« Des gens n’ont pas pu aller voter parce qu’on leur a tapé dessus » : c’est typiquement le genre de nouvelle qu’on s’attend généralement à recevoir d’Afghanistan ou de quelque république bananière d’Afrique, mais non, c’est en Espagne que c’est arrivé. Il parait qu’en 1975, on avait annoncé une bonne dizaine de fois la mort de Franco par erreur : aujourd’hui, on n’est toujours pas très sûr que le dictateur soit bien mort ! En tout cas, c’était le meilleur moyen pour provoquer une vague de ralliements à la cause de l’indépendance catalane. Mariano Rajoy a offert sur un plateau d’argent des martyrs aux « imbéciles heureux qui sont nés quelque part » ! Madre de Dios, quel con ! D’ailleurs, je présume que, rien qu’à cause de ça, vous devez trouver que je ne suis pas très poli avec les indépendantistes. Soyons clairs : autant je trouve parfaitement légitime l’émotion suscitée en Espagne et même au-delà par ces images de répression, autant je rechigne à soutenir la cause de ceux que l’on appelle aussi « nationalistes » – quel vilain mot ! Supposons qu’ils réussissent leur coup et que la Catalogne fasse sécession du royaume d’Espagne : qu’est-ce qu’elle va devenir ? Un gigantesque musée qui ne vivra que de la manne touristique ? Un paradis fiscal ? Un paradis sexuel ? Ou, plus simplement, une principauté fantoche qui permettra à quelque fin de race dégénéré de poser ses fesses sur un trône ? Si c’est pour en arriver là, ça ne vaut vraiment pas la peine… N’empêche que si les forces de l’ordre avaient mis autant d’énergie à combattre les terroristes qu’elles n’en ont mis à charger des contestataires pacifiques, Barcelone aurait peut-être évité la catastrophe d’août dernier !
Le « décret photoshop » est entré en vigueur dimanche dernier : dorénavant, quand vous verrez une photo de mannequin dans un torchon en papier glacé, vous pourrez savoir si la rédaction dudit torchon aime vraiment les femmes : si la photo porte la mention « photo retouchée », ça veut dire que vous êtes tombé sur un magazine fabriqué par des misogynes prêts à massacrer la photo d’une jolie fille juste pour mettre en valeur le morceau de tissu qu’elle porte. Si la photo ne porte pas de mention, ça veut dire que la fille de la photo est VRAIMENT maigre comme un clou, vous devez donc appeler immédiatement les urgences pour la sauver de la malnutrition et , par la même occasion, dénoncer l’exploiteur qui l’affame pour en faire un cintre à peine ambulant ! Et oui, vous l’avez compris : les magazines qui publient des photos de mannequins à taille de guêpe sont TOUS fabriqués par des misogynes de toute façon puisqu’on y exalte la femme non pas pour ce qu’elle est mais pour ce que les marchands de tissus aimeraient qu’elle soit. Alors est-ce que je suis pour ou contre ce décret, me direz-vous ? Et bien je suis pour dans la mesure où ça emmerde ces connards criminels qui font croire aux filles qu’il faut impérativement avoir la peau sur les os et rentrer dans du 36 pour être belle ! Tiens, une question : est-ce que ce décret est valable aussi pour toutes les petites pouffes qui postent des photos d’elle en lingerie ou en bikini sur Instagram ? Quoi, ça ne concerne que les photos à usage commercial ? Ben justement : qu’est-ce qu’elles font, ces petites pétasses, à part vendre leur corps dans l’espoir qu’un producteur plein aux as les remarque ?