Un véritable scandale se déroule une fois de plus sous nos fenêtres dans l’agglomération messine depuis la mi avril 2017. Aujourd’hui encore, plus de 500 personnes, hommes, femmes et enfants dorment dehors, avenue de Blida à Metz sur un parking face à la déchetterie dans des conditions d’hygiène déplorables. Il s’agit de demandeurs d’asile tous déclarés en préfecture de Moselle.
La France insoumise du pays messin avait déjà réagi par communiqué le 28 avril dernier. Par ailleurs une question ministérielle a été transmise aux députés de la France insoumise le 5 juillet dernier.
Si dans les toutes prochaines semaines, aucune solution n’est trouvée pour mettre définitivement fin au bidonville indigne de l’avenue de Blida à Metz, nous appellerons à un rassemblement place de la préfecture à Metz.
Nous demanderons qu’une délégation, composée de personnes à la rue, de représentants des associations qui les secourent de manière humanitaire mais aussi de représentants des mouvements politiques qui se préoccupent de cette question récurrente des « sans domicile », soit reçue par le préfet et le maire de la ville de Metz afin d’exiger que les Pouvoirs Publics en Moselle prennent leurs responsabilités et appliquent les lois qui les obligent à héberger toutes les personnes actuellement à la rue identifiées par les services publics comme demandeurs d’asile ou non, mais démunies des ressources nécessaires les empêchant d’avoir un logement décent.
Le logement et l’hébergement d’urgence doivent relever d’un véritable service public et non de la charité individuelle ou d’associations caritatives qui n’ont pas les moyens de régler le premier besoin demandé par les personnes à la rue, c’est-à-dire leur accès à un logement digne.
Un organisme social a été mandaté par la Direction Départementale de la Cohésion Sociale pour gérer la misère sur ce camp, véritable bidonville. Cette question récurrente se reproduit d’année en année ici à Metz comme dans d’autres endroits sur le territoire national.
Aujourd’hui encore, nous assistons à la gestion de la misère mais pas son éradication. Cela est bien le résultat d’une politique qui assure la richesse des uns par la misère des autres.
Nous sommes évidemment face à un manque de volonté politique des Pouvoirs Publics pour résoudre les problèmes récurrents de personnes à la rue. Au regard de la loi, il n’y a pas de bon ou de mauvais pauvre, ni de réfugié digne ou indigne.
La France insoumise rappelle qu’il existe des solutions pour l’hébergement des personnes dans une agglomération qui dispose de centaines de logements vides appartenant à l’Etat, aux bailleurs sociaux ou aux communes.
Le programme « l’avenir en commun » de la France insoumise garantit, s’il était mise en œuvre, le droit effectif au logement de toute personne à la rue, française ou étrangère, le respect de la dignité humaine des migrants pour leurs droits fondamentaux en matière d’hébergement et d’accueil, le temps de l’analyse de leur demande d’asile.
Les groupes d’appui de LFI : Ilôt des Piques et Metz Borny 2017
Merci d’avoir publié notre communiqué appelant à un grand rassemblement sous les fenêtres du préfet de Moselle début septembre.
D’ici là espérons que nous arriverons à mobiliser très largement à Metz bien au-delà des étiquettes politiques ou associatives.
L’union faisant la force , appliquons-nous à poursuivre l’information pour fédérer toutes les énergies afin d’obtenir le logement des personnes vivant dans ce bidonville indigne.
Denis Maciazek
Membre de la France insoumise à Metz.
Fondateur du collectif mosellan de lutte contre la misère.
Les militants du Collectif Mosellan de Lutte contre la Misère mènent au quotidien des actions politiques, juridiques pour que la dignité humaine soit respectée. Cela passe par un hébergement Immédiat Continue Inconditionnel.
La situation du bidonville de migrants de Metz est innommable. Les personnes y vivent dans la merde et les ordures!!
Aujourd’hui, dimanche 30 juillet, j’étais sur le bidonville avec un journaliste de « La Républica ». Nous rencontrons le plus grand nombre de journaux nationaux et internationaux pour que le bidonville sorte du local, c’est un autre de notre combat. Il faut le sortir de l’ombre!
Bien entendu, nous rejoindrons toutes les initiatives de mobilisation. Il ne faut pas oublier de prévenir le Collectif Mosellan de Lutte contre la Misère par Facebook ou par mail, Denis Maciazek ne faisant plus partie du collectif.
Chantal Muszynski