La magie n’existe qu’un moment

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Le jeune homme inusité

Ayant chanté toute la rage d’une beauté

La vit bien vite dépérir

Dès qu’il n’eut plus à la conquérir.

 

L’exaltation était passée

Comme le plaisir du renouveau

A chaque fois tellement vite emportés

Par une vie sans plus aucun soubresauts.

 

Ses lèvres roses et fines

Il y a encore quelques temps

Paraissaient uniques et divines

Naïves comme le sourire d’un enfant

Les voilà devenus banales et aussi sèches

Qu’une plage bondée d’Ardèche.

 

Mon discours n’est plus monocorde

Car il ne suffit que d’un mot d’elle

Pour que l’irrépressible horde

Sorte lui refaire le modèle

De sorte que d’elle

Il ne reste que dalle

Un moignon d’aile

Son prénom commence par un L.

 

Finalement vient la manœuvre la plus sensée

Pour qui ne verse pas dans le sensible

Les choses sont ainsi tu sais

Je dois me faire passer pour un type horrible.

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