La souris assurait un bon pouvoir d’achat,
Au peuple consterné qui ne la croyait pas,
Le premier sanglier, aux sourcils broussailleux,
En orateur rusé venait calmer le jeu.
Un vautour déplumé parlait sécurité,
A un état-major tout prêt à l’écouter,
Une grande jument des emplois promettait,
A quelques jeunes loups fraîchement diplômés.
Une vieille tigresse jouait la répression,
Promettant un procès à tout mauvais garçon,
Tandis qu’un baudet nain prônant l’économie,
Songeait depuis des mois à quitter la souris.
La joyeuse otarie ne parlait que vaccin,
Arpentant les couloirs sa seringue à la main,
Alors qu’un beau chevreuil annonçait les promesses,
Du rongeur Président qui craignait pour ses fesses.
Nul ne pouvant stopper le déclin du pays,
Pas un seul animal surtout pas la souris,
Il ne nous restait plus que nos yeux pour pleurer,
Et quelques mois encor pour aller revoter.
Dyonisos
Copyright © 2010