Lilith

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Le coeur humain

De feu

Genre masculin

S’est auto-propulsé

A travers sa cage thoracique déjà bien ravagée

De par les attaques de la belle

Pour plonger dans un seau de vodka glacé

Posé sur une table déformant les reflets.

 

La femme d’argile juste en face,

Observée sans le savoir par un voyeur,

Lisse sa jupe en satin rouge garance sous ses fesses,

S’amuse un court instant de se découvrir déformée géométriquement,

Puis se penche pour laper l’organe encore saignant

Presque vivant

Par à-coups…

Très lentement…

Elle le prend en bouche

S’en foutant partout

Plein les joues,

Le cou ;

Une mini rivière suit le sillon

Du balcon

Aux tétons

Tandis que le bout rosé de sa langue humide

Caresse les artères

Et les veines saillantes

Encore palpitantes

Avec patience

Avec beaucoup de savoir-faire;

Puis

Soudainement

Voit qu’on l’observe

Alors

Démente

Rejette la tête en arrière

Ouvre la bouche

Et présente fièrement au curieux

Ses dents de carnassières

Avant de déchiqueter la viande chaude

Du fantôme méditerranéen dont elle ne fait qu’une bouchée.

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