Poutine assassin, Depardieu complice ! (Article définitif sur le sujet, je n’en rajouterai pas)

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Devezh mat, Metz, mont a ra ? Oui, je sais, je sais, Depardieu, on en a déjà beaucoup voire même trop parlé. Je sais, il y a des choses autrement plus graves qui se passent à deux pas de chez nous, et quand on en arrive à ce qu’une gamine de cinq ans se fasse embarquer par la police municipale pour cause d’impayés à la cantine ou qu’une nonagénaire se fasse expulser de sa maison de retraite, les délires de ce gros porc ne peuvent que paraître bien secondaires. Mais n’empêche…

Attention, entendons-nous bien : pas question de hurler avec les loups. Il m’arrive de prendre la défense de gens qui se font littéralement lyncher par les médias, j’ai été le premier à dire que les critiques dont Valérie Trierweiler avait fait l’objet suite à un malheureux « tweet » étaient disproportionnées. De même, quand tout le monde est tombé à bras raccourcis sur Depardieu parce qu’il avait pissé dans un avion, je n’avais rien dit, jugeant que cette information n’avait pas plus d’importance que n’importe quelle autre frasque de « pipole » dont la presse de caniveau fait ses choux gras. Il a soutenu Sarkozy ? Bon, je ne lui conteste pas le droit d’avoir une opinion : dans le cas présent, on ne pouvait pas l’accuser d’opportunisme…

Il a pris les commandes de son scooter en état d’ivresse ? Bon, ne comptez pas sur moi pour faire mon petit m’as-tu-vu-dans-ma-jolie-conscience-citoyenne-et-responsable et lui faire la leçon ! Ça arrive à tout le monde de faire des conneries et il a causé moins de dégâts que le maire de la commune où je réside quand il a pris le volant de sa voiture en état d’ivresse et provoqué un grave accident à un carrefour – le fait qu’il s’agisse d’un élu du peuple constitue d’ailleurs une circonstance aggravante qu’on ne retrouve pas dans le cas Depardieu. Il n’est même pas allé à son procès ? Je ne lui jette pas la pierre non plus, je n’ai pas une sympathie démesurée pour les magistrats, loin s’en faut.

Quand il a parlé de s’installer en Belgique, j’ai désapprouvé, mais sans en faire pour autant un scandale digne du Watergate : je sais pertinemment qu’il n’est pas le premier exilé fiscal et qu’il ne sera pas le dernier ; je sais aussi que ce n’est pas un crime de ne pas faire preuve de solidarité envers ses concitoyens et qu’il n’ a pas le monopole de l’égoïsme en France : combien d’entre nous ne l’accablent-ils pas de reproches pour mieux éviter d’avoir à se reprocher leur propre égocentrisme ? Je suis également d’accord pour dire que les frontières sont de purs artifices et que tout le monde a le droit de s’installer où bon lui semble !

Non, ce que je n’admets absolument pas, c’est qu’il se fasse l’allié objectif du régime de Vladimir Poutine : s’installer en Russie est une chose, louer la « démocratie » russe en est une autre, autrement plus grave ; cela revient, en quelques lignes, à légitimer la censure, les assassinats déguisés en suicides, les répressions sanglantes, l’ingérence inacceptable dans les affaires de la Tchétchénie et de l’Ukraine et le soutien au régime de Bachar Al-Assad. Voilà de quoi Depardieu se rend complice, de même que Mireille Mathieu et Brigitte Bardot ! Je n’ai pas pardonné à Maurice Chevalier d’avoir collaboré avec l’occupant nazi, je n’ai pas pardonné à Aragon d’avoir soutenu Staline, je ne vois pas pourquoi je pardonnerai à Depardieu de soutenir un autocrate qui a du sang jusque sous les aisselles ! Avant qu’il ne sorte cette énormité, oui, on pouvait reprocher à ceux qui le critiquaient de hurler avec les loups, mais là, à moins d’être totalement insensible aux droits de l’homme, on ne peut plus dire ça ! C’est bien volontiers que j’en dirais davantage si mon mépris pour cette grosse barrique ne l’emportait sur mon courroux ! Kenavo, les aminches !

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