Voici copie de la lettre ouverte distribuée hier soir aux élus de Metz Métropole avant leur délibération sur le nouveau centre des congrès de Metz.
Monsieur le Président,
Mesdames, Messieurs les élus,
Vous allez débattre ce soir du centre des congrès. Ce débat et le choix que vous allez opérer aura des conséquences importantes sur lesquelles nous voulons vous alerter.
I / Un contexte marqué par l’austérité :
L’ensemble des collectivités territoriales est frappé par la politique d’austérité mise en place par le gouvernement, et en particulier les baisses de dotations aux collectivités locales.
Baisse de dotations pour les uns et nouvelles aides fiscales pour les entreprises comme le C.I.C.E par exemple. Tous les résultats le montrent, ce choix politique est un échec conduisant à l’augmentation du chômage.
Dans le pays, des forces politiques, syndicales mais aussi des économistes alertent sur l’urgence d’opérer des choix alternatifs. Dans ce contexte difficile, les collectivités locales doivent faire entendre leur voix pour s’élever contre les baisses de dotations et préserver les services publics locaux.
II/ Préserver la population :
Metz Métropole a accepté sans protester, les transferts de charges de l’État : Centre Pompidou Metz, BA 128, Université. En même temps, Metz Métropole a confié la gestion du réseau de transports à un opérateur privé : KEOLIS, fait des bénéfices et l’agglomération verse une dotation d’équilibre ! Ce mode de gestion doit être revu.
Metz Métropole envisage une nouvelle augmentation d’impôts alors que la population va subir un recul des services publics. L’augmentation de la fiscalité des ménages n’est pas acceptable dans ce contexte où les familles subissent une dégradation de leur situation.
III/ Quelle utilité du Centre des Congrès :
Les communistes sont attachés à l’investissement public. Mais le débat de ce soir témoigne des interrogations fortes existant au sein de l’assemblée, comme dans la population sur la pertinence de la construction d’un second Centre des Congrès. Ces interrogations sont d’autant plus fortes que, comme nous l’avons dit, la situation budgétaire des collectivités locales finançant le projet s’est encore dégradée.
Il apparaît désormais clairement que la construction du Centre se ferait au détriment d’autres services et investissement utiles à la population. Pour les Communistes, ce projet doit être abandonné, sa pertinence n’est pas démontrée.
IV/ La crise politique
Notre pays traverse une grave crise politique. Une partie importante de la population se détourne des urnes et manifeste de plus en plus de défiance vis-à-vis des élus et des institutions. Pour beaucoup, les élus-es, même de proximité, sont considérés comme éloignés des préoccupations de la population. Il importe donc que toute décision politique soit totalement légitime. Dans cette situation, votre responsabilité est importante. Vous le savez, le Centre des Congrès est contesté, un passage en force aurait des conséquences graves sur la crédibilité même de Metz Métropole.
Une sortie par le haut existe : nous proposons l’organisation d’une consultation référendaire afin de placer toutes les cartes dans les mains des citoyens. Ce processus serait innovant, il donnerait de l’éclat à à Metz Métropole. Ce que Jean-Pierre MASSERET a annoncé au sujet de la gare de Vandières pourrait être encore plus facilement faisable à l’échelle de l’agglomération au sujet du Centre des Congrès.
Monsieur le Président, Mesdames, Messieurs les élus,
notre pays traverse une crise sans précédent. Nous savons que les solutions proposées par le Front de Gauche et les Communistes ne sont pas les vôtres. Mais aujourd’hui, il ne s’agit pas de cela. Vous pouvez, en donnant la parole aux citoyennes et citoyens, contribuer à ne pas aggraver la crise politique. Votre responsabilité est grande, évitons ensemble un nouveau SIVENS.
Recevez, Monsieur le Président, Mesdames, Messieurs, nos salutations distinguées.
Pour la section du PCF du pays messin
Jacques Maréchal
Secrétaire de section
Courriel
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