Aimer le Jura , c’est découvrir un peu qui l’on est.
Qui est-on pour aimer la solitude de ses villages perchés dans la forêt du risoux, des gorges du Doubs au Fourperet, des bords du lac d’Ilay un matin de juillet ?
Qui est-on pour aimer ses pâturages, ses vaches aux cloches qui tintent bruyamment, ses lacs aux reflets bleu turquoise ?
Et qui est-on pour éprouver tant de bonheur à déguster un morceau de comté, de Morbier ou une tranche de jambon fumé au tuyé traditionnel, face à Port-Titi ? assurément le plus grand des épicuriens.
Car le Jura , c’est le bonheur de prendre son temps, de savourer chaque minute, de profiter de la moindre image , de la moindre odeur , du moindre son .
C’est le plaisir de découvrir toujours d’autres traditions vivaces, le tavaillon ou la boissellerie, le biathlon ou le ski de fond, la gentiane ou l’absinthe, le macvin ou le vin jaune, le bleu de Gex ou le Mont d’or…
Je visite le Jura à chaque fois que je le peux , toujours avec le même sentiment de rentrer au pays moi qui suis pourtant né en Moselle ; « je rentre chez moi » ai-je coutume de dire sans renier pour autant mon amour pour Metz ; le Jura est mon amant , fidèle et bienfaisant qui fait que je renoue avec moi-même à chaque fois que j’ai la chance de m’endormir dans ses bras.
Voici un poème de mon cru composé au mois de juin 2009, au bord du lac d’Ilay par une matinée douce et ensoleillée.
-Le matin semblait frais
-Et emplissait la vallée d’une légère brume
-Le soleil plantait ses cornes fragiles
-Dans la peau tendre du lac
-Je goutais timidement à sa douceur
-Et l’effleurait du bout des doigts
-Un frisson parcouru mon dos
-Quand il me rendit ma caresse
-Nous rivalisions alors de banalités ;
-Et cet echange charnel
-Sonnait comme un étrange rituel
-Amoureux entre un homme et sa terre
-Pays de la Dôle,de l »Ain
-Pays du Doubs , pays de Comté
-De la vallée de la loue
-Pays où je m’ancre
-Villages des Hautes Combes
-Forêt de Joux
-Clochers impériaux
-Jura , ô mon absinthe
Ci dessous vous trouverez un diaporama réalisé lors de mes derniers passages dans ma montagne. Bon voyage !
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