L’HOPITAL DE MERCY DEBORDE : LA REACTION DE CHRISTINE SINGER

Comment peut-on imaginer un nouvel établissement hospitalier, ouvert depuis quelques mois seulement, présenté comme un atout pour notre région, mais qui manquent de lits et dont les urgences sont saturées ?
Et pourtant, il existe et il se trouve à Mercy !
Des personnes agées sur des brancards pendant des heures, et qui à 23 h sont toujours en attente et n’ont pas diné, des urgences surchargées, un manque de lits qui a obligé le CHR de Mercy à envoyer des patients dans d’autres établissements (CHR de Thionville (lui-même surchargé et qui renvoit sur l’hôpital de Hayange), celui de Briey et même…au CHU de Strasbourg (en réanimation)), des locaux beaucoup trop vastes et qui ne facilitent pas la tâche du personnel et l’approvisionnement du matériel (la gestion informatisée des stocks en provenance de la pharmacie ou du magasin, sur la base du plein vide a ses limites).
mercyCette situation deviendrait aujourd’hui récurrente avec du personnel qui tire la sonnette d’alarme alors même que cet hôpital a coûté la bagatelle de 283 millions d’euros.
Il devient urgent aujourd’hui de renforcer les équipes aux urgences et d’augmenter la capacité en lits de l’hôpital.
Comme l’a, à juste titre, dénoncé la Cour des Comptes (et que j’avais également souligné en son temps), on fait des dépenses inutiles et complètement inadaptées en Lorraine comme le projet de Vandières qui vient d’être pointé du doigt.
Mais, comment peut-on envisager de faire des dépenses insensées pour des projets morts-nés alors que nous avons d’autres priorités ?
Sait-on encore ce que signifie le mot PRIORITÉ en Lorraine ? En France ?
Et, de là à dire que ce n’est qu’une question d’idéologie…il n’y a qu’un pas.
C’est pourquoi, j’en appelle aujourd’hui à Monsieur le Préfet et au DG de l’ARS pour que nous n’allions pas au point de rupture que dénonce aujourd’hui les patients et les personnels soignants au CHR de Mercy.
Mais, plus généralement, ce je souhaite dénoncer ici, c’est le manque d’intérêt croissant pour les soins de santé : on coupe dans les budgets, on taille dans les effectifs, on transfère, on étouffe…
Non, l’hôpital ne doit pas être le parent pauvre de notre pays !
C’est une question de risque sanitaire !
Christine SINGER
Déléguée de la 1ère Circonscription
Mouvement Démocrate de Moselle

5 comments on “L’HOPITAL DE MERCY DEBORDE : LA REACTION DE CHRISTINE SINGER

  1. Il est certain que Mercy est surchargé (Services des urgences, parking,…). Ça tous les utilisateurs (patients, visiteurs, et bien sur personnels) le remarquent. On peut vraisemblablement pointer du doigt un certains nombres de choses qui s’est traduit par une très mauvaise évaluation des besoins du site.
    C’est souvent le cas dans de projets comme celui-ci, de regroupement de site hospitalier. Il n’est pas question d’additionner la fréquentation de chaque service. Il faut comprendre le nouveau « bassin de vie » de l’équipement, ses nouvelles connections, la charges des hôpitaux encore en fonctionnement…
    C’est aussi dû au fait que l’élaboration ce type de programme est fait très en amont de sa réalisation, avec de grosses difficultés de « corrections » des programmes après-coup (qui impliqueraient retards, surcoûts, qui seraient forcement pointés du doigt, et à raison).
    Par contre je trouve sincèrement que Mme Singer ferait mieux de regarder ce qui se passe « ailleurs », de comparer, analyser. Bref d’ouvrir un peu les yeux pour éviter « de l’ouvrir » pour dire des inepties. Et cela en 2 points au moins.
    Pour commencer, on peut lire dans cet article que Mercy a coûté « la bagatelle de 283 millions d’euros ». Ce qu’on pourrait traduire par « Vous vous rendez compte le prix que cela vous a coûté, mesdames et messieurs les contribuables???! » Certes, c’est une somme. Il ne faut pas s’en cacher. Mais savez-vous ce que coûte la construction d’un hôpital? Ou plutôt, savez-vous combien coûte la construction d’autres hôpitaux, en France? Prenons par exemple la cité sanitaire de Saint Nazaire (70 000 habitants au bas mot, 210 000 habitants pour l’aire urbaine) : 280 millions. D’euros. Pas d’anciens francs, j’entend. Pour rappel, Metz : 120 000 habitants, et une aire urbaine de 400 000 habitants. Et je préciserais que les usagers de cette cité sanitaire n’en sont largement pas satisfait, puisqu’ils pointent de grosses incohérences de fonctionnement (pas la possibilité de faire se croiser 2 brancards dans le couloir d’entrée des urgences, par exemple).

    D’autres part, il est ici écrit, je cite, « l’hôpital ne doit pas être le parent pauvre de notre pays ! » Etant donné qu’on ne parle dans cet article de la rémunération du personnel, ces quelques mots font référence à la construction d’hôpitaux. Je ne vais pas me lancer dans l’historique de la construction hospitalière en France. Mais depuis 2007, et la réforme sur la tarification à l’acte, ou T2A (que l’on peut critiquer à beaucoup d’égards, incitation à la réduction du temps de séjour, externalisation des actes « non-rentable »), le nombre de Centres Hospitaliers choisissant de construire leur nouveau CHU est très important.
    Toulouse, Nantes, Besançon, Caen, Lorient, Orléans, Douai,…
    Les plans « Hôpital 2007 » puis « Hôpital 2012 », s’ils sont largement critiquables en de nombreux points, ont ainsi permis la modernisation (par le biais du neuf, et non pas la rénovation, qui fait parfois l’effet d’un pansement sur une jambe de bois dans des projets complexes comme le sont les sites hospitaliers) d’un patrimoine qui datait bien souvent de l’après-guerre. Il est donc il me semble largement exagéré de parler d’enfant pauvre de notre pays.

    Quoi qu’il en soit loin de moi l’idée de niveler vers le bas, en conseillant aux usagers de se satisfaire de ce qu’ils ont. Ils sont en droit, bien légitime, de se plaindre d’une conception bâclée, d’un projet mal ficelé, bancal sur certains points.

    Mais permettez moi de mettre en doute (par le biais d’éléments tangibles, et chiffrés, à la différence de ce « coup de gueule ») un certain nombre de faits pris pour acquis, dont les arguments ne sont pas fondés.

    Océane F. Architecte-urbaniste

  2. Le cas de Mercy n’est pas isolé. Nous subissons les mêmes problèmes à Nancy et ce pour les mêmes raisons : nouvelle gouvernance ou le directeur général a tous les pouvoirs et uniquement tourné vers la réduction du déficit
    on fait moins bien avec moins et c’est évident, il faut aussi ajouter l’effet terrible des 35 heures qui se poursuit

  3. Petit point de vue de l’intérieur :
    Vous parlez beaucoup des locaux, d’accord, il y a de nombreux dysfonctionnements et je les ai constatés presque quotidiennement depuis septembre… Ils sont dus notamment à un manque de préparation et de consultation de ceux qui utilisent les locaux au quotidien, les personnels, avant l’emménagement, pourtant retardé mais qui aurait dû l’être encore autant pour les conditions de travail déjà très tendues pour le personnel que pour l’accueil et la sécurité des usagers. Mon devoir de réserve m’empêche de dénoncer ces dysfonctionnements ; mais je n’en pense pas moins…
    Pourquoi le personnel tire la sonnette d’alarme? Moi je vais vous le dire! Parce que le malaise est beaucoup plus profond que ce que vous ne voulez bien en dire…
    Ce n’est pas tant les contraintes d’adaptation au nouvel hôpital de Mercy (qui agacent au quotidien ça je suis la première à le dire) qui usent le personnel mais bien la Politique de Santé menée par les gouvernements successifs visant à toujours faire des réductions budgétaires plus importantes. Que dire du non remplacement d’un fonctionnaire sur 2 partant à la retraite? Économies économies… Ce qui coûte cher c’est le personnel! Taillons ici car de toute façon les soignants ne se plaignent que devant leur tasse de café (quand ils ont le temps d’en boire un) et sont assignés ou réquisitionnés en cas de grève pour assurer la continuité des soins.
    Pour ne pas embaucher de cdd ou d’intérimaires, et ainsi organiser un chômage soignant que l’on prend bien soin de masquer au public, rappelons sans relâche nos agents qui ne manqueront pas de revenir travailler sur leurs repos par solidarité pour les collègues et par soucis de « leurs patients » et de leur sécurité ; les heures supplémentaires (+bonification de 2h pour rappel) sont créditées mais récupérables selon nécessités de service donc …. jamais…. Mais en attendant, il va bien falloir se rendre compte que des personnels sous pression constante , que l’on sursollicite, travaillant à longueur de journée ou de nuit avec de l’humain peuvent craquer car ils sont humains eux aussi!!! Ils font du mieux qu’ils peuvent avec leurs pauvres moyens et aimeraient avoir du temps à consacrer à chacun (patient, famille, collègue) mais on ne peut pas! On n’a pas le temps! Pourquoi? Parce que malgré tous nos talents nous ne somme pas encore doués du don d’ubiquité. Parce qu’on nous en demande toujours plus. Parce que nous sommes toujours moins. Parce que la traçabilité informatique prend un temps fou. Parce que les patients sont de plus en plus dépendants et demandeurs (ils ont droit… , ils sont malades…., ils payent…., ils connaissent mr x….) voire des fois exigeants et agressifs et que ça aussi ça nous demande du temps de le gérer. Parce que les « actes, traitements ou interventions légers » se font en ambulatoire mais laissent donc les « patients lourds » aux secteurs d’hospitalisation conventionnel où les effectifs sont réduits à minima par les budgets alloués par le ministère notamment. Parce que la T2A ne prend pas en compte le temps passé à être humain et à parler avec patient ou une famille. Parce que les indicateurs globalement sont mal construits, incomplets et trop éloignés de la réalité pour être réalistes et laissé une petite place au temps à l’humain, pourtant valeur fondamentale défendue par tous ceux qui pratiquent le soin. Parce que vous l’avez compris nous sommes en restriction de tout : temps, personnels, moyens, matériels et même de salaires (gel du point d’indice depuis 3 ans, pseudo revalorisation par le passage des infirmières en cat A…. Il y a 20 ou 30 ans le salaire IDE correspondait à 1,8x le SMIC, aujourd’hui c’est 1,2! trouvez vous normal qu’une infirmière de par ses connaissances, ses compétences et ses responsabilités ne gagnent pas davantage?). Tout celà ne sera plus tenable longtemps surtout si Marisol Touraine continue de faire la sourde oreille…
    Comment accepter de travailler tellement loin de nos valeurs de soins et de nos convictions profondes? Nous sommes en conflit intérieur quasiment quotidiennement… Et vient le BURN OUT!
    L’hôpital est au bord de l’implosion!!!! C’est un malade de réanimation qui décline chaque jour et comme à gasper (râles précédant le décès).
    Ce n’est pas l’apanage de Mercy mais bien de tous les hôpitaux français. Dois-je vous remémorer les multiples et tragiques événements qui ne cessent de faire la une des journaux depuis quelques temps : patients qui fuguent et que l’on retrouvent décédés, homme retrouvé 36h après son décès dans les toilettes, delais de prise en charge aboutissants à des sequelles ou des morts, morts inhabituelles aux urgences, agressions de personnels soignants, suicides de soignants et j’en passe….
    Combien de temps encore allons nous laisser la Santé aux mains des financiers inconscients des réels besoins? Combien de temps encore allons nous, TOUS, cautionner que l’argent prenne le dessus sur le DROIT À LA SANTÉ et à des SOINS DE QUALITÉ dispensés dans de bonnes conditions de SÉCURITÉ et avec HUMANITÉ!!!!
    PATIENTS, SOIGNANTS, CITOYENS Réveillez vous et battez vous pour Votre Santé et Vos Valeurs de Soins!!!!

    Voilà le cri d’alarme d’une infirmière NiBonneNiNonneNiPigeonne et de Mercy.

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  4. Bonjour
    Et sinon on continuait par un reportage tout aussi interressant et si on brisait aussi la loi de l’omerta de l’état de l’hôpital militaire de Metz avec tout les services qui ont fermé ou leur services d’hospitalisation tel que la réanimation,la chirurgie orthopédique,chirurgie viscérale,la cardiologie,l’ophtalmologie,la gastro-entérologie,l’hématologie,l’ORL ,la Medecine des voyages ,son propre laboratoire d’analyse,son bloc opératoire qui a fermé sa stérilisation qui devrait pas tarder à suivre le même chemin
    Ou alors parler des services d’un hopital qui se meurt petit à petit la medecine interne,la dermatologie,la psychiatrie,les urgences,la MPR,le dentiste ou alors parler des services du CHR qui sont arrivé ( la reprographie,le service médico-judiciaire)dans cette enceinte et vers qui ont ne peut pas aller aider quand ils sont dans le besoin tel que les soins palliatifs oui car la convention passe avec l’hôpital militaire c’est on vient avec nos personnel,nos matériel ,nos médecins et pas d’échange au niveau main d’œuvre c’est à dire en cas d’arrêt maladie de leur côté on ne peut pas aller les aider et ce sera pareil pour le prochain service qui devrait arriver la rééducation de plappeville le seul échange sera au niveau kinésithérapeute car on est en pénurie et cela permettra au CHR d’alléger sûrement sa facture de location immobilière oui car ils appellent cela un partenariat soit c’est un partenariat plus financier que d’échanges de techniques il est certain que le CHR a bénéficié de certains de nos personnel tel que le seul chirurgien orthopédique ,le peu de chirurgien viscéraux ,(les médecins anesthésiste,réanimateur,les infirmiers IADE,IBODE qui sont sous la tutelle des personnel du CHR à croire qu’ils font pas le même métier )
    Parler de ce personnel de l’hopital militaire qui va mal psychologiquement car on nous donne pas les moyens(on a les personnel mais pas assez de médecins car c’est ce qu’il nous manque) et dans le bâtiment du BRHL ont préfére faire ce que le ministère de La Défense fait le mieux c’est à dire la grande muette (tout va bien pour le meilleur des mondes et l’hôpital ne vas pas fermer) oui il ne fermera pas aujourd’hui ni demain mais on ne sait où on vas ni de quoi l’avenir sera fait car on sait très bien que cela peu s’arrêter aussi vite que le val de grâce
    Donc si vous voulez faire un reportage intéressant aller prospecter dans cet établissement et vous serez surpris de votre visite en espérant que ce petit texte retienne votre intention

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