Le journal du professeur Blequin (46)

Jeudi 22 février

11h : En réaction à la présentation du projet de loi sur l’immigration, Jacques Toubon, défenseur des droits,… Teuheu ! Teuheu ! Teuheu ! Pardon, je reprends : Jacques Toubon, défenseur des dr… Teuheu ! Teuheu ! Bon, tant pis, j’y arrive pas, je réessaierai ce soir ! N’empêche, purée, Toubon défenseur des droits ! Mais quel est le con qui a eu l’idée d’une nomination aussi absurde ? Ah oui, c’est vrai, je me rappelle… Même que ce fut une des rares fois où je jugeai que le « Hollande bashing » se justifiait !

11h15 : Retour à Lorient pour participer à une conférence à trois voix sur l’autisme. Comme nous sommes largement en avance sur l’heure de rendez-vous, mes compagnons de voyage et moi-même nous rendons au café « La base » situé derrière la base sous-marine – car Lorient, comme Brest, a elle aussi sa « cathédrale de la honte », héritage de l’occupation allemande et fruit du labeur de pauvres bougres réduits à l’esclavage. Malgré l’air marin, il faut un peu se pincer le nez pour s’aventurer dans ce quartier, mais quand on prend la peine de passer derrière la base, on est récompensé : je tombe enfin, dans cette grande ville du Morbihan, sur un paysage qui me donne envie de m’y attarder.

On dit souvent que les autistes vivent dans leur monde…

14h30 : Début des hostilités à l’Université de Bretagne Sud : Jean Vinçot ouvre le bal en se coltinant le boulot le moins glamour, à savoir le pitch sur l’autisme et le syndrome d’Asperger, et Guillaume Alemany clôt la séance par un témoignage basé sur son expérience ; entre les deux, votre serviteur présente dix signes infaillibles pour ne pas reconnaître un asperger, une démonstration illustrée d’une bonne quinzaine de caricatures réalisées spécialement pour cette occasion. Beaucoup de rires dans l’assistance, j’ai une nouvelle fois le sentiment d’être un show-man plutôt qu’un conférencier. D’aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours fait rire autour de moi, le plus souvent involontairement : j’ai donc décidé de faire l’humoriste pour qu’au moins, les gens rient parce que je l’ai voulu.

18h50 : Retour à Brest après une heure et demie de route, rien que pour le retour. Je suis évidemment fatigué, mais d’une mauvaise fatigue, celle que l’on éprouve après être resté longtemps sans rien faire. Seule solution : s’activer, quitte à se coucher tard, pour pouvoir faire naître au moins un début de bonne fatigue, faute de quoi le sommeil risque d’être agité voire inexistant. Un kilomètre à pied, ça use peut-être les souliers, mais alors trois heures en auto, ça use le cerveau ! Un problème que ne risquent pas d’avoir certains Russes qui, pour défendre leurs athlètes accusés de dopage, prétendent que ces derniers auraient été dopés à l’insu de leur plein gré ! Tiens, ça me rappelle quelque chose ?

19h59  : Bon, j’inspire bien à fond et je me pince le nez…. Allons-y !

20h : En réaction à la présentation du projet de loi sur l’immigration, Jacques Toubon, défenseur des droits, prévient qu’on ne lutte pas contre le FN en appliquant ses idées ; il sait de quoi il parle, le gouvernement où il était ministre de la justice l’a essayé !

20h01 : Voilà, c’est dit, j’enlève ma pince à linge ! N’empêche que ça fait mal aux seins d’être d’accord avec ce con !

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *