Chronologie d’une lâcheté ordinaire

Nous avons entendu beaucoup de chose sur l’affaire DSK  certaine  relevant, de l’amalgame volontaire ou non, d’étroitesse d’esprit, de vulgarité  simple, et parfois de pure malveillance.

Depuis le 15 mai à  l’annonce de l’arrestation de DSK pour viol présumé, et oui ! présumé car nous sommes en France, nous recherchons la vérité donc nos accusés sont « présumés innocents « contrairement aux États-Unis qui plaident à charge dans un procès qui tient plutôt de la  « commedia dell’arte  » plutôt que de la quête de la vérité.

Ceci étant, depuis le début de cette affaire j’ai entendu, libertin, mélangiste, échangiste, trousseur, homme à femme, dragueur lourdingue, pervers et j’en passe, mais tout ceci ne constitue pas un viol ou  une atteinte à l’intimité, cela qualifie un homme aux propensions charnelles ou aux mœurs légères …et alors ??? Depuis quand, aimer la chair est-il un délit ?  J’entends les journalistes  déblatérer ces insanités, alors que quelques mois auparavant rien ne transpirait  des habitudes de DSK. Ils y vont tous d’anecdotes croustillantes avec l’œil lubrique partagé entre crainte,  respect et envie. Créant volontiers l’amalgame pour faire de l’information. Mais, nous sommes en France encore une fois et les médias ne peuvent pas porter atteinte à l’honneur d’un homme quel qu’il soit, alors continuons dans la lâcheté ordinaire en bafouant un homme avec de petite anecdote sans conséquence. Certains, allant même à s’interroger sur l’aspect psychologique  et psychiatrique d’acte entres adultes consentants. Flirtant allègrement dans le genre presse à scandale plutôt que dans l’analyse des faits et ces conséquences.

Nous avons aussi cette femme journaliste et écrivaine, Tristane Banon, qui sur plusieurs plateaux TV dénonce des faits de viol particulièrement sordides, décrivant une bagarre précisant à son bourreau que c’était  un viol. Concluant qu’elle  n’a pas porté plainte à cause de sa douce maman qui l’en à dissuadée sous l’argument fallacieux de la convenance. Le 17 mai, la douce maman répondant au nom d’Anne Mansouret, revient sur le devant de la scène médiatique avec de grands effetw de manche opportunistes pour annoncer que sa fille s’était fait violer en 2002 par DSK. Oublieuse de la douleur de sa fille, oublieuse  du déni qu’elle a infligé à sa fille, oublieuse aussi que sa fille avait peut-être fait le deuil  dans sa chair et son esprit de ce viol présumé. Oublieuse de tout ceci, Mme Mansouret, sa mère, la viole une troisième  fois, la ramenant en 2002. Tout cela dans un objectif douteux, à cette mère courage, il ne lui aura fallu que 9 ans, un viol présumé aux État-Unis et un DSK en prison pour  annoncer les faits et ainsi  reconnaitre à sa fille le droit d’être victime d’un viol.  Tous les journaleux s’épanchant actuellement sur l’affaire DSK  n’ont pas relayé l’information en 2002 à deux ou trois exceptions qui confirme la règle. Notons, qu’à  ce jour aucune plainte n’a cependant été déposée de la part de Mlle Banon à l’encontre de DSK

Les journalistes Américains, ne s’embarrassent pas de ce genre de formalité, eux disent pervers, eux disent coupable. Hier,  ils ont même annoncé que l’ADN retrouvé sur la victime était celui de DSK sans une confirmation du système judiciaire.

Il reste encore une femme dans cette affaire, une femme devenu discrète et qui offre à son conjoint protection, compréhension, confiance, liberté et amour. Une femme rare et de valeur, dans ce chaos elle est son refuge, cela ne la protège pas du déchainement bien au contraire mais quelle torture psychologique doit-elle endurer ? Quelle remarquable preuve d’Amour et quelle leçon de vie nous donne Anne Sinclair ! Alors un peu comme elle je dis au bien pensant, au mal pensant, au faiseur de justice sans pouvoir, moi aussi je vous h-aime ! Dommage que vous soyez si lâche !

Je n’ai pas la vérité, et ne prétend pas l’avoir mais je peux quand même  tirer cette conclusion : Nous sommes tous coupables dans cette affaire, dont les prémices débutent en 2002, tous coupables de silence qui aujourd’hui est devenu assourdissant . Ou est donc passé le principe de précaution ? Ou est donc passé l’information ?  Ou sont nos politiques dans ce genre d’affaire ?  Ou sont donc tous ces outils de la démocratie et de l’égalité?  Le mélange des genres quasi incestueux est un des coupables, l’autre est l’individualisme triomphant sur l’intérêt général. L’omerta serait donc devenue un nouveau principe Français ?!

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