Pour le retour de la culotte

Je crois bien que je suis, ce que l’on pourrait appeler un réactionnaire de la culotte. J’en veux pour preuve le désarroi profond que m’a provoqué la vue de cette fille s’abaissant juste devant moi et offrant à mes yeux son string minable, pauvre bout de ficelle bon marché.

Je n’avais rien demandé à personne moi, pourquoi m’affiger cela. Vous allez me dire, y a pire comme vision et c’est vrai, je vous l’accorde, vous avez entièrement raison. Moi même, habituellement, je suis plutôt friand de ce genre de paysage et mon regard lubrique, que vous avez la chance de ne pas voir, peut en témoigner.

Or je suis un garçon délicat. J’ai besoin de faire fonctionner mon imaginaire, de rêver sur les dessous portés par la demoiselle. Que voulez vous, je n’aime pas être brusqué dans mes fantasmes.

Mais le pire n’est pas là, non. Le pire c’est que la souris, se redressant, fit demi tour et capta mes yeux qui, venaient juste de quitter l’endroit où, comme le disait le grand Georges: “votre dos perd son nom avec si bonne grâce qu’on ne peut s’empecher de lui donner raison”. Me prenant donc en flagrant délit d’une vicieuse  contemplation, disais-je, elle me jeta un regard noir et accusateur. J’avais osé violer son intimité, osé regarder son string qui pourtant semblait vouloir se jeter hors de son futal.

Merde alors, je suis un homme, certes un peu obsédé, mais pas plus que le moyenne. Je n’y pense que 48 fois par jour, je tombe amoureux 16 fois pas jour, je suis cocufié autant de fois d’ailleurs, comme tous les hommes non ?

Alors, elle, cette castratrice, pourquoi m’en veut elle ? Après tout, elle n’avait qu’à avoir un peu plus de pudeur et sachant qu’elle portait ce délicieux petit jean taille basse, celui qui lui va si bien,… ahhh rien qu’en y repensant, pardon, rien qu’en l’écrivant, j’en ai la plume qui tremble … non, pas celle là !

Si des femmes me lisent, pitié, ne mettez plus ces strings minables ou alors arrangez vous pour qu’on ne les voit pas. Sachez preserver un peu de mystère, faites travaillez notre imagination . La séduction doit suivre des étapes, surtout ne pas les sauter, c’est même cela le plus exitant. Si d’emblée, vous offrez votre ficelle à la vue de tous, pourquoi s’embêter à faire la cour, hop direct au plumzingue, bonjour mademoiselle, au revoir madame.

Prenez ça comme un demande solennelle; s’il vous plait, remettez vos petites culottes, qui épousent doucement la forme de vos fesses, je n’en peux plus de loucher sur les ficelles qui sautillent devant moi, j’aimerai traverser la rue Serpenoise sans ce filet de bave au coin des lèvres, j’aimerai boire ma bière en terrasse sans la renverser sur mes genoux et surtout, surtout j’en ai marre de me prendre des coups de pied de ma gonzesse à chaque fois que je mate un cul, j’ai mal aux tibias.

Courriel

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