C’est dingue !
Albopictus (prononcer Ah, l’beau pictus…) ne doute de rien.
Douchée, très peu vêtue, je profitais de la douceur de la nuit à peine tombée, après une journée caniculaire.
Je me laissais aller à la rêverie, savourant avec délectation la quiétude de l’instant…
Je ne l’ai pas vu arriver. Silencieusement, il s’est approché de moi, maitrisant à la perfection sa technique ancestrale de drague.
Il m’avait repérée de loin .
La quasi nudité de ma personne avait dû l’émoustiller… A moins que… Mon parfum (Dévore-moi de chez Moucheron) ne soit à l’origine de tout… Saura t-on jamais ?
Toujours est-il que, lorsque le silence de la nuit se fit entendre, il sorti de l’ombre. Qui aurait prêté une oreille un tant soit peu attentive, aurait pu ouïr ses sifflements admiratifs, cette agaçante mélopée… Pas moi…
Je le vis s’avancer dans ma direction. Petit, roux, jambes longues et sportives, yeux à facettes…
Sans gêne, il s’approcha de ma bouche, qui, de surprise, resta bée !
Sur l’instant, je l’insultais, mais très vite ma réaction fut d’une rare violence.
Mon revers de main le vit disparaitre, mais ce ne fut que pour un court instant…
Culotté vous dis-je !
Je surveillais du coin de l’œil le casse-pied (en latin. caspius), tout en laissant la brise du soir, caresser langoureusement tout mon corps. Petit plaisir nocturne…
Soudain ! Un petit cri, un petit gémissement…
Mon sang ne fit qu’un tour !!!!
Oh ! Le salaud !
Mes épaules étaient gonflées, mes fesses portaient traces de morçures…
L’animal, nullement découragé, m’avait prise par derrière !
Je sentais sa trompe me pénétrer à plusieurs reprises. Il fit volte-face, et ne rata pas ma bouche.
Très excitée, je sentis monter une chaleur en moi.
Mon cousin A. Llergique et moi, reconnaissons bien ce signal !!!
Je maitrisais mon agresseur, non sans l’avoir auparavant massacré à coup de mains, de pieds, de bombes …
Je l’ai tué, sous le coup de la colère, mais sans remords.
Légitime défense je plaiderai. Combien de fois l’avais-je répété ?
» Tu es petit, roux, et possède un gros dard ?
Casse-toi de ma cuisse, de mes seins, de mes fesses !
Pshiiiiiiiiittttttttttttttt …Tais-toi !
Je suis adepte d’ un Secte Écran … »
Épilogue :
Le tribunal m’a condamnée. Avec sursis c’est vrai, mais depuis, je crie à l’injustice !!
Maître Corti Coïde, mon avocate m’a lâchée peu de temps avant cette histoire. Mon nouveau défenseur, A. Tarax, tente de me calmer, mais il me parle d’une voix sourde et fini par m’endormir …
Le Médecin Légiste appelé à la barre l’a attesté : mon agresseur était en réalité une agresseuse !
Elle avait un dard, une trompe… Ce n’est pas de l’usurpation d’identité ça ? Et le viol, on l’oublie ?
C’est moi la coupable ? Je dis NON !!!
Je me suis donc fait justice.
Aujourd’hui, je n’ai qu’un regret : mon corps ne peut plus goûter aux caresses de Zéphyr sans craindre une peine de mort…
I.PERITO
J’aime beaucoup cette façon d’écrire … vous êtes une jongleuse de mots !
Oui .ça me fait rire ça !!
quel talent !!
excellent celui – là !!