Déjà mercredi, et je m’aperçois que je n’ai pas encore commencé ma chronique. Pourtant, il va falloir donner quelques lignes à manger au Graoully si je ne veux pas qu’il se déchaine sur moi. Dis voir, j’avais pas vu mais cette semaine, je suis de nouveau gaté ! Merci à Jérome, grâce à qui je peux, à chaque article, rencontrer – virtuellement certes – des artistes aussi prestigieux qu’inaccessibles. Et là que dire ? Rien que de penser que mon stylo va écrire le nom de Katie Melua, ma main tremble, l’émotion me paralyse. La belle anglaise, d’origine georgienne, sort son nouvel album ces jours ci et comme toujours, il respire la grâce, la douceur, le bon goût. Bref, tout l’inverse de l’excentricité de toutes les pétasses qui peuplent le Top 50 … je ne donne pas de noms afin de ne pas faire de peine aux fans de Lady Gaga.
Katie Melua, un petit bout de chanteuse qui vient te susurer de sa voix profonde ses charmantes mélodies au creux de l’oreille; la femme qui murmurait à l’oreille des hommes. Et tu remarqueras, cher ami, que cette fois,ma plume ne tombe pas dans la gauloiserie ! Tu pensais peut être que j’allais sauter sur la petite dès la première ligne, comme ça, avant même les présentations ! Bonjour mademoiselle, ça vous direz qu’on cause après une partie de bilboquet suisse ? (image saisissante non ?) Et bien, au risque de décevoir ta soif d’histoires de fesses, je n’en ferai rien. Tu te demandes sans doute pourquoi, hein ? D’abord, qu’est ce que ça peut te faire ? Non, mais t’es un flicaillon ou quoi ? Mais comme tu me parais sympatique avec ta raie sur le coté, tes binocles Tchin-tchin, tes Kickers délavées et ta Twingo pourrie, je vais t’avouer les raisons de ma soudaine retenue. Vois tu (o’t poil !! – jeux de mots naze certes, mais exception culturelle française, siouplait !), Mlle Melua, lorsque je la vois, me donne une fougueuse envie de me blottir contre elle, de l’écouter parler, chanter. De me mettre dans un coin de la pièce et la regarder évoluer, bouger, vivre, je l’admirerai comme j’admire mon chat, toujours élégant, beau, racé et fier.
Néanmoins, cette semaine, il n’y a pas que des belles et talentueuses chanteuses, il y a aussi Herbert Léonard. Alors là, je te remercie un peu moins Jérome. Tu veux pas refiler la chronique musicale à un autre rédacteur, j’sais pas moi, Benoit, Jonathan ou Maude tiens, une fille ce serait pas mal pour parler de Herbert Léonard, non ? Et puis, ça la changerait un peu des rugbymans et moi ça me laisserait plus de temps à passer avec Katie Melua. Comment ? C’est non. Bon ben j’m’y colle alors.
Mais pourquoi il sort un disque celui là ? En plus, accroche toi, tu vas voir l’originalité du gars. Comme il a vu tous ses confrères plus ou moins has been, sortir leur album de duos et bien Bebert y va du sien. Alors lui, comme son créneau c’est chanteur de charme pour ménagères ménoposées, en fait c’est le dernier stade avant d’écouter Franck Michael, après c’est concert d’Alzheimer pour tous, il a donc eu la lumineuse idée d’enregistrer les plus belles chansons d’amour du répertoire français. Comme c’est certainement lui qui a fait le choix des morceaux, on peut s’attendre au pire. J’ai pas la liste des titres, faut dire que j’ai pas beaucoup cherché non plus. Comment dire, cela me passionne autant que ton premier bouton d’acné, tu vois le genre ? Mais dans un soucis de professionnalisme, j’ai quand même pris la peine – c’est le cas de le dire – d’écouter un extrait de la reprise de ‘Et si tu n’existais pas’ de Joe Dassin. Duo interpreté avec Christina Marocco … Alors, elle, je ne sais pas d’où elle sort. Ah si, on l’avait déjà entendu en duo, décidemment elle aime bien ça la gourmande, avec Marc Lavoine. Bon, elle baisse un peu de gamme tout de même, encore cinq ans et tu la retrouves à danser derrière Chantal Goya, déguisée en mulot !
Pour finir, faut également que je t’avertisse d’un événement imminent. Rassures toi, fidèle lecteur qui a le bon goût d’être arriver jusqu’ici sans décrocher pour aller te plonger dans des lectures plus sérieuses. Reste ici, t’a raison, on est peinard et j’vais t’dire: ça nettoye même un peu les méninges. Moi je ne fais pas dans le tortillage de synapses, le noeud de neurones, l’enfumage électoral. Non, avec moi c’est liberté totale, pas de barrières, tout le monde se lache. Même la plus coincée des bourgoises se transforme en parfaite salope. Donc rassures toi, disais-je, je ne vais pas me lancer dans des prédictions Pacorabannesques … je n’ai pas été violé par un disciple de Rael non plus, mais je préfère quand même t’avertir:
Une invasion prochaine de grenouilles bleues va nous arriver. Je t’en reparlerai dès que j’en saurai plus, mais prépare toi, préparez vous. J’te parie ma chemise – et j’en connais plus d’une qui rêverai de me l’enlever (ça c’est pour me faire mousser) – je parie donc ma sublime chemise que ces petites frogs font être absolument formid’.
Voilà pis c’est tout.