antidéprim’blues

Allez, vas y, ponds nous ta rubrique, et demerde toi pour nous distraire un peu ! On fait pas le malin, hein ? C’est bien beau de se la peter avec des métaphores vulgaires, du rock n’roll, des filles nues aux moeurs légères … mais là, vas falloir y aller mon petit bonhomme, montrer que malgrè l’actualité pourrie de ces derniers jours, tu as toujours la même envie de fustiger les imposteurs et de mettre la lumière sur tes coups de coeurs.

Bon, en même temps c’est aussi lorsque l’atmosphère devient lourde, pesante, que la musique peut avoir un vrai rôle. Grâce, à elle, on peut s’évader, rêver, oublié quelques instants un monde devenu fou. Et là, faut dire qu’on a été copieusement servi, c’était du festin de roi, à s’en dégouter même, à vomir plutôt. Je me surpris à être fasciné devant les chaines d’infos, qui arrivaient à tourner en boucle sur une rue déserte d’un paisible quartier pavillonnaire de la ville rose. Ces quartiers où, habituellement, les gens viennent y vivre en engraissant leur coeur de cholestérol et endormir leurs idéaux décus, une banlieue rouge comme le chantait Renaud.

Alors, afin de me changer les idées, je me suis rabattu sur des valeurs sures, les anti-dépresseurs du vinyle. Et ça tombe bien puisque l’un d’eux sort ces jours ci un bouquin, issu d’entretiens avec un journaliste. Le livre a pour titre « Il faut rentrer maintenant … » et celui qui revient sur plus d’un demi siècle de carrière n’est autre que M.Eddy Mitchell. L’occasion étant trop belle, je me suis retapé un DVD d’un des derniers concert du beau Eddy, je me pose sur un tabouret, à mon bar, une main sur une coupe de champagne féminin et l’autre sur un genou rosé … ou l’inverse.

Comment définir l’univers du Schmoll, je dirais avant tout: bon goût. En effet, tout chez lui est beau, bien pensé, en place. Les orchestrations sont toujours magnifiques, la voix veloutée se fait rugueuse et rugit toujours à bon escient. Ecouter Mitchell c’est un peu comme rouler dans une grosse berline, c’est confortable, classe et tu sens que sous le capot y a de quoi faire trembler l’asphalte. C’est comme enfiler un bon duffel coat Burberry, on se sent à l’aise, bien au chaud. Et cerise sur le gateau, les paroles valent le coup qu’on y prette une attention particulière. Que veux tu de plus ? Un café et l’addition ? Ok, prends un digestif, c’est pour moi.

Sinon, si t’aimes quand les mots swinguent avec la musique, rendons une petite visite au seul Charles que je qualifie du patronyme de Grand Charles. Mais non, pas le général, idiot. Faudrait vraiment que j’ai la cafetière qui fuit pour glorifier un militaire. Je veux parler bien entendu de Charles Trenet, le fou chantant. Celui qui savait comme personne s’amuser avec la langue française, la faire se faufiler telle une anguille entre les notes, sautillant sur des tempos souvent jazzy. Avec lui tu peux t’amuser aussi à décortiquer les paroles car le bougre était un sacré tricoteur. Je te conseille d’ailleurs par exemple de jeter une oreille sur la chanson « A la porte du garage ». Une mélodie invitant immédiatement à guincher, ambiance années 30, la belle époque. Mais si tu y colles un peu plus de ton oreille déjà bien abimée par des heures d’écoute abusive de David Guetta, tu pourras te rendre compte que ce coquin de Trenet, sous couvert d’une chanson bien sous tout rapport parvient à dire tout autre chose.

Explication:

le début du refrain est « Je t’attendrai à la porte du garage,tu paraitras dans ta superbre auto …etc »

Et là, on se dit que ce chenapan s’est bien amusé à écrire cela tout en chantant:

« Je tâte André à la porte du garage » … sacré Charles.

Bon sinon à part ça, autre mauvaise nouvelle, Stone et Charden reviennent … je te laisse quelques secondes pour accusé le coup … c’est dur, hein ? Le come back des idoles !! A croire que la légion d’honneur donnée par Sarko 1er les a requinqué. Je ne sais pas qui conseille le président pour la culture mais faut qu’il change de métier. Bref, toujours est il que du coup, le couple phare des hits parades de 70′ va venir nous casser les oreilles avec un album de reprises. Ben oui, ils allaient quand même pas se mettre à composer des chansons originales, l’escroquerie totale quoi ! Mamie et papy ont même l’outrecuidance de reprendre le tube Manhattan Kaboul de Renaud ..et là je dois te dire qu’en tant que fan du chanteur énervé, je suis curieux et aussi apeuré d’écouter cela. Comme le faisant dire Audiard: les cons , ça ose tout. C’est même à ça qu’on les reconnaît.

Voilà pis c’est tout.

 

 

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