Merlin le censeur est de retour, ses envoûtements frappent encore à quelques encablures mais sont de plus en plus fréquents. Les magiciens de la vertu, les Houdinis du bien, les Copperfields de la morale ne cachent plus leurs secrets . Les ficelles sont grosses mais plus elles le sont et plus ça passe. Le public bercé d’illusions assiste avec complicité à l’envol des blanches colombes du chapeau pénophile, qui d’un battement d’aile font disparaitre des affiches de cinéma dont la femme est l’objet (cf les infidèles).
Il faut se faire une raison, en 2012 les pétasses bittophobes et les émasculés du dimanche en jogging sport et casquette progressiste ont le vent en poupe. Mais la plupart des gens ont une idée si vague du féminisme qu’ils prennent ce vague même pour le féminisme. Ainsi au moindre bout de chair apparent ou de poses suggestives entend-on le chant des ovairicoles et des associations protectrices de la femme non-objet, sans se rendre compte que si objet elle est, c ‘est avant tout de leur esprit étroit et puant qui se donne beaucoup de mâle (haha) pour enfermer la féminité dans le carcan de leur bien-pensance nauséabonde. Elle est l ‘objet de leur désir de contrôle de la féminité. Que l’homme soit perçu comme un gros queutard n’émeut personne, mais que la femme baise ….La femme moderne doit être libre indépendante, mais désincarnée, décharnée et assexuée.
Une femme libre est une femme qui n ‘est pas sexy et qui ne suscite aucun désir. Qu’on se le dise, la femme ne baise pas, elle fait l ‘amour (c ‘est mignon) et lorsqu’elle pratique la fellation c’est toujours sous la contrainte. La sexualité féminine fait peur et il est plus facile d’ériger la femme en parangon de vertu que d ‘accepter qu’il existe autant de féminismes qu’il existe de femmes. De la lutte pour la reconnaissance DES femmes en tant qu’individualités respectables, nous sommes passés a la reconnaissance D’UNE individualité féminine à respecter. Mais qui est cette femme dont nous parlons au nom de toutes les autres et dont on tente de nous faire croire qu’elle EST la vrai femme ? Que certaines femmes aiment à se sentir protégées, voir dominées par leurs hommes est impensable pour certaines chiennes dont je me demande ce qu’elles gardent à part leurs gueules grandes ouvertes pour dire des conneries. Partir du postulat qu’une femme qui aime à se sentir inférieure est malade c’est nier la femme dans ce qu’elle a de plus beau : sa pluralité et sa diversité. Ces nouveaux chrétiens de gauches ont réussi le tour de force de restreindre la liberté des femmes sous couvert de leur défense. Le machisme et la misogynie ne sont pas forcement là ou l’on pense.
Ce qui est inquiétant c ‘est que de telles âneries soient suivis d’effets. Voir le retrait dit préventif des affiches par la société Decaux. J’insiste sur le caractère préventif, les hilarantes plaintes déposées devant l ‘autorité de régulation professionnelle de la publicité ayant peu de chance d ‘aboutir. Signe du désastre de notre société : les tentatives de recours systématique à la justice donnent du poids à tout les sangsues évangélistes de la bible du beau sexe en mission pour le bien de tous et qui viennent étouffer et restreindre le quotidien des libres penseurs de leur morales universalistes. Nous sommes tous les objets sexuels des pénophiles hystériques qui nous forcent au coït anal avec leurs idées du bien et du bonheur universel en traînant les impies devants les tribunaux par la laisse juridique. J’ai pour ma part l’anus trop étroit pour la doxa.