NON A LA PRIERE DE RUE DE NOS ELUS PLACE SAINT JACQUES !

Il faut parfois savoir être logique ; la France  a plébiscité à plus de 20% les idées pourries du front national .Et notamment sa lutte acharnée contre ce phénomène qui bloque les rues de toutes nos villes en France : les prières de rues ,ciblant sans les nommer les musulmans en passe d’envahir la France , puis le monde et l’univers pour manger nos enfants et violer nos femmes pures. Comment justifier les nombreuses procession dans les espaces publics le 15 août prochain sans penser qu’il y a là deux poids deux mesures ?

Mais bien sûr , ce n’est pas à la lumière brune des « idées »  frontistes que je souhaite lancer ce débat mais à celui des valeurs républicaines. Et à la simple échelle locale .

Car à Metz , tous les ans depuios 1924 se tient sur la place Saint Jacques une procession mariale dont voici l’histoire :

 

Lors de la débâcle des troupes allemandes en 1918, des catholiques messins craignent que celles-ci ne transforment la ville en un nouveau Verdun. Ils prient alors Mgr Benzler, évêque de Metzde 1901 à 1919, de faire le vœu d’élever une statue à la Sainte Vierge, si la ville était épargnée par les combats. Le prélat accepte. Il est cependant expulsé par les autorités Françaises en juillet 1919 et décède en Allemagne en 1921. La statue est inaugurée lors de la fête de l’Assomption1924. La place Saint-Jacques est choisie pour sa situation centrale et sa proximité de la cathédrale. La bénédiction est célébrée par Mgr Pelt, nouvel évêque de Metz, en présence de Mgr Ruch, évêque de Strasbourg et de Mgr Foucault, évêque de Saint-Dié, après que Mgr du Bois Jagu de la Villerabel, archevêque de Rouen et primat de Normandie a prononcé un discours. La colonne d’ordre ionique, en pierre fine de Jaumont mesurant huit mètres de hauteur, est l’œuvre de Max Braemer, tandis que la statue en bronze d’une hauteur d’un mètre quatre-vingt-dix, est due au sculpteur Jacques Martin3.

De nouveau le 15 août1940, malgré l’interdiction de réunion de personnes imposée par les Nazis qui occupent alors la ville, et la présence de nombreux soldats armés, rien ne peut empêcher la dévotion des messins pour Notre-Dame de Metz, et de manifester leur attachement patriotique à la France. La place, plein de monde, se recueille silencieusement. La statue est entourée de fleurs aux couleurs de la France et une immense croix de Lorraine, ornée de fleurs tricolores, de chardons et d’un ruban jaune et rouge, couleurs de la Lorraine, est attachée à la colonne. On peut y lire la devise de la Lorraine : « Qui s’y frotte s’y pique ». Un refrain s’élève soudain de la foule : « Reine de France – Priez pour nous – Notre espérance – Venez et sauvez-nous ! », repris immédiatement par tous les fidèles présents. C’est Sœur Hélène, une petite fille de la charité, qui a eu le courage de signifier ainsi son désir de voir à nouveau le drapeau tricolore flotter à Metz. La foule regagne ensuite la cathédrale en silence et nombreux sont ceux qui resteront toute la nuit à prier4.

La tradition est honorée chaque année le 15 août, jour de l’Assomption de la Vierge Marie. La messe pontificale est tout d’abord célébrée en matinée à la cathédrale, puis les vêpres sont chantées, suivies d’une procession conduite par l’évêque, qui se dirige de la cathédrale jusqu’à la colonne.

Source : Wikipédia

Alors certes, cette statue et même cette procession ont une histoire et elle mérite d’être respectée. Là où le bât peut blesser, c’est quand on y voit des élus venus en tant que tel déposer des fleurs aux pieds de ladite statue. Entre tradition et laïcité, chacun peut faire un choix et son idée sur le sujet.

Cette année néanmoins, l’association Couleurs gaies nous interpelle dans un communiqué de presse fort bien venu que je vous livre :

A Metz, le 11 Aout 2012

C’est avec surprise que Couleurs Gaies a pris connaissance du contenu très politique de la prière universelle pour le pays rédigée par la Conférence des évêques de France à l’occasion de la fête de l’Assomption.

Le texte en question

Couleurs Gaies considère le message qui sera délivré à l’occasion des cérémonies du 15 août comme une attaque en règle contre les revendications du mariage pour tous et de l’homoparentalité ainsi qu’une ingérence dans la vie politique de notre Pays.

A Metz, Monseigneur Raffin interpellera donc directement les élu-e-s de la République en ces termes:«Pour celles et ceux qui ont été récemment élus pour légiférer et gouverner; que leur sens du bien commun de la société l’emporte sur les requêtes particulières et qu’ils aient la force de suivre les indications de leur conscience». Puis il appellera à prier pour «les enfants et les jeunes» afin «qu’ils cessent d’être les objets des désirs et des conflits des adultes pour bénéficier pleinement de l’amour d’un père et d’une mère».

Il ne précisera sans doute pas si les sollicitations permanentes de l’Eglise catholique auprès des élus en matière de société et d’enseignement entrent dans le champ de ces « requêtes particulières » dénoncées.

Couleurs Gaies respecte les croyances communautaires des uns et des autres. En revanche, elle ne peut rester muette devant les attaques répétées de l’Eglise catholique contre l’aspiration républicaine à l’égalité des droits et s’étonne que cette institution particulièrement bousculée par des affaires de mœurs à répétition prétende encore exercer un magistère moral sur la société.

Dans tous les cas, elle appelle les élus messins habituellement présents lors de la cérémonie qui se tiendra place Saint Jacques à respecter le principe de laïcité et à ne pas cautionner par leur présence, leur écharpe tricolore et leur couronne de fleurs une propagande aux relents homophobes.

 

En tant qu’association messine prônant des valeurs qu’elle partage avec Couleurs gaies, le Graoully Déchaîné ne peut que se joindre à cet appel à nos élus.

Même si Dominique Gros est un socialiste vieille France…

One thought on “NON A LA PRIERE DE RUE DE NOS ELUS PLACE SAINT JACQUES !

  1. merci a 23 de paris d’avoir invité desmillions de chrétiens à prier dans les rues le 15 aout prochain

    sans doute au nom de la laïcité jeannesque (ou marinesque) bien comprise

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