La France est tout de même un drôle de pays qui ne manque pas de contradictions.
Le week-end de Pâques a vu naitre une polémique comme les aiment les commentateurs télé ; l’objet du scandale : une stupide chanson entonnée par le défenseur de l’Olympique de Marseille Taye Taiwo et laissant à penser que les provençaux n’étaient pas venus à Paris pour disputer une finale de coupe de la ligue mais plutôt pour y participer à des soirées bunga-bunga avec les parisiens.
Les journalistes de déchainent : impardonnables, inqualifiables, les mots leurs manquent pour stigmatiser Taiwo qui a tout de même entrainé avec lui 40000 marseillais partants aussi pour une virée berlusconienne.
Oui Taiwo n’a pas été très malin sûrement pris dans l’euphorie d’une victoire. Oui il méritera sans doute une sanction sportive. Mais faut il n’avoir rien à dire pour en faire une affaire d’état…
Comme on aurait aimé entendre ces commentateurs avoir la même verve et la même indignation contre un ex ministre condamné pour injures raciales ou contre les propos stigmatisants et répétés de Claude Gueant…
Des propos racistes, clivants , qui eux ne vaudront pas de suspension à leurs auteurs. Tout comme les propos de Christian Vanneste sur l’homosexualité ne lui auront pas valu le moindre problême au sein de son parti.
Taiwo va passer lui devant une commission joliment appelée Commission d’éthique. Comme s’il y avait encore une éthique dans un sport comme le foot qui met au pilori le FC Metz pour un supporter raciste tout en ayant pendant des années protégés les tribunes fascisantes du parc des Princes…Comme s’il y avait encore une éthique dans un sport où des millionnaires font grève en pleine coupe du monde et dont les dirigeants français s’accrochent à leur poste malgré leurs erreurs à répétition depuis plusieurs années…
Comme il serait amusant de voir une commission d’éthique statuer sur le sort de ces hommes politiques qui braconnent de l’apprenti facho sur les terres du FN …on distribuerait des cartons rouges à la pelle par les temps qui courent…Robert Ménard, du haut de sa suffisance et Eric Zemmour du haut de l’estrade de l’assemblée nationale, invité par des élus UMP qui ne défendent jamais autant le droit que quand il s’agit d’exprimer des propos infâmes, auraient de quoi s’étrangler d’indignation devant leurs micros.
Et nous pourrions savourer derrière notre écran ; un grand président américain avait failli y rester avec un bretzel …alors espérons.
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