Jean-Pierre Raffarin , le premier ministre le plus improbable de l’histoire avec Edith Cresson, est d’humeur chagrine ce soir. Son copain Nicolas a été très très méchant avec lui et du coup, il boude seul dans son coin. Alors que démarre le « campus de l’UMP » à Marseille, la brouille entre le président et celui que le député UMP Lionnel Luca a déjà qualifié de « has-been », (parole de connaisseur ),ça fait brouillon dans une droite qui aime pourtant tant l’ordre.
Jean Pierre Guévara avait fait fort il faut bien l’avouer : en critiquant la volonté du gouvernement de taxer plus les parcs de loisirs il s’était fait le porte-parole d’une France qui souffre et pour qui cela constitue le coup de grâce. Notre révolutionnaire du Poitou a essuyé alors une volée de bois vert de Nicolas, en l’absence de Jean-Pierre, lors d’une sauterie entre gens de « bonne » compagnie.
Mais Jipé n’est pas homme à se laisser marcher dessus ; il a supporté sans broncher le bouclier fiscal, la dérive des finances publics pour sauver les marchés financiers, les dérives xénophobes de son parti, la stigmatisation des roms, les déclarations scandaleuses de Brice Hortefeux, le rapprochement idéologique avec le front National de ses con-génères , la rigueur qui touche les plus faibles bien plus que les riches, les affaires qui se sont multipliées , mais là, non, trop c’est trop.
Pour lui, si le coup est rude, la tête est droite. Et la riposte a été cinglante : Raffa n’ira plus aux déjeuners de la majorité à l’Elysée . Pour le moment , l’Elysée, touchée-coulée n’a pas encore réagi, mais nul doute que Nicolas va avoir du mal à s’en remettre. Il va falloir quelques enveloppes bien garnies pour qu’il oublie son gros chagrin.
Allez, courage ami bossu, the little need the gros to win against the socialo.