Mercredi 2 septembre
10h30 : Après un bref passage au port du Moulin Blanc où j’ai pris quelques photos, j’attends le bus pour retourner en ville où j’ai encore quelques achats à effectuer : trois jeunes gens passent devant moi et me demandent si je n’ai pas un masque à leur donner. J’en ai quatre sur moi, ça ne me pose pas problème de leur en laisser un… Je sais, ni moi ni ces adolescents n’avons fait preuve d’une grande rigueur prophylactique, mais je vous avoue franchement que je n’ai pas peur du virus : il m’emmerde, un point c’est tout.
11h30 : Tous ces gens qui portent un masque même quand ce n’est pas obligatoire, je les prendrai au sérieux quand ils cesseront de jeter leur mégots de cigarette par terre ou de traverser devant un bus à l’arrêt. Car oui, en l’espace d’une matinée, j’ai vu deux personnes faire coïncider cette manifestation de zèle prophylactique avec ces gestes irresponsables ! Il est vrai qu’on ne leur martèle pas qu’ils risquent une amende de 135 euros pour de tels actes… Adressez-vous au civisme des gens, vous pisserez dans un violon, parlez à leur portefeuille, vous aurez des résultats ! On a beau jeu, finalement, d’épingler les rapaces de la finance : les citoyens de base ne valent pas mieux qu’eux… Sincèrement, le virus me fait moins peur que les hommes !
15h30 : Je viens décrocher mon exposition au Temple du pharaon : elle était en place depuis le mois de février, il était grand temps de céder la place, d’autant que j’aime autant, dans la mesure du possible, tourner la page de tout ce qui a été avorté ou perturbé par le confinement. Une fois mes cadres décrochés, je bois un petit thé sur place tout en feuilletant le dernier Côté Brest : en principe, mes articles historiques y reparaîtront la semaine prochaine. En attendant, je tombe des nues en découvrant un bas de page intitulé « Coronavirus : faut-il craindre la fumée de cigarette ? » Ma réponse : mais non, rassurez-vous ! Quand on respire la fumée de cigarette, on risque tellement de maladies graves qu’on a toutes les chances de mourir avant que le covid-19 ne nous tue ! C’est bon, vous êtes rassurés ?
Jeudi 3 septembre
9h : Après quelques jours ensoleillés, le ciel brestois est de nouveau couvert, je sens déjà tomber une pluie fine. Je sors néanmoins à pied, bien décidé à limiter les situations où je suis forcé de porter un masque. Je me rends au marché de Bellevue pour y acheter une nouvelle montre, ça me prend trois quarts d’heure de marche… Oui, vous pouvez rire : vous avez raison, je dois être complètement dingue !
Vendredi 4 septembre
11h15 : Je biens de recevoir un message m’annonçant l’annulation d’un colloque qui avait déjà été reporté. Le cauchemar continue. On n’est pas reconfinés, mais on s’y croirait.
15h15 : Après une escapade à Guilers rendue nécessaire par un incident dont le récit serait fastidieux, j’arrive enfin dans mon quartier où je croise un homme qui porte ostensiblement un masque autour de cou… Et qui crache par terre ! C’est la troisième fois que je croise un zélateur du masque commettre un acte encore plus anti-hygiénique que le refus de se déguiser en Michael Jackson : j’en rirais presque si je le pouvais !
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