Zéro+zéro= la tête à Arno

Souventes fois le dimanche, la chair est molle et on a lu tous les livres. Lors, l’esprit en proie aux longs ennuis se trouve comme l’âne de Buridan à mi-chemin entre la soif de connaissance et la soif de Château-Pétrus. Mais comme science sans conscience n’est que ruine de l’âne, faisons d’une bière deux coups, et comme nous l’avions fait précédemment en autopsiant un assisté pour la bonne compréhension du bien commun, adonnons-nous à notre passion pour la biologie en prenant garde à ne pas nous déshydrater.

Dans la famille « droite décomplexée », je demande le ravi de la crèche. Arno Klarsfeld, sous des dehors de jeune homme bien sous tous rapports quoique légèrement ahuri, sera le sujet de notre étude. Je le regrette amèrement, mais comme Sarkozy ne l’a pas encore trahi, il nous sera impossible de le disséquer. Observons l’ex de Carlita dans son élément naturel (et profitons-en pour informer les journalistes de Gala que Carla n’a pas pu accoucher en catimini; en effet catimini provient du grec katamênia, qui signifie menstrues, or une femme enceinte est théoriquement dispensée d’avoir la Ferrari devant la porte pendant les neuf mois où elle s’obstine à gonfler son ventre et son entourage). Arno Klarsfeld, malgré une hérédité comportant de prestigieux chasseurs de nazis, a donc accepté de présider aux destinées de l’Office français de l’immigration et de l’intégration. Le sujet dispose d’une élocution étrange qui donne l’impression que les mots restent momentanément coincés dans son nez avant d’accéder à sa bouche, aussi est-il assez compliqué de décoder ses déclarations, et quand on y arrive, on est rarement déçu. Il déclare ainsi que « quand on vit dans une seule pièce, on ne fait pas huit enfants » et déplore que les pauvres ne disposent pas d’une élite qui leur enseigne la contraception. Il loue également la « capacité d’adaptation » (sic) de Sarkozy qui peut en peu de temps recevoir un campeur sanguinaire pour lui vendre sa camelote et armer ses contradicteurs quand on ne peut plus les étouffer. Enfin, il justifie la scandaleuse politique gouvernementale à l’égard des Roms en soutenant qu’en Roumanie on ne vit pas si mal que ça et qu’aucun expulsé ne risque sa vie en retrouvant sa terre natale, où comme chacun sait les Roms sont accueillis à bras ouverts. Mais comment M. Klarsfeld, qui cite Hugo à chaque plaidoirie quand il revêt l’épitoge et qui peut se targuer d’un engagement anti-FN sans faille, en est-il venu à défendre l’indéfendable?

Grâce aux considérables économies que j’ai réalisées en arrêtant de boire pendant trois jours, j’ai pû me porter acquéreur d’un microscope dernier cri qui m’a permis d’isoler le virus responsable de ce singulier comportement. Il ne vous aura pas échappé, chèr(e)s disciples, que nous sommes à l’orée d’une campagne électorale qui promet d’être particulièrement belliqueuse et pusillanime. Or qu’advient-il de tous les dépositaires de l’autorité publique qui s’occupent d’immigration et d’identité nationale? Eric Besson le Ganelon qui twitte ses maîtresses par erreur (comme son homonyme Luc qui fait l’erreur de sortir des films) est réduit à occuper le ministère totalement inutile de l’Economie numérique. Brice Hortefeux l’Auvergnaryen qui au mépris du Grenelle de l’environnement fait monter le niveau des océans de façon drastique à force de transpirer, est impliqué dans de scabreuses affaires de valises de liquidités (non d’origine sudoripare mais financière et mafieuse). Claude Guéant le préfet mazarinesque qui sait compter les Roumains à vue de nez sur les Champs Elysées s’est vu offrir une carte de membre d’honneur du Front National et est usé jusqu’à la corde. La Droite populaire n’est populaire que dans un périmètre qui va de Nice à Saint-Jean Cap-Ferrat. Vous l’aurez compris, ces valeureux fonctionnaires sont tous et tour à tour atteints d’une violente crise d’impopularité qui peut à terme provoquer la fin de règne. La politique raciste et démagogue de Sarkozy, couplée à son échec dans tous les domaines de l’économie, provoque donc une nécrose de l’Intérieur qui appelle à intervalles réguliers une urgente greffe d’organes dont Arno est le dernier donneur. Il est donc bel est bien victime d’une forme de vampirisme lobotomique électoraliste. Le patient souffre fréquemment d’un complexe de persécution ourdi par les gauchistes et les étrangers pour ruiner la France, et si « Sarkozy ne tenait pas l’Europe à bout de bras, ce serait bientôt la guerre« .  On le voit, le cas est grave, et je préconise l’ablation de l’UMP du corps de l’Etat.

Dans un prochain épisode, nous revendrons notre microscope au plus offrant et nous investirons dans des actions Pernod-Ricard, l’une des rares multinationales françaises à ne pas connaître la crise.

 

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *