en prie. Je préfère même.

–         Ok. Si j’ai fait croire aux autres que je te connaissais, ce n’était pas totalement désintéressé. Je pense avoir besoin de tes services.

–         De mes services ? Qu’est que je peux faire pour toi ?

–         Eh bien…C’est délicat à exprimer sans passer pour une tarée.

–         T’inquiète ma belle ! Question tarée, j’ai eu mon lot ! Tu peux y aller franco !

–         Ok. Alors tu vois, je viens de me marier. Mon mari est le meilleur homme que j’ai jamais eu et je ne veux pas le perdre, JAMAIS ! mais…

–         Mais ?

–         C’est délicat…

–         Viens en au fait !

–         Ok, je me lance. Le truc c’est que je suis…comme qui dirait…vierge…

–         Arrête ! …(J’ai vu qu’elle était sérieuse et gênée)T’as quel âge ?

–         Trente-et un ans. Pourquoi ?

–         Pour rien. Excuse-moi de t’avoir coupé. Continue.

–         Eh bien pour tout te dire, ce soir sera notre nuit de noces et on risque de faire l’amour. J’aimerais ne pas le décevoir.

–         Tu veux dire que…vous ne l’avez jamais fait ? C’est pas du flan alors ! Tu le connais depuis combien de temps ?

–         Deux ans. Pourquoi ?

–         Pour rien. Continue.

–         Ce que j’attends de toi, c’est que tu me montres deux ou trois trucs de ton cru, que tu m’apportes une expérience, quelques conseils. Tu comprends, je ne voudrais surtout pas qu’il pense avoir attendu deux ans pour rien.

–         Effectivement…ça serait plutôt emmerdant.

–         Comme tu dis. Alors ? Qu’est que t’en penses ?

–         Eh bien je trouve cette demande un peu bizarre mais je n’en suis plus à ça près. Je suis d’accord, mais j’ai juste une question.

–         Oui ?

–         Pourquoi moi ?

–         Tu as vraiment besoin de le savoir ?

–         Pas vraiment mais je suis plutôt curieux de nature. Et rien que le fait que tu ramasses le premier type qui s’incruste puis s’endort bourré à ton mariage pour te dépuceler, tu avoueras que ça laisse songeur voire inquiétant.

–         Ce n’est pas faux. Eh bien, tu as l’air du genre insouciant, sans attaches, libre comme l’air. Comme un papillon. On voit bien quand on te voit que tu as de la route derrière toi et c’est ce qu’il me faut. Je suis même prête à te rémunérer en échange de ce service.

–         Tatata !! Ne parle pas d’argent. Je trouve ça vulgaire. Je vais le faire pour la beauté du geste.

–         Vraiment ?

–         Oui, vraiment. Tu sauras que je suis un être rempli de noblesse.

–         Oh ! Je le sentais bien que tu étais ce genre de mec.

–         Quel genre de mec ?

–         Un papillon au grand cœur.

–         J’emmerde ces cons de papillons et je n’ai pas de cœur ! Et si tu recommences à m’insulter de cette façon, je vais peut-être revenir sur ma décision.

–         Non ! Je t’en prie ! Excuse-moi !

–         Ça va !

–         Où est-ce qu’on peut faire ça ?

–         Tout dépend de combien de temps tu as devant toi.

–         Une bonne heure je pense.

–         Et personne ne va s’inquiéter ?

–         Non, ne t’en fais pas. Et au pire, je trouverais bien quelque chose à raconter.

–         Ça me va !

–         Juste une chose : si je t’ai choisi, c’est aussi car tu es un parfait inconnu. Je ne te connais pas, ne veux pas te connaître, tu ne connais aucune personne de mon entourage, c’est l’idéal pour moi. De cette façon, cette affaire restera entre nous jusqu’à ce que la mort me sépare de Franck. Et aussi, je ne voudrais plus jamais entendre parler de toi après ça. C’est ok pour toi ?

–         Enfin une femme pleine de bon sens. Ça me va !

–         Donc…on est partis ?

–         On est partis. Allons chez moi, je n’habite pas très loin.

–         Euuuuh…

–         Quoi ?

–         Je préfèrerais plutôt faire ça dans un endroit neutre. Je n’ai pas envie de savoir où tu vis, ni dans quelles conditions. Je peux nous prendre une chambre à l’hôtel.

–         Comme tu veux ! »

Nous sommes donc partis à la recherche de l’hôtel le plus proche de l’église. Il n’y en avait qu’un dans les vingt bornes. Le plus proche était un Ibis à quatre-vingt-dix-sept euros la chambre avec mini-bar, la salle de bains dans la chambre, et une petite vue sympa sur la ville. Ça faisait cher pour un dépucelage et un apprentissage en une heure mais au pire…c’est elle qui allait raquer. J’étais tout excité. C’était la première fois qu’une telle chose m’arrivait. Je me faisais l’impression d’être un héros désintéressé, un être humain qui rendait un service à un autre par pure charité, un véritable humaniste, un homme de Dieu. Je n’étais pourtant rien de plus qu’un jouet, même pas un gigolo. Je regrettais déjà de ne pas avoir répondu oui lorsqu’elle m’avait proposé du fric mais j’avais ouvert ma grande gueule trop vite comme à mon habitude donc, trop tard. Je ne reviens jamais sur ce que j’ai dit. Nous étions en route. Elle avait relevé sa robe jusqu’aux cuisses pour pouvoir conduire avec plus d’aisance. Maaaamma !! Qu’elle était appétissante la petite vierge mariée. Je ne pouvais m’empêcher de fixer la dentelle de ses bas blancs, juste un ton au-dessus de celui de la robe, un ton en dessous de la couleur de sa peau. Superbe ! Quand j’ai posé la main dessus et commencé à la caresser histoire de vérifier le matos, elle a eu une réaction bizarre. Elle m’a tapé la main du plat de la sienne en me disant «  Pas touche ! Ne sois pas si pressé. Attends qu’on soit arrivé. »

Elle semblait nerveuse. J’ai alors eu l’idée qui s’imposait.

« Dis, tu ne voudrais pas t’arrêter acheter à boire au magasin ? Je suis sûr que ça te détendrait ma belle.

–         Tu penses vraiment que c’est utile ?

–         Je pense que c’est IN-DIS-PEN-SABLE…dans ton cas.

–         Je n’ai pas trop envie de le faire bourrée.

–         Tu veux te souvenir de moi après ça ?

–         Non !

–         Alors fais ce que je te dis. Fais-moi confiance.

–         Bon…Ok. »

Au magasin, j’ai filé direct vers le rayon alcool. Elle avait l’air étonné que je sache où le trouver si facilement. Je lui ai expliqué que les rayons alcools dans les magasins étaient souvent planqués tout au fond du magasin car il ne fallait pas mélanger les torchons et les serviettes, les pochetrons et les ascètes. Elle n’a pas compris. Aucune importance. J’ai chargé tranquillement le panier d’un pack de Leffe, d’une bouteille de Monkey Shoulder, et d’une de Sandeman.

« Est-ce qu’on a vraiment besoin d’autant que ça pour ça ? qu’elle m’a demandé toute naïve qu’elle était.

–         Toi peut-être pas, mais moi oui.

–         Je suis si moche que ça ?

–         Oh putain non ! Loin de là ! Mais je me prépare déjà à t’oublier. Je suis du genre prévoyant vois-tu.

–         Comment ça ?

–         Ne pose pas de questions inutiles ou tu risques d’apprendre à me connaître. Ça serait con, on est plutôt bien parti jusqu’à présent. Allons payer. On a déjà perdu trop de temps. Si tu veux vraiment que je te forme pour ton mari, va falloir me faire confiance ma belle et arrêter les questions.

–         Ok Johnny. Je te fais confiance alors ; comme à un inconnu ramassé ivre dans une église quoi ! me lâcha t-elle un sourire aux lèvres. » J’ai ri. Elle me plaisait bien cette gonzesse.

On a chargé ça à l’arrière de la caisse et on a repris la route. Un quart d’heure plus tard, on rentrait dans la piaule. Le réceptionniste la voyant dans sa robe de mariée-qu’elle n’avait pas pensé à enlever -m’a pris pour le mari et elle, par réflexe l’a détrompé. Si vous aviez vu la gueule du mec…J’imagine ce qu’il devait se dire. J’en riais intérieurement. Pour une fois que ce n’était pas moi le couillon de l’histoire…Quoiqu’à bien y réfléchir…J’ai servi deux verres d’épaule de singe, ai trinqué à sa dévirginisation et j’ai crié « cul sec ! » et on l’a éclusé. J’en resservi deux autres qui ont subi le même sort. J’en resservais déjà deux autres lorsque j’ai vu qu’elle grimaçait.

« Euuuurk… ! Tu peux me servir un porto à la place ? Je n’aime pas vraiment le whisky. C’est la première et dernière fois que j’en bois.

–         Bien sûr ma belle ! Tout ce que tu veux ! Ça en fera plus pour moi !

–         Merci ! Ah…et juste une chose…Tu peux tout me faire sauf m’embrasser.

–         Comme les putes en somme ? Elle m’a jeté un regard bizarre. Roooh ! Je blague, ne t’en fais pas, ça me va ! »

J’ai rempli les verres jusqu’à ce que je sente que l’alcool l’avait complètement désinhibée, jusqu’à ce qu’elle ait cette flamme infernale qui danse dans les yeux qu’on toutes les personnes trop réservées, qui ne boivent jamais, et que l’alcool rend tarées à la moindre goutte de trop. J’en prenais un dernier pour la route lorsqu’elle a retroussé sa robe et m’a sauté dessus comme une sauvage en me plaquant sur le lit. Elle a défait ma ceinture, ma braguette, puis a glissé sa main dans mon caleçon et à commencé à me caresser la queue. Lorsque que je suis devenu dur, je lui ai dit de la prendre en bouche.

« Je suis vraiment obligé de faire ça ?

–         Oui, ça fait partie de l’acte. Fais-moi confiance !

–         D’accord. Mais comment on fait ?

–         Il n’y pas vraiment de méthode à proprement parler. Fais ça à l’instinct. Utilise ta langue ; mais surtout fais gaffe à tes dents !

–         Ok. »

Elle m’a mieux pompé, pour une vierge, que la plupart  de mes conquêtes. Pas une rayure sur le casque ! Je l’ai ensuite déshabillé avec tendresse, caressé sa jolie petite paire de seins, puis tout le reste de son corps. Elle avait un cul à faire pâlir la black la plus gâtée par la nature. J’étais un explorateur. Ma caravelle c’était ma bite, et elle un continent vierge à découvrir. Viens par là l’Amérique que j’te montre c’est qui la première puissance nucléaire ! J’avais à peine effleuré son clitoris et glissé un doigt dans son antre immaculé qu’elle lubrifiait déjà au taquet. Ses eaux intérieures me rendaient dingue et j’allais y exercer mes lois. J’avais un droit de passage inoffensif, j’ai donc décidé de la prendre sans trop traîner sur les préliminaires. On avait pas de temps à perdre et elle aurait toute une vie de femme mariée pour ça. J’ai enfilé une capote et lui ai mis mon engin à l’intérieur et j’ai commencé à aller et venir tout en douceur pour lui détendre l’hymen. Elle n’avait pas l’air de ressentir une quelconque douleur. Les yeux fermés, elle découvrait enfin, à trente et un ans, ce qu’était le plaisir sexuel. J’ai continué à lui ramoner le conduit jusqu’à ce que je vois pas mal de sang sur le drap au cours d’un des allers-retours. A un moment, je suis complètement sorti et m’y réintroduisant, sa robe a fait barrage entre ma queue et son orifice comme si elle voulait lui épargner d’être souillé par un type comme moi. J’ai foutu du sang partout sur sa robe en m’y remettant mais rien à foutre, j’ai continué à la travailler. Elle n’a rien remarqué du tout. Je ne lui ai rien dit. Elle était étendue sur le dos, les cuisses grandes ouvertes, et haletait comme une petite chienne déshydratée. Je lui ai fourré ma langue dans la bouche qu’elle avait grande ouverte malgré son interdiction, puis j’ai lâché la sauce en exhalant un long râle de plaisir sans me sentir coupable le moins du monde.

J’ai allumé une clope, lui en ai proposé une-elle ne fumait pas- puis me suis étendu à côté d’elle le temps de reprendre mon souffle. Elle était déjà en train de se rhabiller. Elle n’a pas vu le sang sur sa robe. « Eh attends Justine, c’est quand même la clope d’après la baise ! »

Suuuupriiise mec, je me suis fait  ta femme à peine quelques minutes après que tu l’aies épousée !! Je me disais que c’était sûrement une performance digne de figurer dans la Guinness des records mais je ne connaissais ni le numéro, ni l’adresse. Et je n’avais pas trop envie non plus que mon nom figure à côté du blaireau qui s’est enfilé le plus de hot-dog en deux minutes ou du mec qui a chié la plus grosse merde au monde. Elle m’a remercié, m’a gracieusement laissé l’alcool et le chambre pour les heures qui restaient et s’est tiré sans me dire un mot de plus. Je ne savais même pas si ça lui avait plu mais au pire…Elle a quitté la chambre. J’étais peinard. Des clopes, de quoi boire, et une jolie piaule. Puis j’ai pensé qu’on était venu avec sa caisse et que de là où j’étais, ça allait me faire une bonne trotte pour rentrer chez moi. Je suis sorti en trombe de la piaule en laissant la porte ouverte, j’ai dévalé les marches, ai sauté les sept dernières d’un seul coup, suis passé devant la réception la crinière au vent-le type a louché- puis me suis précipité sur le parking. Trop tard ! Sa caisse était déjà loin. J’ai pensé deux secondes à la situation, j’ai ri tout seul, puis j’ai décidé de profiter de ce qu’elle m’avait laissé tout comme elle profiterait de ce que je lui avais laissé. Je suis repassé devant le réceptionniste qui m’a lâché un :

« Bah alors ? Je n’ai pas tout compris…C’est vot’ femme ou c’est pas vot’ femme ?

–         T’occupes mec ! »

Je suis remonté me poser dans la piaule pour picoler ce qu’il restait jusqu’au lendemain tout en m’imaginant ce qu’elle allait bien pouvoir raconter à son mari pour expliquer le sang sur sa robe. Elle avait eu une riche idée en choisissant un lieu neutre. Au moins je ne serais pas tous les jours sous tension, craignant la visite d’un mari jaloux de passer derrière moi, une envie de meurtre dans le sang. J’ai culpabilisé trois jours pour me donner bonne conscience puis j’ai tout oublié.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *