« Et quand viendra l’heure dernière, l’Enfer sera peuplé de crétins jouant au foot ou à la guerre, à celui qui pisse le plus loin. » (Renaud)
« Avez-vous vu un homme à poil sortir soudain d’la salle de bains dégoulinant par tous les poils et la moustache pleine de chagrin ? » (Boris Vian)
Être femme a des inconvénients
Dans notre pays de talibans
Mais j’aurais quand mêm’ souvent aimé
Être un’ vraie fille, pas juste un’ manquée.
Enfant, j’aurais moins souffert d’entend’
Que les filles sont plus intelligentes
Et mon aversion pour le football
N’aurait jamais paru anormale.
C’est pas que je sois un travesti,
Mais tel le bûcheron des Monty,
J’aurais aimé être une fille
Juste comme ma maman chérie.
Arrête de pleurer comme une fille :
J’y ai eu droit quand j’étais petit.
C’est sensibilité interdite
Si vous naissez avec une bite.
C’est bon pour les filles de dessiner
Mais c’est mieux que les concours de pets.
Ça me fait chi-er, le bricolage,
Je préfère encor’ fair’ le ménage !
C’est pas que je sois un travesti,
Mais tel le bûcheron des Monty,
J’aurais aimé être une fille
Juste comme ma maman chérie.
Mes aissel’s, j’aurais pu les raser
Sans me faire traiter de pédé
J’aurais pu porter les cheveux longs
Sans que ça ne choqu’ les vieux cons.
Je ne serais pas un gros bouffi,
On me trouverait ronde et jolie.
Au lieu de rir’ de mes pectoraux,
On envierait mes nichons bien gros.
C’est pas que je sois un travesti,
Mais tel le bûcheron des Monty,
J’aurais aimé être une fille
Juste comme ma maman chérie.
Je ne suis pas fier d’avoir des couilles,
Ces tristes bouboules qui pendouillent,
Ça me gêne même pour marcher
Les filles, ell’s, sont pas handicapées.
C’est plus prudent de pisser assis,
Au cas où on voudrait chier aussi,
C’est également plus confortable
Pour le dos, ce n’est pas négligeable.
C’est pas que je sois un travesti,
Mais tel le bûcheron des Monty,
J’aurais aimé être une fille
Juste comme ma maman chérie.
Quand je vois une belle gonzesse,
Je ne luis mets pas la mains aux fesses,
Un tel gest’, ce n’est pas la nature
Je dirais mêm’ que ça sent l’ordure !
Bref je ne suis pas un homme un vrai,
C’est pas à la guerr’ que je mourrai,
C’est dir’ comm’ le mond’ serait moins vil
S’il y avait moins de mectons virils !
C’est pas que je sois un travesti,
Mais tel le bûcheron des Monty,
J’aurais aimé être une fille
Juste comme ma maman chérie.
Mais quand j’y pense vraiment à fond,
Je m’accommod’rais d’être un garçon
Si on ne me cassait pas le fion
Avec ces préjugés à la con !
Je ne sais pourquoi ceci a été écrit, et quel fond ce texte possède. Oui, les préjugés nous pourrissent la vie. Continuez ainsi, j’ai beaucoup apprécié.