Jeudi 30 août
20h30 : Me voilà rentré au bercail ; les gens heureux n’ayant pas d’histoires, je vous fais grâce du récit de mes vacances. En revanche, je peux vous toucher deux mots de la route du retour : dans l’ordre, j’ai eu droit à un train qui avait une demi-heure de retard (comme son cas n’était pas isolé, j’ai dans l’idée que les usagers subissent de plein fouet les effets pervers de la privatisation), à une gamine qui a cassé les oreilles de tout le wagon pendant une heure et, une fois arrivé à Brest, à deux matafs passablement saouls qui ont semé leur zone dans le bus histoire de se défouler en attendant de devoir reprendre la mer… Bref, comme à chaque fois que je rentre de vacances, je me rappelle pourquoi j’étais parti. Deux choses positives à retenir quand même : premièrement, en risquant un tour dans une librairie « Relay », j’ai vu que le dernier livre d’Amélie Nothomb était en tête des ventes, ce dont je me réjouis car j’aime beaucoup cette romancière dont le succès ma parait amplement mérité ; cela dit, je souris d’autant plus franchement qu’à mon avis, elle ne doit pas être dupe de son succès commercial, elle qui a imaginé dans Acide sulfurique qu’une émission de télé-réalité consacrée à la vie dans un camp de concentration ferait exploser l’audimat – ce qui revient à reconnaitre que le succès commercial n’est pas en soi un gage de qualité et c’est un doux euphémisme. Deuxièmement, j’ai franchement ri en découvrant la dernière campagne de publicité de la librairie brestoise Dialogues qui met en boîte notre président-Jupiter : l’affiche clame que la librairie propose des manuels scolaire pour la rentrée et, sous le texte, une caricature de Macron lance, courroucé : « On ne dit pas Manuel, on dit Président de la République ! » C’est rare, que l’on ose introduire la caricature politique dans une campagne publicitaire : en tout cas, ça en dit long sur l’image du Chef de l’Etat…
Vendredi 31 août
18h : Vernissage de l’exposition des cours publics des Beaux-Arts de Brest, qui restera en place jusqu’au 6 septembre (il faut bien libérer les salles pour les élèves, non ?) auxquels j’ai modestement participé ainsi qu’une palanquée d’artistes amateurs de presque tous les âges qui ont autant de choses à dire, sinon plus, que bien des artistes reconnus. Bien entendu, le directeur de l’école s’est fendu d’un discours pour l’occasion mais il n’a pas très bien choisi son endroit (voir photo) ! Les profs qui ont assuré la muséographie de l’expo ont fait du beau travail, ms à part un tableau qui, coincé entre deux autres peintures aux tons plus pétants que les siens, passe un peu inaperçu, mais c’est un détail.
Samedi 1er septembre
11h : Ah ben merde alors ! Il vont supprimer l’heure d’hiver ? C’est dommage, le rythme de l’heure d’hiver m’a toujours mieux convenu : pendant une toute moitié de l’année, je me levais plus facilement que le reste du temps ! Est-ce que je suis vraiment seul dans ce cas ? Vous allez me dire que le passage à l’heure d’hiver faisait tomber la nuit plus tôt : je vous réponds qu’arrivé en novembre, de toute façon, le soleil a à peine le temps de se lever que la nuit tombe déjà et que ce n’est pas en privant les gens d’une heure du sommeil supplémentaire qu’on y changera quoi que ce soit !