Ici Brest, les Bretons parlent aux Lorrains ! La vie est trop courte pour l’encombrer avec des regrets…
On peut légitimement déplorer qu’il arrive à nos parents d’être injuste avec nous, il ne faut pas regretter pour autant qu’ils nous aient donné le jour.
On peut légitimement déplorer qu’il ne fasse pas beau, il ne faut pas regretter pour autant que la pluie existe et que les terres soient abreuvées.
On peut légitimement déplorer de ne pas toujours manger comme un prince, il ne faut pas regretter pour autant de manger à sa faim.
On peut légitimement déplorer que la presse écrite soit nulle, il ne faut pas regretter pour autant d’avoir appris à lire.
On peut légitimement déplorer que la radio et la télé soit nulles, il ne faut pas regretter pour autant de voir et d’entendre.
On peut légitimement déplorer que les transports en commun ne soient pas très confortables, il ne faut pas regretter pour autant de pouvoir se déplacer à moindre coût.
On peut légitimement déplorer de ne pas trouver de travail, il ne faut pas regretter pour autant d’avoir fait des études intéressantes.
On peut légitimement déplorer de ne pas réussir à vivre de son talent, il ne faut pas regretter pour autant d’avoir pris le parti d’une vie artistique.
On peut légitimement déplorer que la vie à deux tourne mal, il ne faut pas regretter pour autant d’avoir connu l’amour.
On peut légitimement déplorer que son enfant soit un élève médiocre, il ne faut pas regretter pour autant de l’avoir envoyé à l’école.
On peut légitimement déplorer que son enfant ne soit pas tout de suite reconnaissant, il ne faut pas regretter pour autant d’essayer de le rendre heureux
On peut légitimement déplorer que son patron soit un vrai connard, il ne faut pas regretter pour autant d’avoir créé des richesses.
On peut légitiment déplorer de ne pas avoir plus de considération, il ne faut pas regretter pour autant de faire un métier utile à la société.
On peut légitimement déplorer d’habiter un pays auquel il arrive de bafouer ses valeurs, il ne faut pas pour autant regretter d’avoir un nom et une nationalité.
On peut légitimement déplorer de tomber malade, il ne faut pas regretter pour autant d’avoir un corps.
On peut légitimement déplorer qu’il y ait la mort à la fin, il ne faut pas regretter pour autant d’avoir vécu.
Bref : J’ai beau déplorer légitimement ce que les socialistes font de la souveraineté que je leur ai déléguée, je ne regrette pas pour autant d’avoir voté pour eux, et je ne regrette pas non plus de vivre dans un pays où les élections existent plutôt qu’en Syrie ou en Corée du Nord. Allez, salut les poteaux !
Je déplore, tu déplores, nous déplorons…. tant que nous aurons la Liberté de déplorer, de dire, d’écrire… nous n’aurons rien perdu …