Finalement, c’est idiot les fêtes… Avant, on fait la course dans des magasins noirs de monde pour y acheter des denrées hors de prix, on s’endette, on se stresse à organiser le menu, le plan de table, les invitations… Pendant, on essaie désespérément d’en placer une dans une salle bondée, on est obligé de gueuler pour se faire entendre, on sue sang et eau en gambillant sur des musiques débiles, on bouffe et on picole à s’en rendre malade, le tout en compagnie, au mieux, d’amis qu’on peut de toute façon voir quand on veut ou, au pire, de bonshommes dont on n’a rien à foutre… Après, on est encore plus fatigué qu’après une de ces journées de travail dont on espérait se reposer voire on est malade comme un chien… Quel plaisir peut-on retirer quand on n’aime pas le bruit, la foule, la chaleur, quand on n’aime pas danser ? J’ai honte d’avoir attendu douze mois et de m’être endetté pour avoir le droit de vomir comme un porc et de me fatiguer pour des conneries ! Si j’aimais danser et picoler, je le ferais régulièrement dans l’année ! Au fond, les fêtes, c’est bon pour ceux qui ont des existences médiocres ; mieux vaut se faire une vie heureuse toute l’année : c’est tout le mal que je vous souhaite pour cette année nouvelle, amis lecteurs.
Courriel