ET C’EST QUAND QUE LE SPORT INSPIRERA METZ ?

La municipalité messine adore les grands évènements qu’elle veut populaire. Nuit Blanche, Marathon maigrichon, et le 6 juillet prochain le summum de l’arnaque sportive : le tour de France.

Pendant que le sport se meurt et que Nancy est bien devenue la capitale sportive de la Lorraine, dépensons allégrement l’argent du contribuable pour enrichir la famille Amaury et accueillons ce qui se fait de pire en terme d’exemplarité .

Quand Mr Belhaddad nous expliquait que Metz ne pouvait supporter plus de deux clubs pros , on n’hésite pourtant pas à sortir les gros moyens pour le tour de France.

La cause serait à la limite entendable (je dis bien à la limite) si l’impact sur la ville était important ; or, mis à part le fait que les hotels seront complets deux jours , quel impact aura le tour de France sur la vision qu’auront les téléspectateurs du monde entier sur notre ville , à commencer par les journalistes parisiens  ? ces journalistes parisiens qui encore il y a une semaine présentaient Metz de façon peu flatteuse (« ville de garnison un peu grise » semblant ne pas connaitre notre magnifique pierre de Jaumont qui est tout sauf grise…) vont en être pour leurs frais…

Le spectacle que va offrir Metz pour l’arrivée du tour de France est à vous faire fuir plus vite encore que le visage de la fille sur ces pubs inutiles qui voudraient absolument qu’on sourit pendant qu’on est trimballé de tous les côtés par les travaux qui se sont multipliés . Amis du cyclisme, ne venez pas à Metz, c’est l’enfer qui vous attend !

En temps normal, il est déjà périlleux de circuler à Metz, imaginez ce que sera cette journée du 6 juillet…et en, dehors de cette considération , j’imagine la gueule des images aériennes , entre terrain vague dans la zac de l’amphithéatre, routes défoncées, places en travaux,  chantiers divers et variés : l’arrivée de l’étape se fera au milieu des gravats et pour peu que la pluie s’en mèle, dans la boue…

Qu’importe, le maire amateur de cyclisme aura eu son petit plaisir tout comme son adjoint amateur de marathon s’offre le sien tous les automnes avec un marathon qui coûte cher par tête de pipe.

N’aurait-il pas été judicieux de se porter candidat à une arrivée en 2014, quand les travaux seront finis me demandai-je dans un élan de naïveté. Mais non voyons , pourquoi attendre 2014 et une possible alternance politique à la mairie de Metz , il faut du spectaculaire pour qu’on fasse parler de Metz pendant une journée dans les médias et que nos élus puissent voir leur trogne à la télé.

Le plus grave, c’est que la ville tente dans le même temps de lancer (encore !) une nouvelle campagne publicitaire à sa gloire ayant pour slogan « Une ville qui inspire le sport ». Il fallait oser l’année où le FC Metz descend en national, où le handball féminin est sortie sans le moindre trophée pour la première fois depuis bien longtemps, que les handballeurs descendent en Nationale 2 et que le volley  ou le hockey (sous réserve des décisions des organes de contrôle de gestion ) ne doivent qu’à des repêchages de rester la saison prochaine dans leur division actuelle. Des clubs qui souvent doivent faire avec les moyens du bord pendant qu’on dépliera le tapis rouge aux cyclistes irréprochables du tour…dans une ville sans club cycliste faut-il le rappeler…

Alors si Metz inspire le sport, il serait temps que plutôt le sport inspire Metz. Pour un travail de fond plutôt que pour les paillettes.

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