La nouvelle n’a sans doute pas fini de faire parler dans les chaumières (à colombages) de Strasbourg ou dans les villas huppées de Cannes : la Direction Nationale de Contrôle de Gestion de la fédération française de football s’est suicidée aujourd’hui en décidant de finalement se déjuger et de maintenir Le Mans en ligue 2.
Conséquence directe de cette décision , Metz jouera donc bien finalement en National et recevra Boulogne la semaine prochaine.
Pour la DNCG et la FFF il va falloir faire preuve de beaucoup d’imagination pour faire comprendre par quel tour de passe-passe Le Mans de Legarda, vice président de la LNF , a eu droit à une procédure toute brodée pour lui, avec pas moins de 3 passages devant la DNCG, un privilège tout à fait inédit et qui risque de faire jurisprudence ; on risque dans les prochaines années de voir les clubs se saisir de cette nouveauté procédurale plus qu’étrange . On va bien se marrer…
Il faudra nous expliquer comment un club a-t-il pu se voir octroyer le bénéfice d’un passage devant la DNCG le 25 juillet avec de nouveaux éléments qui compte tenu des règles mêmes de la FFF n’étaient pas recevables puisque le CNOSF, puis la FFF et la DNCG pour le 3ème passage déjà contestable ne devaient se baser pour leur décision que sur les pièces déposées dans les temps à savoir avant le 30 juin. Pourquoi ce qui est valable pour Le Mans ne l’a-t-il pas été dans le passé pour un club comme Cannes ?
Ce maintien du Mans en Ligue 2, c’est la victoire du copinage. Du lobbying. De nombreuses zones d’ombre l’entourent , par exemple comment expliquer que Le Mans ai repris la vente des abonnements dès la fin de semaine dernière , comme si le maintien était acquis depuis plusieurs jours et que ce passage devant la DNCG , précédé du simulacre de décision de la FFF lundi n’était qu’une pièce de théâtre pour donner l’impression d’une équité financière. Sur quel règlement la FFF s’est elle basée pour proposer le passage du Mans une 3ème fois devant la DNCG ? Et pourquoi celle-ci s’est elle contentée de jouer le rôle du clebs de la FFF en se déjugeant et même en ridiculisant les textes qui sont sa raison d’être ?
Sans parler des remous que provoquent certaines opérations menées par le club et la ville du Mans ; ainsi le club a-t-il obtenu de la ville qu’elle revende les terrains où est situé le siège du club en même temps que ce dernier à une SCI dans laquelle apparait…Legarda. Le maire du Mans , socialiste comme le patron de la FFF, se félicite d’une opération qui arrange les finances de la ville. On se demande alors pourquoi avoir attendu si longtemps….la SCI a donc racheté le siège du club (que celui-ci louera désormais 400000 euros par an) ainsi que les terrains pour la modique somme de 12,7 euros du m2. Dix fois moins que le prix du M2 habituellement constaté (source : http://www.terrain-construction.com ). Le club récupère 2 millions (pour son siège) et la ville 1,9 millions (pour les terrains).
Il fallait sauver le soldat manceau et surtout son stade, même si ,Ligue 2 ou National il sonnera creux. Tant pis pour la morale, tant pis si le Mans se retrouvera fort dépourvu quand la ligue 2 sera revenue, tant pis pour les espoirs messins, tant mieux pour tous les mauvais gestionnaires de France à l’avenir.
Le gendarme financier du football français s’est tiré une balle dans la tête en tirant une épine du pied du Mans. Elle aura l’air conne la DNCG quand elle assénera ses verdicts dont tout le monde sait maintenant comment les contourner et s’asseoir dessus…en fait elle s’est tout simplement mise au niveau du football français : pitoyable .