PPD : L’événement de ce lundi 20 avril, c’est ce one-man-show comique permanent grâce auquel des millions d’Américains prennent leur mal en patience pendant le confinement.
Trump : Les fucking spécialistes, je les fuck ! Et je vais fucking sucrer son fric à cette fucking OMS !
PPD : Ah, ça fait du bien de voir que les humoristes continuent à s’exprimer même en temps de crise ! Quitte à faire dans l’humour noir… Nous sommes en 2020 et vous regardez l’ancêtre d’Internet, bonsoir ! Alors bien sûr, l’attitude du président Donald Trump déroute le monde entier. Monsieur Obama, la conduite de votre successeur à la Maison blanche suscite une incompréhension mondiale, là !
Obama : Qu’est-ce tu me causes d’incompréhension, mec ? Y a rien à comprendre ! Trump, c’est un dingue, c’est tout ! Qu’est-ce tu veux comprendre chez un putain de dingue pareil, mec ?
PPD : Hum ! Certains pensent que le Coronavirus pourrait être son Vietnam…
Obama : Hé, oh, mec, un peu de respect pour Lyndon B. Johnson, quand même ! Il a déconné avec les Viets, OK, mais c’était pas un dingue, lui ! D’façon, par rapport à Trump, même le Reagan de 2001, c’est un putain de modèle d’intelligence et de diplomatie !
PPD : Heu… En 2001, Reagan avait la maladie d’Alzheimer et ne savait même plus qui il était !
Obama : Ben c’est ce que je dis, mec !
PPD : Hum ! C’est donc pour ça que vous soutenez votre ancien vice-président Joe Biden ?
Obama : Ben ouais, mec ! Joe est plus de la première fraîcheur, mais c’est pas un dingue, lui ! En 2020, contre le sinoque, votez pour le vioque !
PPD : Heum ! Et qu’est-ce que vous avez à dire à ceux qui considèrent que la pandémie est un châtiment divin ?
Obama : Mais c’est n’importe quoi, mec ! Un châtiment divin qui bute Manu Dibango et épargne Boris Johnson, t’as vu jouer ça où, mec ?
PPD : Bien, merci ! Retour en France , maintenant, où des milliers de travailleurs, dans l’ombre, font tout leur possible pour que la vie continue en temps de crise…
Laguiller : Infirmières ! Infirmiers ! Eboueuses, éboueurs ! Techniciennes de surface, techniciens de surface ! On vous ment, on vous spolie !
PPD : Arlette ?
Laguiller : Non mais c’est intolérable, à la fin, que les travailleuses et les travailleurs qui sauvent des vies et risquent la leur pour faire tourner la machine continuent à ne toucher que des salaires de misère pendant que des nantis oisifs continuent à se goinfrer de milliards au fond de leurs châteaux !
PPD : Vi, vi, vi, Arlette, il y a une injustice flagrante, d’accord, mais voyez le bon côté des choses : la crise redore le blason de ces travailleurs dans l’opinion publique et ils pourront réclamer une revalorisation de leurs revenus dès que le confinement sera levé…
Laguiller : Ah mais non, non, non ! C’est tout de suite, là, maintenant, qu’il faut débrayer !
PPD : QUOI ? Mais… Et les malades, alors ?
Laguiller : Justement ! Quand les rues seront pleines de malades à l’agonie, d’ordures pas ramassées, quand la nourriture ne sera plus dans les rayons des supermarchés, quand le courrier ne sera plus distribué, alors là, les nantis, ils vont être bien obligés, de les lâcher, leurs milliards ! Les Bolloré, les Pinaut, les Lagardère et autres Dassault, on verra s’ils ne les lâchent pas, les augmentations de salaires, quand ils auront des monceaux de cadavres contaminés sous les fenêtres, quand leurs châteaux climatisés seront imprégnés d’une odeur de charogne en putréfaction, quand leurs domestiques reviendront bredouilles des courses ! Moribondes, moribonds ! Non, votre sacrifice ne sera pas inutile ! Les tas de cadavres seront les montagnes sur lesquelles les survivants planteront le drapeau de la révolution triomphante !
PPD : Grmbl… Merci, Arlette ! Alors parmi les travailleurs qui, tant bien que mal, continuent à faire marcher le commerce, on compte notamment les buralistes.
Barthez : Ouais ! C’est bizarre, quand même, de laisser les bureaux de tabac ouverts, alors que la clope tue quand même plus que le coronavirus !
PPD : Justement, Fabien, vous ne croyez pas que les fumeurs pourraient mettre la crise sanitaire et le confinement à profit pour essayer d’arrêter de fumer ?
Barthez : Oh mais surtout pas, hé ! Le tabac, ça attaque les poumons : donc, le virus, quand il arrive, ça doit puer tellement qu’il se barre tout de suite ! Et puis mourir de la clope ou du covid-19, ça change quoi, hein ?
PPD : Mmm, pas faux…
Barthez : Hé, au fait ! Je peux dire une connerie ?
PPD : Bon, vite alors !
Barthez : Hé : c’est quand même la première saison de ligue 1 depuis des années où le PSG ne descend pas en bas du classement ! Crr ! Crr ! Crr ! Crr !
PPD : Hum, merci Fabien…
Barthez : Non mais c’était juste une connerie, hein !
PPD : Oui, vous au moins, Fabien, ce qui vous distingue du virus, c’est que vous prévenez ! Puisque nous sommes dans le monde du football, restons-y : Pierre Ménès, vous avez été contaminé par le coronavirus, mais vous êtes guéri, à présent ?
Ménès : Ouais, Poivre, t’inquiète ! V’ai eu la trouille, mais au fond, f’est vufte une épreuve ! F’est pas pire que regarder un matfe de Ligue 1 !
PPD : Sans doute… Justement, en tant que consultant sportif vous croyez que l’entraînement des joueurs du championnat de France va pâtir du confinement ?
Ménès : Oh ! Oh ! Oh ! Hé, me fais pas marrer, ‘faut qu’ve me ménave ! Ils auront paffé des mois fans f’entraîner, la belle affaire : y pourront pas faire pire qu’avant ! Ve me demande même f’ils y gageront pas ! Parfe que franfement, leur entraînement, fi f’est pour fe retrouver avec des véro-véro à faque fois, doit y avoir une couille dans le potave !
PPD : Hum, pas faux… Vous avez un message pour les Français confinés ?
Ménès : Ouais ! Reftez fez vous, refpectez le confinement ! Fi vous le faites pas pour fe con de Macron, faites-le au moins pour que les médefins puiffent boffer !
PPD : Heu… Pierre, vous êtres partisan, là…
Ménès : Et alors ? F’est pas parfe qu’y a une épidémie qu’y faut fe mettre à aimer Macron ! Qui ne faute pas aime bien Macron ! Cron ! Qui ne faute pas aime bien Macron ! Cron !
PPD (qui saute lui aussi) : Ah ben ça fait plaisir de le revoir en forme et avec, en plus, le tube de l’après-covid 19 en exclusivité ! Allez, la suite ! Voilà, sans transition, cinéma : que le déconfinement s’amorce ou non le 11 mai comme annoncé par le président de la république, 2020 n’en sera pas moins une année sans festival de Cannes. Pierre Lescure, vous étiez sur le point de quitter la présidence du festival, vous n’êtes pas trop triste de terminer vote mandat sur cette note tragique ?
Lescure : Oh, tragique, tragique, ‘faut relativiser ! Si on avait maintenu le festival, j’aurais peut-être eu sur la conscience la mort d’acteurs venus du monde entier, c’est pas tellement mieux !
PPD : Hum, c’est sûr… Sinon, vous vivez bien le confinement ?
Lescure : Oh ouais, j’ai un truc infaillible pour que cette épreuve ne soit pas trop pénible !
PPD : Ah, lequel ?
Lescure : C’est simple : je veille à ne PAS regarder Canal+…
PPD : Hum ! C’est une solution, oui… Bon : au début de ce journal, nous évoquions le show comique quotidien qui cartonne actuellement aux Etats-Unis mais les téléspectateurs français aussi ont leur dose quotidienne de dérision grâce au journal de Jean-Pierre Pernaut ! Regardez.
Pernaut : Pandémie : grâce aux courageuses coupes claires opérées dans le budget de la santé par nos gouvernements successifs, notre beau pays renoue depuis peu avec une tradition séculaire qui avait été mise à mal par les gauchistes pleurnichards adeptes de la sécurité sociale qui pressurait les artisans honnêtes et travailleurs au profit d’une poignée de fainéants : la catastrophe sanitaire. Tout comme au bon vieux temps de la peste noire, les malades s’accumulent dans les rues, répétant les gestes séculaires de l’agonie désespérée, inchangés depuis des générations, ou sont transportés dans des mouroirs dont ils ne reviendront jamais, rappelant aux amoureux de notre beau folklore l’ambiance pittoresque des épidémies de lèpre ! Etranger : la pandémie de coronavirus recule en Europe, elle sera bientôt là où elle devrait être, c’est-à-dire en Afrique, où nous pourrons compter sur elle pour débarrasser la planète du trop-plein de nègres qui l’encombrent et qui n’ont en tête que de venir nous envahir pour profiter des largesses de notre pays décidément trop généreux envers les mal-blanchis !
PPD : Ah, ça fait du bien de rire ! Bon, avant de se quitter…
Giscard : Un instant ! Je ne me suis pas exprimé ! J’ai des choses à dire moi aussi !
PPD : Ah non, hein, ça suffit ! On a déjà eu Chirac, De Greef, Calvet, Le Lay et Johnny, alors y en a marre de voir des morts sur ce plateau !
Giscard : Mais ? Mais je ne suis pas mort !
PPD : Oh, ça va, on me la fait pas, à moi ! Dehors !
Giscard : Saligaud !
PPD : Et grossier, avec ça ! Fichez le camp ! « Je ne suis pas mort », qu’il dit ! Mais bien sûr ! Tant qu’il y est, il va aussi nous dire qu’il a été président de la république, peut-être ? Allez, atchao bonsoir !