Il y a quelques semaines , ils estimaient encore avoir la plus grosse et regardaient de haut le petit Nicolas, certains de pouvoir bientôt le battre lors d’une virile campagne présidentielle. On allait voir ce qu’on allait voir !
Mais tout comme les affaires qui touchent les hommes politiques le concours a fait pschiiittt.
C’est Jean Louis Borloo qui a lâché l’affaire le premier, plongeant Rama Yade dans un abîme de perplexité, perdue à la recherche d’un nouveau rocher auquel s’agripper…le centre qui se cherche un successeur à Giscard depuis 30 ans maintenant pensait que Borloo et sa bonhomie ,pour ne pas dire sa beauf-attitude, pouvait rassembler la France enthousiaste derrière son programme ni de droite,ni de gauche bien au contraire. C’était oublier que Borloo n’est plus celui qui a connu une ascension fulgurante au début des années 90 : ministre fantoche de l’écologie, favori évincé sans ménagement de la course à Matignon, l’ancien fan de la chine Maoïste (qui a salué Mao Zédong en personne dans les années 70) n’est plus qu’un combattant de pacotille. Il ne semble plus porter par grand chose , et ses explications oiseuses sur les raisons de son désistement montrent bien que Borloo , non seulement n’a pas la carrure d’un homme d’état, mais que de plus il n’a pas plus de conviction politique que Jean Pierre Soisson…l’arriviste est démasqué et sans doute avoir atteint un poste ministériel aura été son Saint Graal.
Aujourd’hui, je l’avoue, j’ai ressenti une certaine déception en apprenant que Dominique De Villepin pourrait se retirer de la vie politique . Bon, avouons que déjà se pose la question de savoir si quelqu’un qui n’a jamais été soumis au suffrage universel peut être considéré comme un homme politique digne de ce nom. Certes , ses magouilles, sa réputation d’homme de complot,de cabinet noir, lui donne des atouts pour en être digne d’une autre manière…
J’attendais avec impatience son combat avec le boucher Nicolas. Je savourais déjà les bonnes formules de Galouzeau de Villepin, les empoignades empreintes de testostérone entre le grand sportif élancé grisonnant et la petite boule de nerf hongro-Neu-neuilléenne …hélas il n’en sera peut-être rien puisque l’innocent de Clearstream va peut-être retourner à son premier amour : lui-même. Laissant orphelin les chiraquiens qui se plaisaient à croire en une renaissance de la France pour tous…En une semaine, Sarkozy a peut-être vu deux de ses empêcheurs de tourner en rond retourner docilement à la niche. Ce n’est pas Morin et son charisme de moule au curry qui va embêter le président. Mais il ferait bien de se méfier d’une petite bébête qui est monté haut en 2007 et qu’il serait dangereux de sous-estimer : Bayrou.