Ca y était enfin. J’espère qu’il était content, lui qui en trépignait d’impatience. Marc était parti dans ce pays devenu malade pour participer à une guerre qui n’était pas la sienne. Il servirait surement de chair à canon vu son faible grade. Il avait bien essayé de prendre du galon mais son manque de culture affligeant et sa résistance à l’élever l’en avait empêché. Mais cela n’avait pas eu l’air de le déranger le moins du monde. Peut-être était-il totalement inconscient. Peut-être même plus que moi d’une certaine façon. Je n’avais pour ma part aucune envie d’aller me faire tuer pour la gloire de mon pays. Ni aucun désir d’exporter notre si belle démocratie de force dans un pays théocratique. Démocratie qui, il faut le dire, fonctionnait pourtant du tonnerre par ici. Je n’avais absolument pas l’âme d’un héros de guerre. Et j’étais sûr que lui non plus. D’ailleurs, je n’arrivais même pas à concevoir que l’on puisse appeler ces gens-là « des héros ». Tout cela me dépassait. Il était déjà parti une première fois en OPEX pour cet archipel où il s’était profondément emmerdé. Je lui avais parlé via Skype plusieurs jours après son arrivée et il exprimait déjà son désir de rentrer au bercail. Il avait toujours rapidement le mal du pays. Je me souviens d’une semaine de vacances que nous avions prises en Finlande et en si peu de temps, il se sentait déjà déraciné et était heureux de rentrer contrairement à moi qui laissais échapper quelques larmes furtives pendant le vol retour, pris d’une soudaine angoisse à l’idée de retrouver mon train-train quotidien.
A son retour, il m’avait raconté en détails ce à quoi il occupait ses journées là-bas. La plupart du temps, il ne faisait rien de bien excitant. Il me racontait qu’il avait dû peindre à la main les cailloux qui se trouvaient sur un petit sentier menant à l’endroit où demeurait les officiers. Comme ça. Pour égayer un peu le coin. Il restait aussi parfois trente-six heures d’affilée à monter la garde. Il surveillait surtout le comportement de cette biodiversité étonnante qui ne l’avait pas ému le moins du monde. Il fixait les insectes dont la taille imposante lui foutait une peur bleue, à lui qui avait grandi en bon citadin, en espérant qu’ils aillent emmerder quelqu’un d’autre. Il craignait aussi les reptiles qui semblaient prendre un malin plaisir à s’arrêter devant lui pour filer à toute allure entre les arbres lorsqu’il esquissait l’ombre d’un geste. Je le sermonnais gentiment à ce sujet en lui disant qu’il avait été quatre mois dans un des plus beaux endroits du monde et qu’il était payé grassement pour ça donc qu’il aurait du en profiter. Il n’en avait pas l’envie, je ne sais pas. Les longues ballades sauvages ne l’intéressaient pas. Il avait préféré aller en boite malgré le fait que, selon lui, les femmes y étaient des cageots. Quand c’était bien des femmes. Il y avait tout une population, de ce que l’expert en porno qu’il était appelait des shemale. Des femmes avec une bite. Ou des hommes avec des seins. Au choix. Il paraît que leur grand jeu là-bas est de droguer les soldats. Lorsque ces derniers étaient déjà bien imbibé d’un alcool fort et artisanal, introuvable en commerce, et qu’un de leurs verres avait le malheur de rester sans surveillance, quelques secondes suffisent, ce sont des professionnel(le)s; les shemale y diluait du GHB pour finir par les sodomiser lorsque ces derniers ne répondaient plus d’eux-mêmes.
Un de ses camarades avait d’ailleurs eu la mauvaise surprise de se réveiller avec un mal de cul affreux. Il avait donc été voir le médecin de l’armée qui lui avait appris qu’il avait sept spermes différents à l’intérieur de lui. Il avait demandé à être rapatrié pour raison médicale mais cela ne lui avait pas été accordé. Il dut donc subir jour et nuit, pendant deux longs mois, les moqueries des autres soldats jusqu’à ce qu’il prenne la tangente pour ne pas revenir. Il à l’heure actuelle considéré comme déserteur et est toujours recherché. Certaines rumeurs laissent entendre qu’il aurait épousé un de ces shemale et serait parti faire sa vie avec. Il paraît même que la communauté transsexuelle le cachait lorsque les inquisiteurs de l’armée débarquaient pour obtenir des renseignements à son sujet.
Il exprimait un ennui profond à chaque fois que je lui parlais de son voyage là-bas. Il était clair qu’il avait besoin d’action, de sentir l’adrénaline chauffer ses veines. Un sentiment qu’il recherchait dans autre chose maintenant que dans la drogue. C’était tout à son honneur. Plus ou moins… Peut-être était-il trop sous l’emprise de tous ces jeux vidéo de guerre auxquels nous prenions plaisir à jouer, les soirs d’hiver où il n’y avait absolument rien à faire pour deux jeunes esprits désireux d’aventure, d’expériences, et peu importe lesquelles. N’importe quoi qui pourrait tuer ce putain d’ennui que nous ressentions décidément beaucoup trop souvent, assis sur les marches de pierres froides de la salle polyvalente, dessous laquelle nous nous abritions de la pluie. J’en ai encore des hémorroïdes.
Il me dit aussi toute l’aversion que les habitants originels de l’archipel avaient pour la gente militaire. Il était franchement étonné de l’accueil que lui avait été réservé par la population en le voyant en uniforme.
Je tentais donc de lui expliquer, via un petit cours d’histoire rapide, les tenants et les aboutissants de l’affaire. Je lui parlais de la colonisation, du code de l’indigénat, de l’exposition coloniale au Bois de Vincennes, puis du désir d’indépendance tout à fait légitime que revendiquait tout un peuple sous le joug français depuis près de deux siècles. Tout cela ne semblait pas l’intéresser du tout. Pire, il s’en battait les couilles. Il n’avait voulu partir là-bas (puisque selon lui cette dernière n’était même pas obligatoire) que pour faire un maximum de fric et pour partir en vacances à l’œil pour une destination vers laquelle il n’aurait jamais pu partir dans sa situation précaire de civil.
Comment en étions arrivé là ? Nous qui étions si proches par le passé. Il avait été le seul vrai ami que je n’ai jamais eu. Pendant huit belles années. C’était même plus qu’un ami, c’était un frère. Nous en avions traversé des choses ensemble. Nous avions découvert la plupart des plaisirs que la société nous offre et même ceux qu’elle ne nous offre pas. Les plaisirs interdits… C’est avec lui que j’avais rentré mon premier ollie à l’époque où nous faisions encore du skate sur le vieux park que personne, mis à part les riders, ne respectait dans le petit village où nous vivions. Nous prenions donc un malin plaisir à tenter les figures les plus incroyables dans les endroits les plus improbables. Je me rappelle aussi d’une mémorable bataille de pistolet à billes dans le cimetière du village puis de la course poursuite pour échapper au cinglé qui habitait à coté et qui nous poursuivait avec un nerf de boeuf. Peut-être est-ce à ce moment-là qu’un déclic se produisit, que le fait de tenir une arme, même en plastique, provoqua en lui une érection qu’aucune des femmes qu’il avait connu jusqu’alors ne lui avait procurée. C’est avec lui, après que nous nous soyons intéressé tous les deux à la contre-culture des années soixante et au mouvement hippie, et particulièrement grace aux Doors, que je fis connaissance avec le LSD. Nos portes de la perception nettoyées. D’un seul coup. Une vague de chaleur, d’euphorie, et une conviction intense que nous avions tout compris à la vie. Les soirées chez moi. Les longues nuits passées dans les rues d’Ancy à errer parce que nous étions trop défoncés pour rentrer et faire face à nos parents. Une fois même, nous nous sommes retrouvés en montée en plein repas avec mes parents. Nous ne pensions pas que le trip agirait si vite.J’ai presque tout fait avec lui.Et maintenant ?
J’avais suivi la route que je m’étais moi-même tracé à force d’augmentation progressive de mes doses quotidiennes d’alcool que j’ingurgitais alors avec mépris pour ces s en déambulant toute la journée dans les rues, dans les bois, au milieu des petits coins de verdure dont certains villages disposent encore. Je me plaisais déjà à flâner et à composer de mauvaises rimes, à écrire des nouvelles passables que je publiais dans le Graoully déchainé, à jouer de la guitare et à fumer de l’herbe. Nous étions tous les deux chômeurs à l’époque et aucun de nous deux ne semblait être capable trouver sa place dans ce monde. C’est pourquoi, je reste convaincu encore aujourd’hui que s’il a choisi la voie de l’armée, c’est surtout en désespoir de cause. Comme, j’en suis sûr, un bon paquet de ceux qui s’y engagent.
J’ai moi-même failli m’y engager mais devant l’effort que demandait la tâche, entre la remise en forme de mon corps dont la cause me semblait perdu d’avance et l’obligation d’avoir l’esprit aussi sain que le corps, j’abandonnais très vite. Je n’apprécie plus tellement de pratiquer un sport, perdu que je suis, la tête dans les bouquins. A dire vrai, je n’ai jamais supporté qu’on m’oblige à faire quelque chose. J’ai une sainte horreur de l’autorité. Rien que le fait de devoir s’écraser devant un imbécile et de lui obéir aveuglément m’est tout simplement impossible et me fais vomir.Et ça me poursuit encore.
Nous suivions donc chacun notre route avec une idée de plus en plus divergente que ce que devait être la vie. C’est à ce moment-là, je pense, que je perdis mon ami. Non pas physiquement bien sûr, ce qui à la limite aurait peut-être été plus facile à accepter.
Le pire dans tout ça est que je le revoyais régulièrement. Il avait enfin réussi à se mettre en couple avec ma sœur, qui l’avait fait galérer et rendu triste pendant de nombreuses années. Un amour indéfectible qu’il lui portait. Je n’ai jamais vu ça. Et ça m’a toujours impressionné moi qui passais mon temps à butiner toutes les jolies fleurs que je voyais en tournant la tete. Au bout d’un certain temps, rester avec la même personne m’ennui horriblement. Je m’amusais de cela. C’était comme un défi. J’aimais les défis. Et quel plus beau défi que d’obtenir l’amour d’une jolie femme inaccessible pour qui en a peur. Meme pour pas longtemps. ça me suffit pour prendre la dose d’amour suffisante me permettant de rester seul par la suite. C’est ce que je pensais à l’époque.Après avoir enfin réussi à atteindre son but, il ne me saluait plus que de façon formelle, préférant monter directement dans la chambre de Brigitte à l’époque où nous vivions encore chez nos parents. Parfois, il ne daignait même pas venir me voir, préférant masquer sa présence. Un fantôme du passé que j’étais pour lui dans sa nouvelle vie. Je ne lui jette pas la pierre. Il est vrai que moi-même, j’ai changé. Tout le monde change. Ainsi va la vie.
Vingt ans plus tard, le cul sur mon canapé, une clope dans une main, un verre bourbon dans l’autre, je fais le bilan. Je ne suis pas devenu sociologue, j’ai meme pu éviter assez rapidement la clochardisation. Je suis parvenu à devenir un écrivain reconnu, rongé par la vie et les abus de toutes sortes, vendant néanmoins suffisamment de mes conneries pour ne plus avoir besoin d’aller faire l’esclave. Je me dis qu’au final, j’ai finalement servi mon pays moi aussi. Je suis en effet le type qui a sauvé la langue française dont la disparition avait été annoncée peu de temps avant la sortie de mon premier roman au profit de l’anglais que le gouvernement américain propagandait à travers le monde presque entièrement sous sa coupe. J’avais réussi au moins cela. Ces cons du gouvernement avaient même voulu me décorer. Un représentant de l’Etat était venu sonner à ma porte alors que je ne voulais voir personne. J’avais fait le mort, espérant qu’il serait découragé. Mais non. Ce blaireau avait escaladé la grille en fer forgé, surmontée de pointes acérées, et marchait tranquillement vers le perron. J’étais donc sorti, hors de moi pour lui dire qu’il pouvait se la carrer dans le cul sa médaille de merde et foutre le camp vite fait avant que je ne lâche mes chiens à ses trousses.
« Vous n’avez pas de chiens » me répond-il du tac au tac. J’étais sur le cul. L’enfoiré était coriace mais j’étais chez moi après tout. Je lui claquais donc la porte au nez en espérant qu’il partirait. Mais c’était sans compter le dévouement qu’il portait à sa mission. J’observais son manège à travers le Judas. Je le vis déposer une petite boite tricolore sur le pas de ma porte. Son supérieur lui avait surement dit de me remettre la décoration coute que coute. Je pris la batte de base-ball dans le porte parapluie à droite de l’entrée et j’ouvris la porte d’un seul coup. Il n’eut pas l’air surpris et se contenta de me regarder. Je le regardais à mon tour. Il n’avait pas peur.
« Putain ! Tu vas dégager, oui ! » lui hurlais-je à la figure perdant toute contenance face à son air assuré qu’il ne lui arriverait rien de mal.
-Je sais pertinemment que vous ne me frapperez pas. Je connais tout de vous. Tout est dans vos romans. Alors acceptez la médaille, et je vous laisserais en paix.
-Il n’en est pas question ! JE N’EN VEUX PAS DE TA MERDE ! Tu comprends ?! »
-Vous DEVEZ accepter la décoration.
-Qu’est que ça peut te foutre que je l’accepte ou pas ?
-Vous devez accepter la décoration » répéta-t-il avec cette fois si un air sinistre qui me fit froid dans le dos.
« Va te faire ! Et ne reviens plus ! Où je me servirais de la batte cette fois » puis je claquais à nouveau la porte.
J’aime être tranquille dans ma petite bulle à l’écart du monde. Je ne suis plus du tout l’actualité et je ne pourrais même pas dire qui est le président français actuellement. On me compare souvent à Salinger ou à Pynchon car il me fait horreur de donner des interviews, d’aller trainer ma carcasse dans les médias, et de les écouter ergoter. Je passe le plus clair de mon temps seul ou avec la seule femme qui n’ait jamais pu supporter sur une longue période mon comportement erratique. A dire vrai, nous étions assez semblables sur ce dernier point. Elle écrivait de la poésie et me reprochait souvent le fait de ne plus trop en écrire. Elle avait horreur des romans, des miens en particulier. C’est surement pour cela que je l’aimais.
Aujourd’hui, j’ai allumé la petite télévision que Margaux a sauvé de justesse, lorsqu’au cours d’un de mes éclairs sauvage, j’avais voulu faire exploser en hommage à Keith Moon. Je ne sais pas pourquoi je l’ai rallumée après tant de temps à vivre sans. Réminiscence sociale ? En tout cas, je suis tombé directement sur les informations du soir, présenté par une personne que je n’avais jamais vu. Il annonçait la disparition de cent trente soldats envoyés au front. J’allais éteindre lorsque je vis le visage de Marc apparaître. Ce con avait passé l’arme à gauche ! Ces salopards de journalistes étaient tous en train de se foutre sur la gueule pour pouvoir obtenir quelques mots de sa mère. Je ressentis alors un vide que je n’avais jamais connu jusqu’à maintenant. Je l’atténuais avec un grand verre de ce whisky que Margaux m’avait ramené d’un voyage en Ecosse. Elle était allée visiter une distillerie et avait pensé à moi. Un beau geste.
Je repensais à Marc. La dernière chose qu’il avait dû voir devait être abominable. Il avait dû voir gicler les cervelles, voir exploser les corps, les membres s’arracher puis voler dans tous les sens pour finir par retomber au sol dans une pluie de sang tout autour de lui. Je savais au moins que je ne finirais pas comme ça. Je me voyais plus écrire un dernier roman qui se vende bien et partir vivre à Gioia Del Colle, la ville de ces racines qui se lisait encore sur mon visage. Je finirais peut-être par y mourir, qui sait. Pour Marc, ça se limiterait à sa mère recevant par colissimo, une jolie lettre en bonne et due forme avec tout le blabla et tous les remerciements, et une petite merde posthume qu’elle foutrait surement au clou à la première occasion pour se payer une nouvelle télé. Lui, devrait se contenter de son nom sur un mémorial dont le monde se foutrait royalement.
Un bruit de vitre brisé, quoique léger, me fit sortir de ma torpeur. Ça semblait provenir de la cuisine. J’attendis patiemment, confortablement installé dans mon fauteuil face à la porte du salon. J’avais la flemme de me lever. J’avais déjà bien picolé. Je me resservis tout de même un verre.
Je vois quelqu’un passer la porte. C’est encore cet emmerdeur de représentant. Il est plutôt gonflé le salaud mais je dois admettre qu’il a des couilles. Il ne lâche pas l’affaire.
Il me jette alors la boite tricolore sur les genoux, enfonce sa main droite dans la poche intérieure gauche de sa veste et en sort un flingue.
« Bordel ! Mais c’est quoi ce déli… »
Il tire trois coups de feu dans ma direction, l’air désolé. Puis il range son arme, se penche sur moi, ouvre la fameuse boite et en sort la médaille. Il me l’épingle à la boutonnière, l’air satisfait cette fois ci. Il me salue et disparait. J’entends la porte d’entrée claquer.
Je me sens faiblir et j’ai mal, putain de merde ce que j’ai mal. Je mets quelques gouttes de morphine liquide dans mon verre de whisky posé sur le guéridon juste à côté de moi. J’avale cul sec. L’effet se fait ressentir très rapidement et je ne ressens plus la douleur. J’ai presque envie de me laisser mourir mais un instinct de survie que je ne me connaissais pas prend le dessus. Je me lève avec difficulté pour aller chercher mon téléphone et j’appelle les secours.
« Allo, le 18 ? Je m’appelle Johnny Alasti et je vous appelle de chez moi… 15 rue des remparts à Castellane, car je viens de me prendre trois balles par un représentant de l’Etat.
– Ah oui, Mr Alasti. On nous a prévenus que vous appelleriez. Désolé mais j’ai ordre de ne pas vous porter secours.
– Je vous d’mande pardon ? Je suis en train de claquer j’vous dis !
– Désolé mais ça ne dépend pas de moi. Les ordres d’en haut. Je vous mets en relation ?
– Allez-vous faire foutre ! » et j’ai raccroché.
Mes jambes ne répondent plus. Mes bras non plus. Je suis incapable de faire le moindre mouvement. Je tombe à la renverse, raide. Je garde les yeux fixés au plafond. Il paraît qu’on voit toute sa vie défiler devant ses yeux avant de mourir. C’est des conneries. Je m’en doutais un peu mais le doute subsiste toujours sur ce genre de truc. Tout ce que je vois, c’est l’ombre des persiennes qui se reflètent sur le plafond. Je pense à Margaux. Elle est partie dans le sud. Elle ne revient que dans deux semaines. Qui trouvera mon corps avant ? Surement personne. Ça risque de fouetter méchant d’ici là…
Mais voilà.
Les jeux sont faits…
🙂