LES PLEUREUSES

Ici Brest, les Bretons parlent aux Lorrains ! Ah, j’en ai marre, de toutes ces pleureuses professionnelles et de leurs larmes de crocodile !

Elles pleurent parce que l’état de la planète se dégrade, mais elles ne disent pas qu’elles ont toujours voté pour « le progrès » (béton, bagnole, nucléaire, pesticides) et continuent d’ailleurs, malgré leurs belles paroles, à couvrir les pollueurs, les dollars méritant bien une fin du monde.

 

Elles pleurent parce qu’on s’entretue aux quatre coins du globe, mais elles taisent le fait qu’elles postent leurs soldats aux quatre coins du globe et arrosent continuellement leurs armées, soit parce qu’elles aiment jouer à qui a la plus grosse, soit par peur de connaître le sort d’Allende.

 

 

Elles pleurent parce que la dignité humaine est bafouée chez les autres, mais elles ne diront jamais qu’elles en font autant chez elles, la raison d’État et la lutte contre le terrorisme méritant bien des interrogatoires « musclés » voire des assassinats déguisés en suicides.

 

 

Elles pleurent parce que le Front National monte mais oublient de rappeler que si le parti de la haine, de la violence et de la xénophobie pèse autant aujourd’hui, c’est justement parce qu’elles ont préféré, pour grappiller quelques voix, banaliser ses idées au lieu de les combattre.

 

Elles pleurent parce que le pays n’en finit pas de s’endetter mais oublient que ce sont elles seules, au mépris de l’avis des citoyens, qui ont décidé d’emprunter aux marchés financiers plutôt qu’aux banques centrales, transformant du même coup la dette en tonneau des Danaïdes.

 

 

Elles pleurent parce que le débat politique se limité à un échange de petites phrases assassines mais refusent d’assumer que ce sont elles qui orchestrent ce spectacle consternant, qu’elles soient politiciens sans programme cohérent ou journalistes en mal de sensationnel.

 

 

Elles pleurent parce que les jeunes savent à peine écrire le Français et son abrutis par la télévision mais omettent de rappeler qu’elles ont-elles-mêmes privé de moyens l’école et laissé le champ libre aux abrutisseurs professionnels de la télé-poubelle.

 

 

Elles pleurent parce qu’il y a de la délinquance mais n’admettent pas qu’en laissant les banlieues à l’abandon et en ne faisant rien pour que les jeunes puissent croire en leur avenir, ce sont elles-mêmes qui entretiennent le brasier de la violence.

 

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Elles pleurent parce que les gens ont du mal à se nourrir et à se soigner, mais elles n’en ont pas moins soutenu les politiciens qui font des coupes claires dans les dépenses publiques, elles qui sautent sur la moindre opération caritative pour faire leur « m’as-tu-vu-dans ma jolie générosité ».

 

Dessin réalisé en 2009.

 

Elles pleurent parce que le cinéma français et la chanson française sont chiants à mourir et s’exportent mal mais refusent d’admettre que la culture française en est là précisément à cause de leur consternante nullité, qu’elles soient « artistes » sans talent ou producteurs sans audace.

 

Dessin réalisé en 2010.

 

Morale : Sigmund Freud disait que ceux qui pleurent le plus dans le deuil sont probablement ceux qui veulent expier la culpabilité qu’ils pensent avoir à l’égard du défunt. C’est un point de vue que je partage entièrement…. Allez, salut les poteaux !

 

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