« Eloge de la rencontre,
à l’usage des droitiers et des gauchers », – un livre écrit sur l’idée originale que :La difficulté dans la vie, ce n’est pas de s’asseoir sur son désir.
Avec un peu d’imagination, on s’habitue très bien !
C’est la rencontre de l’autre.
Rachel Lignot, 2008
Ni roman, ni pièce de théâtre, ni recueil de poésie : l’auteur éclate les genres, les mêle et reconstruit une œuvre atypique dans laquelle on chemine avec bonheur, croyant parfois s’y perdre tout en s’y retrouvant, allant vers l’essentiel, la rencontre de l’Autre.
Par Pierre Losson
Le décor…
(La pièce se déroule dans un café de la ville, au cœur des ruelles piétonnières. Là où des gens de passage se mêlent aux réguliers. Un lieu parmi tant d’autres. Où des enfants livrés à eux-mêmes, viennent poser leur journée le temps d’une rencontre. Les uns s’entourent d’un verre. Les autres, de livres. D’autres encore, picorent leur téléphone. Et certains même, écrivent. Une note administrative, une lettre intime, un tiercé, et parfois un brin de poésie. Et dans ce méli-mélo de têtes, derrière le bar, celle d’Italo. Gardien du lieu. Qui passe de gauche à droite. Puis de droite à gauche. Faisant virevolter des feuilles épinglées autour d’un tableau. Un tableau noir sur lequel le menu du jour s’écrit, s’efface, et s’écrit à nouveau. Passent ainsi les journées, dans un décor bien ordinaire. Tout comme les habitués. Les uns. Les autres. Et puis Céline.)
Les premières pages du livre…
Scène 1
– Italo ? C’est qui la fille là-bas ?
– Céline.
– Mate un peu son cul.
– N’y pense même pas. Qu’est-ce que tu bois ?
– Je suis sûre qu’elle suce comme une salope…
– ???
– Une blonde.
– …
– T’as raison… elle n’a même pas de seins.
– Oublie et prends ton verre.
Scène 2
Assise sur une banquette, Céline lit. Un homme tire une chaise et s’assoit en face d’elle.
– Tu t’appelles ?
– Jamais.
– Pardon j’ai pas compris.
– Je ne m’appelle pas. Ce sont les autres qui le font.
– Je te demande simplement ton nom.
– Et bien voilà ! Il suffit de poser la bonne question !
– Alors c’est comment ?
– L’inconnue du samedi soir.
– T’ es une cérébrale, toi !
– Une femme de plaisirs, c’est tout.
– Qui se nomme ?
– Sarah Marie Charlotte.
– Sarah ?… Sarah, Marie ou Charlotte ?
– Mais si tu aimes le jaune, tu peux aussi m’appeler
Marguerite, comme ma grand-mère.
– Oh c’est bon. Tu la joues intello ou quoi ?!
– Je ne t’ai rien demandé moi. Ok ? Alors ne m’agresses pas, s’il te plaît.
Les personnages se déplacent. Céline s’assied au bout du bar sur un tabouret, face au comptoir.
– Italo ? Dis. Tu t’appelles toi ?
– Jamais.
– Moi non plus !… Ils sont vraiment curieux ces gens,
……….hein ? Si tu les écoutes, tu finis par penser que c’est
……….toi qui les fâches.
On a croisé dans le hasard des solitudes,
De grandes rencontres avortées.
En avance sur le temps,
Ou d’une époque différée.
Courriel
Bonsoir Mme Rachel LIGNOT,
moi, KAPSCH Norbert, habitant de LUPPY, je viens de retrouver une correspondance d’avril 2012 que j’avais enregistré sur mon ordinateur . J’avais à l’époque donné mon point de vue sur le désir Sur votre blog, j’avais retenu ceci:
Sur l’idée originale que La difficulté dans la vie, ce n’est pas de s’asseoir sur son désir.
Avec un peu d’imagination, on s’habitue très bien !Non. C’est la rencontre de l’autre.
Rachel Lignot, 2008.
et je vous avais donné mon point de vue sur ce thème.
Nous sommes en 2020 , que devenez vous ??
Norbert