Il a un très très beau T-shirt… il finira par l’enlever pour le Marcel de rigueur quand on parle de vie de couple… Il est tout seul, enfin pas tout à fait puisque certaines de ses compagnes de toujours (ses guitares) l’attendent sur scène. Il est grand, il est plutôt bien fait de sa personne et il en jette sur cette (toute) petite scène. Ceux qui le suivent depuis un moment (voire un bon moment puisque « sons de cloches » date de 92-95 (pardonnez ma mémoire imprécise sur le coup là) l’attendent non pas au tournant mais plutôt avec impatience… Pensez-donc… Un Lobo Tout Seul !! Rien que l’idée fait plaisir. Quand en plus on a vu l’histoire d’Ing’Out sur Facebook (une promo excellente et virale) on ne peut que se réjouir d’aller se serrer dans la petite salle de la MCL St Marcel.
Mais venons en au contenu… Si son choix de parler plus que de chanter à pu en décevoir quelques un(e)s, d’aucun(e)s le préfèreront en savant (vous aimez le blouse ? Avant de l’enfiler (la blouse… pas la spectatrice du premier rang)) fou ou en pourfendeur de contes pour grands enfants – la revisitation du petit Poucet est totalement irrésistible autant dans l’écriture que dans l’interprétation. À propos d’interprétation tous les personnages que Félix crée au fur et à mesure des besoins de la narration sont très bien interprétés et les ruptures de l’un à l’autre tellement réussies que ça participe de l’excellence du show. Je n’en raconterai pas « »trop beaucoup plus » puisque c’est quand même mieux de ne pas connaître la chute des histoires quand un homme de talent vous les raconte.
Le spectacle s’articule autour d’une dizaine de séquences ponctuées par une chanson. L’adresse au public est toujours présente et efficace. On se marre aussi a apprécier la répartie immédiate (et souvent féroce) sur des évènements imprévus (rires en retard…) Toujours debout (parfois sur un tabouret mais passons…) et impressionnant de présence, Félix nous entraine dans les méandres de ses réflexions autour de la vie de couple. On aime a retrouver d’anciennes antiennes (ça c’est juste pour lui faire plaisir). Ça peut parfois « manquer d’élégance » mais en tous cas, le public, lui, est évidemment « in ze pocket ».
Une bien belle soirée de rires donc. On peut regretter les lumières sans grande inventivité et surtout trop violemment contrastées qui ne rendent pas grâce à l’écriture félixiènne. On peut aussi sortir en se disant qu’on aurait aimé plus de moments de mini-histoires. Ce Zut en aurait été encore plus rebondissant, On peut enfin se dire qu’on aurait aimé deux ou trois chansons de plus… Oui on peut se dire tout ça, mais surtout il faut se dire qu’on s’est plus que poilé pendant presque deux heures (1h43 au chronomètre de l’artiste le samedi) et que rien que pour ça, il faut remercier Félix !
A quand les preliminaires (que j’espere) et les premices (dont je souhaite qu’aucun – coquin ? – ne les maudisse) d’un Lobo tout seul (ou pas d’ailleurs) dans nos contrees bretonnes ? Parce que tout ça, c’est bien joli mais ça donne carrement envie !
(une titsoeur)