William Fitzsimmons « It’s not true »
Ce soir, puisque nous sommes Mercredi, j’ai voulu vous faire découvrir une perle que j’ai déniché il y a peu au gré de mon surf sur la toile, et dont je suis littéralement tombée amoureuse.
Cette claque musicale, je la dois à William Fitzsimmons.
William Fitzsimmons est un auteur-compositeur-interprète américain. Il est né et a grandi à Pittsburgh en Pennsylvanie. Si sa voix ne vous est pas tout à fait étrangère, c’est bien normal: il s’est fait connaître d’une part grâce au site de partage Myspace, et d’autre part, c’est là que vous aurez peut-être un délic, pour ses participations à la bande son de séries à succès comme Grey’s Anatomy, Greek ou Les Frères Scott.
Ce musicien autodidacte exerce un autre métier, celui de psychologue-thérapeute. Cette double vocation de musicien et thérapeute lui vient sans doute de son enfance, puisque ses parents sont tout deux aveugles… et musiciens! C’est tout naturellement qu’il développe une sensibilité autre que visuelle et apprend très tôt le piano, puis le trombone. Il se révèle particulièrement doué pour la composition lorsqu’il commence l’apprentissage de la guitare, adolescent, de manière autodidacte.
Son univers, constitué de chansons épurées et délicates, se décline depuis 2005, avec la parution de son premier album Until When We Are Ghosts. Il est vraiment sorti de l’ombre en 2008, avec la parution de The Sparrow and The Crow.
William Fitzsimmons est un artiste curieux, étrange et remarquable à la fois. Il est plutôt difficile de le catégoriser dans un seul spectre musical, recueillant et mélangeant subtilement plusieurs d’entre eux. Sur un fond de musique folk, sa maîtrise surprenante de la guitare acoustique se superpose à une touche épisodique d’électronique bien placée. Son lyrisme est chargé d’honnêteté, de confessions, d’excentricités et d’histoires troublantes. Son rapport à la musique est presque thérapeutique, mais certainement autobiographique. La découverte de sa musique apparaît comme la découverte d’un individu rempli d’humanité, un être d’une normativité exceptionnelle.
Le musicien se produit rarement sur scène. C’est donc grâce au bouche à oreille que ses chansons gagnent leur réputation de petits bijoux folk, et que Fitzsimmons engendre les comparaisons et le look d’Iron & Wine (pour les connaisseurs, ces références!). D’ailleurs, petite confession au passage: j’ai connu sa voix avant son physique. Lorsque je l’ai découvert, la mise en relation de ces deux éléments m’a réellement surprise!
Dans ses chansons, il associe réflexions personnelles, introspection et métaphysique à la délicatesse des mélodies. Il avoue puiser la majeure partie de son inspiration dans les relations familiales. Son 2ème album, Goodnight, évoque la séparation de ses parents alors que son 3ème album, le fameux The Sparrow and The Crow vient lui, de son propre divorce.
En 2010, Fitzsimmons publie Derivates, un album qui contient des remixes en version électro ou en duo de quelques précédents titres.
En 2011, il publie son quatrième album Gold In The Shadow, album qui permet à l’artiste de parler de ses peines de coeur, mais qui, comme le suggère le titre, permet aussi d’y trouver de la lumière dans sa part d’ombre.
A n’en pas douter, cet artiste ne vous laissera pas indifférent. Ecoutez seulement une seule chanson, et je suis prête à parier que vous ne décrocherez plus! Allez… laissez-vous donc tenter!