C’est pas ça.

Graoulliennes, Graoulliens, amical bonjour de la pointe Bretagne ! Vous avez sans doute entendu parler de ce sondage qui crédite Marine Le Pen de 35% d’intentions de votes dans l’électorat ouvrier. C’est une excellente nouvelle.

Ben oui, c’est une bonne nouvelle : si on prend ce sondage au pied de la lettre, alors 65% des ouvriers français ne font pas confiance à la chienne de Buchenwald, ce qui est très satisfaisant. Pour ne mettre en valeur que les 35% restants qui ne représentent pas la majorité absolue, il faut vraiment avoir envie soit de faire peur aux gens soit de faire passer tous les ouvriers français pour des petits beaufs racistes qui crient, accoudés au comptoir du bar, leur fierté d’avoir un teint de navet sous cellophane ; mais bien entendu, la mortalité de notre presse est irréprochable et on en peut soupçonner aucun journal de nourrir de telles intentions, c’est évident. Il est tout aussi évident que ces mêmes journaux précisent clairement que ces sondages ne reflètent l’opinion que de ceux qui y ont répondu, donc certainement pas celle de l’ensemble de la population ouvrière française, et qu’ils n’essaient pas de faire croire que tous les ouvriers de France pensent comme ci ou comme ça. Bien sûr.

Enfin, quoi qu’il en soit, acceptons tout de même l’idée que le vote Front National séduit un nombre important de personnes en France – de toutes façons, ce nombre sera toujours trop important tant qu’il ne sera pas égal à zéro. La question qui se pose est évidemment « pourquoi ? » ; on ne manquera pas de nous donner des tas d’explications plausibles…

On ne manquera pas de nous proposer des tas de causes possibles.

On dit que c’est le désespoir.

Et c’est vrai que ça a l’air d’être le désespoir.  

On dit que c’est la protestation.

Et c’est vrai que ça ressemble à de la protestation.

On dit que l’immigration et la sécurité comptent parmi les préoccupations majeures des Français. Et c’est vrai ça pourrait être ça.

Et pourtant, c’est pas ça.

C’est pas la protestation.

C’est pas le désespoir.  

C’est juste LA CONNERIE.

LA CONNERIE.

Tout s’éclaire.

Allez, kenavo !

One thought on “C’est pas ça.

  1. Tout est résumé dans ces deux mots : la connerie. » Et le roi des cons sur son trône , il est français ça j’en suis sûr »

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