Mercredi soir, 16 mai 2012, voilà deux ans que le chanteur Dio est mouru. Modeste hommage, j’écoute ‘Holy Diver ‘.
Le nom de Dio ne vous dit peut être rien, pourtant l’homme est une figure incontournable du hard rock. Une carrière entière dédiée au rock n’ roll, à avoir partagé les scènes, chanté avec les plus grands, de Deep Purple à Black Sabbath. Le grand public connait lui aussi ce petit gars. Souviens toi de la chanson ‘Love is All’, avec un clip dans lequel des animaux dansent et chantent dans un paysage imaginaire, avec une grenouille guitariste. Eh ben, mon pôte, le type qui chante n’est autre que Dio himself, venu entourer Roger Glover, le bassiste de Deep Purple, instigateur du projet. Voilà, j’espère que je t’ai appris quelque chose, que tu ne sois pas venu ici pour rien, que tu puisses repartir avec cela sous le bras, fier d’aller frimer devant tes pôtes à la terrasse d’un bar et peut être même parader devant cette petite souris que tu défrimes depuis quelques jours et qui ne te calcule pas. Dur labeur que celui de l’homme qui veut plaire aux femmes puis s’ennuie terriblement une fois la fille conquise. Cruel destin qui le pousse à recommencer éternellement ses parades amoureuses, comme le pêcheur frénétique remettant immédiatement la truite à l’eau de peur de l’abimer pour toujours recommencer son excitante recherche du poisson adoré.
Je m’égare et l’heure avance, la nuit est tombée. Je me plonge dans les ténèbres fiévreux de l’oeuvre d’Alice in Chains, groupe américain, venant de Seattle, qui connut son apogée dans les années 90′. Il s’agit avec Pearl Jam et Nirvana d’un des groupes les plus important de la scène grunge et autant te le dire tout de suite, puisqu’il n’y a pas de secret entre nous, qu’Alice in Chains est mon préféré des trois. Pourquoi te demandes tu ? avec cet air ahuri de celui qui fait semblant de ne pas savoir.
La musique, sombre, profonde, lourde, la guitare magistrale de Jerry Cantrell et surtout un chanteur avec un charisme à coté duquel Lady Gaga ressemble à une interne du couvent des Soeurs FroidCul de Castres. Layne Staley, puisque c’est son nom, ne laisse pas indifferent. Sa voix, animale, inquiétante, vient te prendre les tripes, pour les faire remonter le long de ton oesophage, t’arrachant des larmes au passage. Les harmonies vocales du duo Staley et Cantrell installent toujours un leger sentiment de malaise. A ne pas mettre entre toutes les oreilles. Destin funeste que celui de ce chanteur, qu’on retrouvera mort chez lui, victime d’une overdose en avril 2002.
Moi, je trouve toujours un coté salvateur à écouter Alice in Chains, ça fait du bien aux oreilles, à l’âme et les mélodies, à ne pas négliger, purgent mon esprit trop pollué. Que demander de plus ? Rien, juste se refaire le MTV Unplugged enregistré par Alice un Chains, peut être un des meilleurs de la série, temoignage frappant où Layne Staley, visiblement en prise avec ses démons narcotiques, nous délivre une performance troublante, borderline, sur un fil fragile qui le maintient par je ne sais quel miracle, sur la scène.
Jeudi matin, jour ferié … va falloir s’occuper. Entendons nous, lecteur adoré, je refuse de partager ici mon quotidien. Ce n’est pas que je sois pudique, mais j’ai bien peur que le tien te paraisse soudain atrocement morne et triste et que cela t’enfonce encore plus dans ta depression joyeuse que tu traverses depuis le retour de la gauche aux affaires.
Mais, va bien falloir que j’en arrive à mon sujet, alors que je prenne ce chemin, là, ou celui là, plus loin, là, tu vois ? Je vais devoir y passer.
Jeudi matin, disais-je, je profite d’un ciel azur pour m’attaquer à mes vitres … pas très rock n’ roll, je te l’accorde, je t’avais prevenu, j’ai une vie de dingue. Tout en bougonnant et regrettant ces immenses baies vitrées, qui me permettent de mater la voisine parfaire son bronzage tout en étant reluqué par son mari que je soupçonne d’en être, je place dans le lecteur prevu à cet effet le DVD Funhouse Tour de Pink.
Voilà certainement la chanteuse de pop, rock, punk, r’n’b, la plus douée de sa génération et la plus interessante à écouter. Cette fille, pourtant très banale au natuel se transforme en déesse sur scène, devient une espèce d’arme de séduction massive, un volcan de sensualité, sexy à filer une insolation à un ours blanc. Bref, autant te le dire: je bave sur mes carreaux.
Dans ce live, Pink à la lumineuse idée de reprendre avec respect et virtuosité, mélant savamment sa personnalité à celle de la chanson, ‘Baby I’m gonna leave you’ de Led Zeppelin. Mention spéciale à Justin Derrico, le gratteux qui reussit l’exploit d’être original sans être irréverencieux, de se détacher de l’empreinte que l’immense Jimmy Page à posé sur ce morceau.
Point d’orgue de cet époustouflant concert, la chanson ‘Sober’ que Pink interprete pendue à un trapèze, faisant des acrobaties tout en chantant.
Enfin, un show rafraichissant, à l’esthétique impeccable que j’ai plaisir à regarder et à écouter.
Tu vois, mon cher ami, la musique est milieu riche et varié où tous les plaisirs sont possibles, où le sectarisme est moins présent qu’ailleurs.
Après une nuit tortueuse avec Alice In Chains, une matinée ménagère avec Pink.
Voilà pis c’est tout.