Pendant que certaines associations lancent des fleurs à quelques député-maire UMP pour des avancées qui n’en sont pas , la commission des affaires sociales de l’assemblée nationale a décidé , dans le cadre du débat sur les retraites , de ne pas accorder aux couples pacsés le droit à la pension de réversion.
Oui, il est facile d’ouvrir les mairies pour des cérémonies théatrales de signature de PACS , mais quand il s’agit d’offrir aux couples pacsés (et notamment aux couples homos) des droits qui ne seraient que légitimes, on ne voit plus la majorité présidentielle.
Petit retour en arrière : en pleine campagne présidentielle, le candidat Sarkozy répond aux questions du magazine Têtu ; voici ce qu’il dit :
Je suis donc pour une union civile homosexuelle qui ne passe pas par le greffe du tribunal d’instance, mais par la mairie. C’est logique. Et je vais ajouter ceci que je n’ai jamais dit encore : cette union civile, à la mairie, entraînera une égalité fiscale, sociale, patrimoniale totale avec les couples mariés, qui ira, par exemple, jusqu’au droit à la pension de réversion pour le conjoint homosexuel.
Trois ans plus tard, réjouissons nous : les gays woippyciens peuvent venir faire semblant de se marier à la mairie ce qui fait se pâmer de plaisir l’association locale LGBT qui n’en peut plus de mettre en avant cette formidable avancée comparée à toutes les misères du monde que lui fait subir la mairie socialiste de Metz…
Mais pour le reste , c’est le néant. Que les gays ouvrent les yeux : non, ils n’ont rien à espérer de la majorité présidentielle et la flatter n’a aucune utilité autre que servir les petites querelles locales et basses.
Pour justifier le refus de la majorité d’offrir les mêmes droits aux couples pacsés qu’aux couples mariés en matière de pension de réversion , le député Hervé Mariton réplique aux socialistes :
On montre à nos concitoyens que nous sommes attachés aux pensions de réversion, que vous voulez fragiliser dans une logique précaire. Je constate que vous êtes d’accord avec Mme Parisot (Medef), qui disait que l’amour comme le travail, c’était aujourd’hui précaire et fragile
Moi qui suis gay et en couple depuis 15 ans ,j’apprécie. D’autre part, cette avancée coûterait chère ; autrement dit, on veut bien que les couples pacsés cotisent mais surtout pas qu’ils aient les droits des couples mariés.
L’inter LGBT écrit : « Les signes de rupture sont de plus en plus manifestes avec les LGBT. Cette lâcheté à refuser toutes nouvelles améliorations en faveur du pacs montre le peu d’intérêt de la majorité envers l’avancée des droits. Le président de la République ne se donne plus les moyens de convaincre et affiche une certaine hostilité face aux revendications portées par les couples de même sexe
Heureusement que l’inter LGBT a ,elle, encore un peu de lucidité…