Des choses et d’autres…

Comment peut-on être royaliste aujourd’hui en France ? Plus d’un siècle à demi après la chute de Louis-Philippe, ça n’a aucun sens ! « Jeune royaliste », avouez que ça tient de l’oxymore ! Être nostalgique d’une époque qu’on n’a pas connue, c’est déjà débile en soi, mais quand ça concerne un temps dont on est à ce point éloigné, c’est d’une imbécilité qui devient indicible ! Le simple fait qu’il existe des « jeunes royalistes » est déjà un scandale en soi et la protection qui leur a été offerte par les policiers de Marseille ne l’accroit pas énormément. Mais pourquoi les poulets phocéens ont-ils défendus ces jeunes glands contre les antifas ? A mon avis, il ne faut rien y voir d’idéologique : c’est juste que parmi eux, il devait y avoir des fils de notables. Des gosses de riches, quoi ! Et si le préfet ne pouvait pas autoriser leur manifestation, il n’avait pas non plus envie que ses flics laissent les fils de ses camarades de partouze se faire casser la gueule par des pauvres…

Vous avez sans doute lu le livre d’Annie Pastor, Les pubs que vous ne verrez plus jamais. Vous connaissez donc ces « réclames » du temps jadis qui vantaient les mérites d’un produit nettoyant en clamant qu’il « blanchirait un nègre » et vous vous dites que ce temps est révolu, que plus personne n’aurait l’outrecuidance d’assimiler la couleur de peau d’un noir à de la crasse et celle d’un blanc à la propreté… Et bien, comme tous ceux qui sous-estiment la connerie humaine, vous vous plantez : la marque Dove l’a fait. Oh, pas longtemps : ils ont retiré l’image incriminée dès qu’ils se sont aperçus que le consommateur ne le digéraient pas. Mais le simple fait que cette idée ait pu germer dans le cerveau d’un publicitaire et être ensuite mise à exécution prouve, n’en déplaise à ses défenseurs, que la pub n’a pas fait le moindre progrès depuis un siècle.

« En Bretagne, le ciel est toujours gris. » C’est faux : hier, il était jaune. « La Bretagne pue le lisier. » C’est encore faux : hier, elle sentait plutôt le brûlé ! La raison ? Elle est bien simple : l’ouragan Ophélia est passé au large de la péninsule, charriant avec lui le sable du Sahara et les fumées des incendies qui affectent actuellement le Portugal. En d’autres termes : le désert avance. Ce n’est qu’un avant-goût de ce que nous réserve le dérèglement climatique. « Notre maison brûle et nous regardons ailleurs » disait Chirac à Johannesbourg : 15 ans après, on regarde toujours ailleurs, on garde notre rage pour les jours où l’essence devient trop chère et où il y a la queue pour acheter le dernier joujou de chez Apple… En ce moment, on commémore le quarantième anniversaire de la mort de Goscinny : l’un des albums de Lucky Luke dû au grand René, En remontant le Mississippi, nous montre un bateau exploser à cause de l’irresponsabilité de son capitaine qui bloque la soupape de sécurité pour faire toujours davantage chauffer la chaudière… Plus je connais l’humanité et plus je me dis que Goscinny était un écrivain réaliste.

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